L'abécédaire de Gaullisme.fr

 

ABBAS (Ferat)

1899 – 1985. Homme d’Etat algérien. Il milita pour l’autonomie algérienne, puis, gagné à la cause de l’indépendance, rejoignit le F.L.N (1954). Il fut Président du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) de 1958 à 1961.

Par la suite, il désapprouva l’évolution du régime algérien et fut exclu du F.L.N. en 1963.

 

ABD EL-KADER

1808-1883 . Emire arabe d’Algérie. Il prit la tête de la résistance contre la conquête française et se fit proclamer Sultan par ses troupe en 1832. Organisateur d’un Etat musulman, il dut, après la défaite en 1843, se rendre aux Français. (1847).

 

ABETZ (Otto)

1903-1958. Homme politique allemand, il fut Ambassadeur à Paris en 1940. Il mena, dans certains milieux intellectuels et artistiques, une propagande en faveur de la collaboration. Jugé et condamné en 1949, il fut libéré en 1954.

 

AUGUSTE (Octave)

Caïus Julius Caesar Octavianus Augustus, Auguste (63 avt – 14 après J.C.). Petit-neveu d'Octave adopté par testament en 45, il se pose comme l'héritier du dictateur et entre en conflit avec les césariens survivants, dont Marc-Antoine et Lépide, avec lesquels il s'associe en 43.

Avec leur aide, il parvient à éliminer les opposants à Rome et dans les provinces romaines, avant de confisquer les pouvoirs de Lépide et de lancer une campagne politique contre Marc-Antoine, dépeint comme un traître rallié à l'Egypte (et à Cléopâtre).

Se posant comme détenteur de la légitimité romaine, restaurateur de la paix et du bien-être dans le respect des traditions, il obtient rapidement les pouvoirs nécessaires à la victoire sur Marc-Antoine (31-30 avant J.C.), recevant les titres d'imperator et de princeps.

Sans modifier ouvertement la constitution, il instaure un régime nouveau, le principat, qui fait de lui un empereur dans les faits.

 

BISMARCK (Otto Von)

1815-1898. Homme d'Etat allemand énergique, attaché à la grandeur de la Prusse. Il réussit à gagner la confiance du souverain prussien Guillaume Ier dès 1862 et fit de l'armée prussienne la plus puissante du monde. Il fut ensuite un fin stratège, parvenant à pousser l'Autriche à entrer en guerre contre la Prusse dans le but de gagner l'autonomie et de faire reconnaître la suprématie prussienne. 

Il pratiqua ensuite avec Napoléon Bonaparte la politique dite "des pourboires", puis le poussa à entrer en guerre, n'hésitant à produire de fausses missives. La défaite des troupes françaises à Sedan le 18.01.1871 fut l'acte de naissance de l'Allemagne, alors unifiée sous l'égide de la Prusse. Dès lors, Bismarck n'eut de cesse de réduire toute volonté hostile à l'unité allemande, s'appuyant sur différents partis selon les circonstances, et lutta contre la montée du socialisme en Allemagne. Il est enfin à l'origine du système d'alliance de la Triple Entente dès 1872 (avec l'Autriche-Hongrie et la Russie), destinée à isoler diplomatiquement la France.

En désaccord avec l'empereur Guillaume II sur la question coloniale, il quitta le pouvoir en 1890 et acheva la rédaction de ses Mémoires.

 

BLUM (Léon)

1872 : naissance à Paris.

1895 : auditeur au Conseil d’État.

1902 : adhère au parti socialiste français de Jaurès.

1914 : chef de cabinet de Marcel Sambat.

1919 : député de la Seine.

1920 : secrétaire du groupe parlementaire SFIO au congrès de Tours, s’oppose à l’adhésion de la Section française de l’Internationale ouvrière de la IIIe Internationale.

1924 : milite en faveur du Cartel des gauches.

1929 : député de Narbonne.

1936 : président du Conseil du Front populaire.

1937 : renversé.

1938 : redevient président du Conseil entre mars et avril.

1940 : arrêté et emprisonné sans jugement.

1942 : comparaît au procès de Riom, organisé, à la demande des Allemands, par le gouvernement de Vichy.

1943 : livré aux Allemands, déporté à Dachau, Buchenwald et dans le Haut-Adige.

1945 : libéré par les alliés.

1946 : Président du gouvernement provisoire de la République française du 12 au 16 décembre ; président du gouvernement provisoire et ministre des Affaires étrangères du 16 décembre au 21 janvier 1947.

1950 : décès à Jouy-en-Josas.

 

BOULANGER (Georges)

1837-1891. Général français qui participa à la guerre franco-prussienne de 1870, nommé ministre de la guerre en 1886, avec l'appui de Clemenceau. 

