12/10/2002

 

Alain Peyrefitte

 

 

Homme politique et écrivain français (Najac, Aveyron, 1925 — Paris, 1999).

 

 

 

 

 

 


Énarque et docteur d'État ès lettres et sciences humaines, A. Peyrefitte occupa divers postes diplomatiques, notamment à l'ambassade de France à Bonn (1949-1952) et au consulat de France à Cracovie (1954-1956), avant d'accompagner la délégation française à la Conférence de Bruxelles sur le Marché commun et l'Euratom (1956-1958) et d'être nommé ministre plénipotentiaire (1975).

À partir de 1958, sa carrière amorça un tournant avec son élection à l'Assemblée nationale, sur la liste gaulliste – il fut d'ailleurs continuellement réélu jusqu'en 1995, année de son entrée au Sénat. Désigné à la tête du Conseil général de Bray-sur-Seine (1964-1988), il présida aux destinées de la municipalité de Provins de 1965 à 1997. Nommé secrétaire d'État à l'Information par Georges Pompidou, en 1962, il se vit confier divers portefeuilles ministériels sous la Ve République, notamment aux Rapatriés (1962), à l'Information (1962-1966), à la Recherche scientifique et aux questions atomiques et spatiales (1966-1967), à l'Éducation nationale (1967-1968), aux Réformes administratives et au Plan (1973-1974), aux Affaires culturelles et à l'Environnement (1974), à la Justice (1977-1981), sous le gouvernement de Raymond Barre. Il fut également désigné secrétaire général de l'Union des démocrates pour la République (1972-1973). De 1976 à 1977, il assura la présidence du comité d'études sur la violence, la criminalité et la délinquance.

Parallèlement à ses activités politiques, il présida, à partir de 1983, le comité éditorial du Figaro. Reçu à l'Académie française, au fauteuil de Paul Morand, en 1977, il fut également accueilli à l'Académie des sciences morales et politiques, en 1987.

Outre quelques romans (les Roseaux froissés, 1948; le Mythe de Pénélope, 1949), il laisse de nombreux essais politiques et sociologiques, notamment sur la Chine (Quand la Chine s'éveillera, 1973; l'Empire immobile ou le Choc des mondes, 1989; la Tragédie chinoise, 1990; la Chine s'est éveillée, 1996; Un choc de cultures : le regard des Anglais et la Chine d'aujourd'hui et demain, 1998), ainsi que sur la politique française (le Mal français, 1976; Encore un effort, Monsieur le Président, 1985; C'était de Gaulle, 1958-1963, 1994) et sur l'histoire du capitalisme (Du miracle économique et la Société de confiance, 1995).