Il réorganisa l'armée, supprimant le tirage au sort des conscrits, et fut très agressif à l'Allemagne, de sorte qu'il fut écarté du pouvoir, au moment où s'étaient cristallisées autour de lui les oppositions nationalistes, bonapartistes et monarchistes (surnommé "le Général Revanchard"). Son départ pour Clermont-Ferrand, où il avait été muté, donna lieu à de véritables manifestations populaires. Mis à la retraite, il constitua une Ligue des patriotes, et se présenta aux élections en 1888, alors que le régime parlementaire traversait une grava crise et fut élu par quatre départements, puis par Paris en 1889. 

Accusé de complot contre l'Etat, il s'enfuit en Belgique avant de se suicider sur la tombe de sa maîtresse, Mme de Bonnemain, morte peu de temps avant.

 

BRIAND ( Aristide)

(1862-1932). Avocat et journaliste, rédacteur à l'Humanité, puis secrétaire général du PS français en 1901, il fut élu député et contribua à faire adopter la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'Etat.

Il connut l'une des plus longues carrières ministérielles de la IIIème République et fut l'un des plus ardents partisans de la paix et de la collaboration internationale, signant le pacte de Locarno en 1925 (paix avec l'Allemagne), le pacte Briand-Kellogg en 1928 (mettant la guerre hors-la-loi) et proposant un régime d'union fédérale européenne en 1930.

Prix Nobel de la Paix en 1926.

 

CAGOULE(La)

Surnom donné au Comité Secret d’Action Révolutionnaire (Csar), organisation d’extrême droite menant des actions violentes. Elle a été créée en 1935 et dirigée par Eugène Deloncle.

 

CAILLAUX (Joseph)

1863-1944. Homme politique français, ministre des finances, il fit voter l’impôt sur les revenus (IRPP) et fut Président du Conseil de 1911 à 1912.

Son opposition à la guerre lui valut d’être arrêté sur ordre de Clemenceau (14 janvier 18). Amnistié en 1925, sénateur de 1925 à 1940, il fut l’un des artisans de la chute du gouvernement Blum en 1937.

 

CéSAR (Jules)

Caïus Julius Caesar, Jules César (101-44 avant J.C.). Issu d'une riche et noble famille de Rome, il choisit très tôt de prendre le parti populaire. Il mène une brillante carrière militaire, son prestige augmentant au fil des années. En 61, il forme avec Pompée et Crassus un triumvirat – alliance d'intérêts sans reconnaissance légale – pour obtenir le consulat en 59. Après la conquête des Gaules et la marche sur Rome en 49, il devient dictateur pour 10 ans et se fait attribuer des pouvoirs qui font de lui un souverain absolu, sans sortir du cadre républicain.

De 49 à 44, il bouleverse les institutions, tout en restant conscient de la détresse des plus pauvres. Soupçonné de vouloir devenir roi, il est assassiné à coups de poignard le 15 mars 44.
 

CHABAN-DELMAS (Jacques)

Homme politique . 1915 - 1996
Sa biographie

 

CICéRON

Marcus Tullius Cicero, Cicéron (106-43 avant J.C.). Homme politique et orateur. En 63, il déjoue une conspiration contre la République et se sent alors capable de réaliser autour de lui l'union des "honnêtes gens". Ayant choisi très tôt le parti opposé à celui de César, il se rallie pourtant à lui en 48. Après l'assassinat du dictateur, il voit en Octave un restaurateur de la République assez malléable pour le laisser assouvir ses propres ambitions, et attaque violemment Marc-Antoine à travers plusieurs discours, les Philippiques. Lorsque celui-ci s'allie à Octave, il est proscrit (43) et rapidement assassiné.

Théoricien politique, Cicéron cherche à dégager une morale pratique, propre à instaurer à Rome une concordia entre les ordres, dont la clef de voûte aurait été un princeps, soit un homme fort aux pouvoirs étendus, mais strictement contrôlé dans le cadre républicain.

Orateur exceptionnel et prolifique, il rédige des harangues politiques, des plaidoyers, des traités politiques (De Republica) et définit la théorie de l'éloquence: "prouver, plaire, émouvoir".

 

CLEMENCEAU (Georges)

1841-1929. Homme politique français. Militant républicain, député de 1871 à 1893, il fut l’in des pères du radicalisme. Éditorialiste Dreyfusard à l’Aurore, il publia « J’accuse » d’E. Zola. Sénateur de 1902 à 1909. Ministre de l’intérieur, puis Président du Conseil en 1906, il n’hésita pas à réprimander l’agitation ouvrière.. De nouveau Président du Conseil en 1917, surnommé « le Tigre » et plus tard « le Père la Victoire », il jeta toutes les forces du payas dans la guerre. Son intransigeance qui, par exemple, interdit  toute solution viable lors du traité de Versailles, lui valut d’être battu aux élections présidentielles de 1920. Académicien.

 

COTY (René)

Homme politique Français1882 - 1962

Sa biographie

 

CRASSUS

Marcus Licinius Crassus, Crassus, (114-53 avant J.C.). Il constitue sa fortune au cours des années 80, alors que Rome est gouvernée par Sylla, un général qui multiplie les proscriptions, et triomphe en 70 de l'esclave révolté Spartacus, qui menaçait Rome.

Membre du parti populaire, il se lie à César et Pompée en 61, avec l'espoir de transformer son pouvoir économique en pouvoir politique, il obtient le gouvernement de la province romaine de Syrie, et se lance dans une offensive militaire contre l'empire Parthe, au cours de laquelle il meurt en 53.

 

DALADIER (Edouard)

1884-1970. Homme politique français, Président du Parti Radical, Président du Conseil en 1933, il dut démissionner après les émeutes du 6 février 1934. Ministre de la défense du front-populaire (1936), puis de nouveau Président du Conseil de 1938 à 1940, il signa le (triste) accord de Munich, mais déclara la guerre à l’Allemagne après l’invasion de la Pologne par Hitler en 1939. Il démissionne en 1940 et comparut devant le tribunal de Riom (1942). Il fut déporté. Il retrouva ses fonctions dans le Parti Radical en 1945 et se retira en 1958.

 

DEBRÉ  (Michel)

(1912-1996) - Docteur en droit, diplômé de l'École libre des Sciences politiques, il entame sa carrière en 1934 au Conseil d'Etat.
Après un passage au cabinet de Paul Reynaud, il entre, pendant la seconde guerre mondiale, dans la clandestinité et participe activement à la Résistance sous le pseudonyme de Jacquier.
Après la Libération, il est appelé au cabinet du Général De Gaulle pour étudier une réforme de la fonction publique (avril 1945). Cette réforme aboutira à la création de l'École Nationale d'Administration.
Elu sénateur RPF d'Indre-et-Loire (1948-1958), il participe en tant que principal rédacteur de la Constitution, à la fondation de la Ve République.
Nommé Garde des Sceaux, ministre de la Justice de 1958 à 1959, il accède ensuite aux fonctions de Premier ministre (1959-1962).
Il est élu député de la Réunion (1963-1988).
Après la réélection du Général De Gaulle, il remplace Valéry Giscard d'Estaing au ministère de l'Economie et des Finances (janvier 1966).
Il devient ministre des Affaires étrangères du gouvernement Couve de Murville (mai 1968-juin 1969).
Après le départ du Général De Gaulle et l'élection de Georges Pompidou à la présidence de la République, il devient ministre de la Défense nationale de Jacques Chaban-Delmas (1969-1973). Il est parallèlement maire d'Amboise jusqu'en 1989.
Il démissionne de ses fonctions de président de groupe RPR à l'Assemblée nationale en 1980.
Il entre à l'Académie française en mars 1988.
Michel DEBRÉ décède le 2 août 1996. 

lire aussi

 

DREYFUS (Alfred)

1859-1935. Officier français issu d'une famille juive alsacienne. Il fut accusé, sur simple ressemblance d'écriture, d'avoir livré des renseignements militaires à l'Allemagne. Arrêté en 1894 et jugé de façon sommaire, il fut dégradé et condamné à déportation à vie sur l'île au Diable en Guyane, alors que l'antisémitisme montait en France.

En 1896, le nouveau chef du service des renseignements, le commandant Picquart trouva de nouvelles pièces prouvant la culpabilité de l'officier français Esterhazy et demanda la révision du procès. 

Esterhazy fut acquitté et Picquart muté en Tunisie; mais l'affaire divisait profondément les Français. Émile Zola publia une lettre dans l'Aurore ("J'accuse…"), prenant la défense de Dreyfus et fut condamné à un an de prison.

En 1899, un conseil de guerre réuni à Rennes condamna à nouveau Dreyfus à 10 ans de prison, mais il fut gracié quelques jours plus tard.

"L'affaire Dreyfus" ne fut pas une simple erreur judiciaire, mais une des crises les plus graves de la IIIème République et suscita de nouveaux regroupements des forces politiques de droite et de gauche.  Ce n'est qu'en 1906 que le jugement de Rennes fut cassé et que Dreyfus fut réintégré.

 

DRUON (Maurice)

1918 - Homme politique, romancier

Biographie

 

FAIDHERBE (Louis Léon César) 

1818-1889). Général et colonisateur français qui commença sa carrière

en Algérie (1842) et en Guadeloupe (1848-49). Envoyé au Sénégal en 1852, il y est gouverneur de 1854 à 1865, combattant les tribus indigènes : Maures, Toucouleurs et annexant leurs territoires ; tout en assurant la mise en valeur économique du pays. 

Il participa à la guerre franco-prussienne de 1870, puis à une mission scientifique en Haute-Egypte (1879). Auteur de L’avenir du Sahara et du Soudan (1863), Le Sénégal (1889)

 

FAURE (Edgar)

(1908-1988)Homme politique, historien, essayiste
Né à Béziers (Hérault), le 18 août 1908.

Études aux collèges de Verdun et Narbonne, aux lycées Janson de Sailly et Voltaire, à Paris. Agrégé des facultés de droit (droit romain et histoire du droit) (1962). Diplômé de l’École des langues orientales vivantes.
Avocat à la Cour de Paris (depuis 1929). Deuxième secrétaire à la Conférence du stage (1928-1929). Chargé des services législatifs de la présidence du Comité français de la Libération, puis du Gouvernement provisoire à Alger (juin-juillet 1944). Procureur général adjoint français au Tribunal militaire international de Nuremberg (1945). Député radical-socialiste du Jura (1946-1958). Maire de Port-Lesney (Jura, 1947-1970). Conseiller général du canton de Pontarlier (Doubs) de 1967 à 1979. Maire de Pontarlier (1971-1978). Maire de Port-Lesney (depuis 1983). Secrétaire d’État aux Finances, puis ministre du Budget (1949-1950-1951). Ministre de la Justice (cabinet René Pleven, août 1951). Président du Conseil, ministre des Finances (10 janvier-29 février 1952). Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale (1952-19653). Ministre des Finances et des Affaires économiques (cabinet Joseph Laniel, 28 juin 1953). Ministre des Finances, des Affaires économiques et du Plan (cabinet Pierre Mendès France, 19 juin 1954). Ministre des Affaires étrangères (cabinet Pierre Mendès France, remanié 20 janvier-5 février 1955). Président du Conseil des ministres (23 février 1955-24 janvier 1956). Ministre des Finances (cabinet Pierre Pflimlin, 14-31 mai 1958). Sénateur du Jura (avril 1959-février 1966).
Président du Comité d’expansion économique de Franche-Comté et du Territoire de Belfort (1951) puis de la Commission de développement économique régional (Coder) de Franche-Comté (1964-1973). Professeur à la faculté de Droit de Dijon (1962).
Mission en République populaire de Chine (octobre-novembre 1963). Ministre de l’Agriculture (3e et 4e cabinet Georges Pompidou, 8 janvier 1966-10 juillet 1968). Député du Doubs (3e circonscription : Pontarlier, mars-mai 1967, juin-août 1968, 19 octobre 1969, 6 août 1972, 4 mars 1973, 19 mars 1978). Sénateur du Doubs (1980). Président du Conseil régional de Franche-Comté (depuis 1974). Ministre de l’Éducation nationale (cabinet Maurice Couve de Murville, 12 juillet 1968-20 juin 1969). Directeur de recherches, professeur à la faculté de droit de Besançon (depuis 1972). Président de la Commission internationale sur le développement de l’éducation à l’UNESCO (depuis 1971). Ministre d’État, chargé des Affaires sociales (cabinet Pierre Messmer, 6 juillet 1972-28 mars 1973). Président du Comité d’études pour un nouveau contrat social (depuis 1972). Président de l’Assemblée nationale (2 avril 1973-2 avril 1978). Président (depuis 1976) de l’Institut libre d’études des relations internationales, de l’Institut international des droits de l’Homme.
Élu à l’Académie française, le 8 juin 1978, au fauteuil d’André François-Poncet (18e fauteuil) et reçu sous la coupole le 25 janvier 1979 par le duc de Castries.
Mort le 30 mars 1988

                                               

GAILLARD (Félix)

(1919-1970) Inspecteur des finances, résistant, il fut membre de plusieurs gouvernements. En juin 1957, il devient président du Conseil tout en conservant le portefeuille des Finances. La chute de son gouvernement est à l'origine de la crise qui marque la fin de la IVème République

 

GAMBETTA (Léon)

1838-1882. Avocat de formation, hostile au régime impérial, il siégea dès 1869 au Corps Législatif avec la minorité républicaine et pris position contre la guerre de 1870. Il participa à la journée révolutionnaire du 4 septembre 1870 au cours de laquelle la IIIème République fut proclamée. 

Ministre de l'Intérieur du gouvernement provisoire, il organisa la poursuite de la guerre, quittant Paris assiégée en ballon, pour Tours. Hostile à la capitulation, il démissionna en février 1871.

Réélu dès juillet 1871, il soutint la politique de Thiers et fonda le journal "La république française" (nov1871). Afin de lutter contre la politique conservatrice, il se fit champion de "l'opportunisme", s'alliant au centre pour réussir à faire passer les lois dites "constitutionnelles" de 1875 qui instauraient la république.

Il lutta contre la tentative de restauration que fut la période de "l'Ordre moral" de 1877 à 1879. Après la victoire définitive des républicains, il fut maintenu à l'écart du pouvoir, en raison de son "extrémisme".

 

GIRAUD Henri

Henri Giraud (1879 - 1949) est un général français. Patriote, mais admirateur de Pétain, il a participé, de novembre 1942 à mars 1943, à la tentative de maintien d'un régime vichyste sous protectorat américain, en Afrique française . Puis, de juin à novembre 1943, il a été, avec le général de Gaulle, co-président du Comité français de la Libération nationale (CFLN).

 

JUIN (Alphonse)

(1888-1967) -  D'origine modeste. Alphonse Juin, futur maréchal de France, est né le 16 décembre 1888 à Bône, en Algérie, d'une mère corse et d'un père vendéen, gendarme de son état.

Boursier, il effectue ses études secondaires à Constantine, puis à Alger. En 1909, il entre à l'école militaire de Saint-Cyr et fait partie de 1a promotion " Fez ~ où il a pour condisciple Charles de Gaulle. Il en sort major et reçoit ses galons de sous-lieutenant le 1er octobre 1912.

Affecté au 1er tirailleurs algériens, il fait ses premières armes au Maroc. Pendant la Grande Guerre, il s'illustre d'entrée et reçoit la croix de la Légion d'honneur en 1914, après la bataille de la Marne. Le 15 mars 1915, en Champagne, le lieutenant Juin est grièvement blessé au bras droit. L'amputation est évitée mais des séquelles ineffaçables l'obligeront définitivement à saluer du bras gauche.
Après la Première Guerre mondiale, Juin entre à l'école de Guerre dont il s'affirme comme un élève si brillant qu'il sera maintenu, contre son gré, comme professeur stagiaire.
Multipliant les démarches. il est affecté en Tunisie en 1921.
En 1923 sur l'intervention personnelle de Lyautey, il se retrouve au Maroc. Une solide amitié s'instaure bientôt entre l'illustre maréchal et le jeune capitaine. Juin va dès lors concevoir toutes les opérations du Moyen-Atlas au Tafilalet. Pénétré de la doctrine propre à Lyautey, il se révèle aussi bon stratège qu'organisateur avisé et fin diplomate. Cependant, malgré des états de service exceptionnels, son avancement se trouve incroyablement bloqué.
En juin 1926, il est enfin nommé commandant. Lyautey est alors rappelé à Paris, Juin l'accompagne et reste attaché pendant deux ans à son état-major, par fidélité.
En 1928, il épouse Marie-Cécile Bonnefoy dont le père est agriculteur dans le Constantinois.
Affecté à Rabat, en 1929. comme chef de cabinet militaire du résident général Saint, il est amené à collaborer avec le général Noguès et se lie d'amitié avec le Glaoui, pacha de Marrakech. La pacification du Maroc est en voie d'achèvement quand il reçoit ses galons de lieutenant-colonel, en 1932.
En 1933, celui qu'on surnomme déjà Juin l'Africain est rappelé à Paris. Adepte de la guerre de mouvement et ennemi de l'attaque frontale, ses arguments font impression. Promu colonel en juin 1935, il est attaché à l'état-major du Conseil supérieur de la Guerre
Le 26 décembre 1938, le voici élevé au grade de général de brigade. Il a tout juste cinquante ans et se retrouve enfin à un niveau d'avancement plus conforme à ses mérites.
En septembre 1939, alors que la Deuxième Guerre mondiale vient d'éclater, il est volontaire pour un commandement sur le front et se voit confier la 15e division motorisée. A la tête de cette valeureuse unité, il tient tête a l'ennemi dans le saillant de Valenciennes, couvrant ainsi la retraite anglaise de Dunkerque. Progressivement débordé sur les ailes, il est enfermé dans les faubourgs de Lille et fait prisonnier le 30 mai 1940, puis interné dans la forteresse de Konigstein.
Rapatrié sur la demande du maréchal Pétain, il est promu général de corps d'armée et nommé commandant en chef pour l'Afrique du Nord, le 20 novembre 1941, après le rappel du général Weygand.
Lors du débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, Juin pousse Darlan à proclamer le cessez-le-feu et favorise le ralliement à Giraud. Il passe des accords avec le commandement américain, ordonne la mobilisation et déclenche les hostilités sur le front tunisien, le 19 novembre.
Nommé général d'armée en décembre 1942, il commande de mai 1943 a Juillet 1944 le corps expéditionnaire français qui va se couvrir de gloire en Italie.
Vainqueur sur le Garigliano, il offre aux Américains une voie triomphale et leur ouvre les portes de Rome, le 4 juin 1944.
Rappelé à Alger comme chef d'état-major de la Défense nationale, il transmet son commandement au général de Lattre de Tassigny, le 23 juillet 1944.11 assumera ensuite la haute fonction de résident général au Maroc, de
De 1952 à 1956, il exerce la charge de commandant interallié des forces atlantiques terrestres du secteur Centre-Europe.
L'année 1952 marque pour Alphonse Juin l'apogée de sa carrière. Promu à un commandement éminent, il est, par-dessus tout, élevé le 8 mai à la dignité de maréchal de France et, comme le veut la tradition, il est élu la même année à l'Académie française.
Après avoir triomphé de tous les obstacles, donné tant de gloire à la France et atteint à l'honneur suprême, Juin verra les dernière années de sa vie assombries par la guerre d'Algérie. Fidèle à ses origines, il exprime loyalement son attachement à sa terre natale et, en 1962, il fait publiquement état de ses divergences quant à la politique algérienne du président de Gaulle. Ce dernier le prive alors de toutes ses prérogatives.
Le maréchal Juin s'éteint au Val-de-Grâce le 27janvier 1967. La France lui fait des funérailles nationales et il est inhumé aux Invalides.

 

 MARSHALL (Plan)

1947 - Programme de reconstruction européenne proposé en 1947 par le Général G.C. Marshall, qui entreprit en même temps les négociations préalables à la constitution de l'OTAN. Il fut adopté en 1948 par 16 pays de l'ouest européen (après le violent refus du Soviétique Molotov à la conférence de Paris).

L'adoption du plan se heurta à une vive opposition communiste, notamment en France et en Italie. L'aide américaine, prévue pour 4 ans (85% d'aide gratuite et 15% de prêts à long terme) était assortie d'une orientation politique européenne. La France reçut à ce titre 2.8 milliards de dollars.

 

MASSU (Jacques)

Militaire français -né le 5 mai 1908 à Châlons-sur-Marne.

Biographie

 

MESSMER (Pierre)

Biographie

 

MONNET (Jean )

1888-1979 - Économiste, secrétaire général adjoint de la SDN de 1919 à 1923.

Au début de la seconde guerre mondiale, il fut nommé par les gouvernements français et britannique président du Comité de Coordination de l'effort de guerre allié. En 1943, il devint membre du Comité Français de Libération Nationale à Alger.

En 1946, il fut l'initiateur de la planification, avec au premier plan la modernisation et l'équipement (1947-1952).

Défenseur de l'idée d'une Europe unie, il est à l'origine de la déclaration de mai 1950 qui jette les bases de la CECA, dont il fut à la tête jusqu'en 1955, se retirant alors "pour participer, dans une entière liberté d'action et de parole, à la réalisation de l'unité européenne". 

Il créa en 1955 le Comité d'action pour les États-Unis d'Europe qui joua un rôle décisif lors de l'élaboration des traités de Rome.

Extrait des Mémoires (publiées en 1976): " l'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de faits."

 

PEYREFITTE (Alain)

Homme politique et écrivain français (Najac, Aveyron, 1925 — Paris, 1999).

Biographie

 

PFLIMLIN (Pierre)

(1907-2000)  - Avocat et de nombreuses fois ministre (notamment du Commerce, chargé du Conseil de l'Europe, de la France d'outre-mer, des Finances), il fut partisan de la révision de la Constitution en accord avec le général de Gaulle. Il entra dans le gouvernement de ce dernier et fit partie du gouvernement de Georges Pompidou

 

PINAY (Antoine)

(1891-1994)  Industriel et maire de la petite ville de Saint-Chamond (Loire), Antoine Pinay est élu député en 1936 puis en 1946. Il devient ensuite secrétaire d'Etat en 1948 puis ministre en 1950. Il appartient alors à un parti de droite libéral : le Centre National des Indépendants (CNI).

Après l'échec de la Troisième force, il dirige la nouvelle coalition politique au pouvoir. A partir de mars 1952, il est à la fois président du Conseil et ministre des finances. Sa politique économique plutôt populaire donne de lui l'image d'un homme soucieux d'une saine gestion.

De juin 1958 à janvier 1960, il est à nouveau ministre des finances, cette fois à la demande du général de Gaulle. Il mène à nouveau une politique visant un équilibre financier de l'Etat.

Jusqu'à sa mort, celui que l'on surnomme le "sage de Saint-Chamond" sera consulté par de nombreux hommes politiques qui font appel à son bon sens et à son expérience

 

 

POMPéE

Cnaeus Pompeius Magnus, Pompée (106-48 avant J.C.). Général romain qui remporta de grandes victoires militaires, vitales pour Rome, en Espagne, en Afrique et en Orient.

De retour à Rome en 61, il souhaite obtenir en récompense une magistrature à Rome, mais ayant surestimé son prestige, il doit s'allier à Crassus et César, qui opèrent un partage des pouvoirs.

En 50, après la mort de Crassus, il est seul à Rome, et effrayé par l'imminence de la guerre civile, le sénat lui accorde les pleins pouvoirs, mais il doit fuir en 49 devant César, et est finalement assassiné en 48, alors qu'il tente de se réfugier en Egypte.

 

 

POMPIDOU

1911-1974 - Agrégé de Lettres, proche collaborateur du général de Gaulle, il entra à la direction de la Banque Rothschild en 1956, puis dirigea le cabinet du général de Gaulle de juin 1958 à novembre 1959. Il fut nommé premier ministre en remplacement de M.Debré le 14 avril 1962.

En octobre 1962, il remit la démission de son gouvernement après le vote d'une motion de censure par l'Assemblée nationale, qui fut dissoute par le général de Gaulle. A la suite de la victoire de l'UNR-UDT, il fut maintenu dans ses fonctions.

Lors des événements de mai 68, son cabinet signa avec les principales centrales syndicales les accords de Grenelle.

Après l'écrasante victoire de la majorité UDR aux législatives de juin 1968 qui suivirent la dissolution de l'Assemblée, il fut placé, selon l'expression du général de Gaulle "en réserve de la République" et remplacé par Maurice Couve de Murville.

A la suite du départ de de Gaulle, Georges Pompidou se présenta à l'élection présidentielle et fut élu en 1969 contre Alain Poher.

Se voulant un continuateur du général, il poursuivit la régionalisation de la France, mais sa présidence est aussi marquée par le succès au referendum pour la ratification du traité relatif à l'entrée de la Grande-Bretagne dans la CEE (avril 1972), qu'avait toujours repoussé le général de Gaulle.

 

 ROBESPIERRE (Maximilien Marie Isidore de)

1758-1794. Homme politique issu de la bourgeoisie, il fut rapidement convaincu par l'idée de nation souveraine. Député du Tiers Etat en 1789, après avoir participé à la rédaction des cahiers de doléances, il s'affirma monarchiste constitutionnel, puis développa un programme de "démocratie intégrale". Après la fuite du roi à Varennes en 1791, il élimina méthodiquement ses adversaires politiques, puis ses alliés, qu'il jugeait nuisibles à la Révolution. Entré dès 1793 au Comité de Salut public il tenta ensuite d'instaurer son idéal de démocratie éthique, fondée sur la dictature jacobine  et sur la "vertu", ainsi que sur la terreur, "sans laquelle la vertu est impuissante" et tenta "d'épurer l'individu de tout ce qui le distingue du corps civique". Avec ses compagnons, Saint-Just et Couthon il multiplia les lois violentes d'inquisition, et finit par être renversé en 1794 et se suicida avant le jugement.

 

SAINT-JUST (Louis Antoine Léon)

1767-1794. Adhérant aux principes révolutionnaires dès le 1789, il fut le plus jeune théoricien de la Révolution Française, rédigeant en 1791 un Esprit de la Révolution et de la Constitution Française.

Député de la Convention en 1792, il siégea avec les Montagnards et se fit remarquer par des prises de positions violentes, exigeant la mort du roi sans sursis et sans appel au peuple.

Membre du Comite de Salut Public en 1793, il sut prendre des mesures énergiques pour réorganiser l'armée qui devait lutter contre l'Europe coalisant cherchant à écraser la révolution dans l'œuf.

Il contribua au renforcement du pouvoir révolutionnaire dictatorial, en tentant de lui donner une base économique et sociale (confiscation des biens des émigrés, redistribués aux plus pauvres).

Au-delà de son enthousiasme pour la Révolution et des excès qu'il lui fit commettre, St Just est le premier homme politique à avoir formulé que l'Etat devait contribuer

 

SCHUMANN (Maurice)

Homme politique Français. 1911 - 1998

Sa biographie

 

SCHUMAN (Robert)

(1886-1963) Bien qu'il ait voté les pleins-pouvoirs à Philippe Pétain en 1940, il refuse de collaborer et s'évade en 1942.

Sa carrière ministérielle débute avec la fondation du MRP, à laquelle il prend une part active : chef du gouvernement en 1947-1948, puis sept fois ministre des Affaires étrangères, il devient un des pères de l'Europe aux côtés de Konrad Adenauer.

En 1952, le "plan Schuman" est le point de départ de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier. Il signe également, mais avec moins de bonheur, le traité instituant la Communauté Européenne de Défense.

Il dirige le Parlement européen de 1958 à 1960 auquel il appartient jusqu'à sa mort.

 

SENGHOR (Léopold Sédar) 

1906-2001. Il fit ses études entre Dakar & Paris. Député à l’Assemblée Constituante en 1945, il participe à la rédaction de la Constitution de la IVème République et occupa la fonction de secrétaire d’Etat de 1955 à 1956. IL fut également Ministre du Général de Gaulle avant l’indépendance de son pays. Fondateur de l’Union progressiste sénégalaise, il est élu président de la République du Sénégal en 1960, après la dissolution de la fédération du Mali (regroupant, après l’indépendance de 1958 le Mali, le Sénégal et l’ex Soudan français). Il fit adopter une Constitution en 1963 et engagea le Sénégal dans la modernisation de son économie, adoptant des politiques diplomatique  (négociations avec l’Afrique du sud) et culturelle (1er festival mondial des Arts Nègres en 1966) actives. Il se retira en 1980 au profit de son premier ministre, Abou Diouf.

Il laisse une grande œuvre poétique célébrant sa terre natale et ses traditions et exprimant l’espoir d’une réconciliation universelle des races : Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française (1948),  Ethiopiques (1956) ainsi que plusieurs essais littéraires et politiques ; Liberté I à IV (1964). Enfin, il entra à l’Académie des sciences morales et politiques en 1969 et à l’Académie française en 1983.

 

 

SOUSTELLE (Jacques)

Homme politique Français. 1912 - 2002
Sa biographie

 STALINE (Joseph)

(Iossf Vissarionovitch Djougachvili, dit Joseph) 1879 – 1953. Homme politique soviétique, fils d’un cordonnier, ancien séminariste et militant social-démocrate dès 1898, il adhéra au bolchevisme et participa à la révolution de 1905. Plusieurs fois déporté en Sibérie entre 1902 et 1916, il fut un des premiers directeurs de la Pravda (1912, puis 1917), puis, après la prise de pouvoir, commissaire du peuple aux nationalités (1917-1922). Élu secrétaire général du Parti communiste après la mort de Lénine (1922), il s’allia tantôt à G.Zinoviev et à L. Kamenev contre Trotski, tantôt à N. Boukharine contre les trois dirigeants précédents (1925), élimina ainsi ses rivaux et imposa un monolithisme de pensée au P.C.U.S. et à la IIIème Internationale. Il engagea en 1929 une politique de collectivisation et d’instrualisation forcées, réduisant toute résistance par la terreur (massacres, déportations en masse, organisation de la famine en Ukraine). Il procéda de 1936 à 1938 à des purges politiques (Procès de Moscou) dans lesquels disparurent la plupart des révolutionnaires de 1917 et des cadres expérimentés de l’Armée Rouge. Lors de l’attaque allemande de 1941, il recourut aux thèmes patriotiques et religieux pour mobiliser la population.. Ayant obtenu à la conférence de Yalta (1945) des avantages politiques et territoriaux considérables, il installa après la guerre des régimes à sa dévotion dans les pays de l’Europe de l’Est et mena une politique de guerre froide (blocus de Berlin-Ouest en 1948-1949). Il renforça son pouvoir en développant à l’extrême un culte de sa personne, institué dès les années 30, et en anéantissant toute source possible de contestation dans les partis communistes (procès contre les « titistes », persécutions antisémites). En 1956, N. Khrouchtchev dénonça les crimes et le culte de la personnalité dont Staline était l’auteur au XXe congrès du P.C.U.S.
 

Son portrait par de Gaulle.
Mémoires de guerre – Le Salut
« Staline était possédé de la volonté de puissance. Rompu par une vie de complots à masquer ses traits et son âme, à se passer d’illusions, de pitié, de sincérité, à voir dans chaque homme un obstacle ou un danger, tout chez lui était manœuvre, méfiance et obstination. La révolution, le parti, l’Etat, la guerre, lui avaient offert les occasions et les moyens de dominer. Il y était parvenu, usant à fond des détours de l’exégèse marxiste et des rigueurs totalitaires, mettant au jeu une audace et une astuce surhumaines, subjuguant ou liquidant les autres. ».

 

THIERS Louis Adolphe

1797-1877. Homme politique, journaliste et historien. Il fut d'abord le défenseur de la monarchie constitutionnelle et contribua à déclencher la révolution qui fit chuter Charles X en 1830. S'étant montré partisan de l'appel à la branche orléaniste, il fut conseiller d'Etat mais dut démissionner en 1836, en désaccord avec les décisions de Louis-Philippe.

Il réintégra le gouvernement en 1840 mais n'y resta pas, siégeant à la chambre des députés dans l'opposition.

Il s'opposa à la montée de Louis Napoléon Bonaparte, qui l'exila en Suisse dès 1851.

En 1870, il fut chargé de négocier avec Bismarck, et fut nommé chef du pouvoir exécutif de la république et forma un gouvernement provisoire. Il réprima violemment la Commune en 1871 et fut nommé président de la République en attendant que l'Assemblée Constituante termine ses travaux. Il réorganisa alors l'armée, mena une politique d'emprunts couronnée de succès qui lui permit de faire évacuer les troupes allemandes du territoire français. Il fut renversé en 1873 par la majorité conservatrice de l'Assemblée et remplacé par Mac Mahon, mais, élu député, il siégea encore comme chef de l'opposition républicaine.

ouis Adolphe THIERS (1797-1877). Homme politique, journaliste et historien. Il fut d'abord le défenseur de la monarchie constitutionnelle et contribua à déclencher la révolution qui fit chuter Charles X en 1830. S'étant montré partisan de l'appel à la branche orléaniste, il fut conseiller d'État mais dut démissionner en 1836, en désaccord avec les décisions de Louis-Philippe.

Il réintégra le gouvernement en 1840 mais n'y resta pas, siégeant à la chambre des députés dans l'opposition.

Il s'opposa à la montée de Louis Napoléon Bonaparte, qui l'exila en Suisse dès 1851.

En 1870, il fut chargé de négocier avec Bismarck, et fut nommé chef du pouvoir exécutif de la république et forma un gouvernement provisoire. Il réprima violemment la Commune en 1871 et fut nommé président de la République en attendant que l'Assemblée Constituante termine ses travaux. Il réorganisa alors l'armée, mena une politique d'emprunts couronnée de succès qui lui permit de faire évacuer les troupes allemandes du territoire français. Il fut renversé en 1873 par la majorité conservatrice de l'Assemblée et remplacé par Mac Mahon, mais, élu député, il siégea encore comme chef de l'opposition républicaine.