Homme politique
Gaulliste
 (1911 - 1998)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20/12/2003


Maurice Schumann
 

Né le 10 avril 1911 à Paris. Études aux lycées Janson de Sailly, Henri IV et à la faculté de lettres.

 

Entré dans le journalisme aussitôt après avoir achevé ses études supérieures de philosophie, il fut chef-adjoint de Grand Reportage à l’Agence Havas, éditorialiste de politique étrangère à Sept, Temps présent, La Vie intellectuelle, etc. et, après la guerre, directeur politique de l’Aube de 1945 à 1951, puis collaborateur régulier de Réalités et d’Entreprise.

 

Engagé volontaire en 1939, il rejoignit le général de Gaulle en juillet 1940, après s’être évadé grâce à l’aide d’un réseau polonais et devint le porte-parole de la France libre (ses cent principales émissions ont été réunies sous le titre La Voix du couvre-feu avec une préface de Georges Duhamel et un avant-propos du général de Gaulle).

Il quitta Londres dix jours avant le débarquement et prit part à la bataille de France, d’abord avec l’armée britannique, puis avec la 2e D.B. Il est chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire et décoré de la croix de guerre avec trois citations : le général de Gaulle l’a fait compagnon de la Libération sur le front des troupes, le 14 juillet 1945. Il a été rappelé sous les drapeaux et promu chef de bataillon en 1956.

 

Neuf fois élu député du Nord, il a été, de 1957 à 1967, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, secrétaire d’état aux Affaires étrangères (1951 à 1954), ministre de l’Aménagement du territoire (1962) ; ministre d’état chargé de la Recherche scientifique (1967-1968), ministre d’état chargé des Affaires sociales (1968-1969) et ministre des Affaires étrangères de 1969 à 1973. Président de la Fondation de France de 1973 à 1974, il a été élu sénateur du Nord en septembre 1974, vice-président du Sénat de 1977 à 1983, réélu sénateur en 1983 et en 1992, président de la Commission des Affaires culturelles du Sénat de 1986 à 1995. Fin 1984, il succède à Wladimir d’Ormesson et Gaston Palewski comme principal chroniqueur de la Revue des deux mondes où il publie chaque mois un article de fond.

Fin 1993, il succède à André Chamson comme président du Collège des conservateurs du domaine de Chantilly. 1995, vice-président du Haut Conseil de la Francophonie.

 

Élu à l’Académie française, le 7 mars 1974, au fauteuil de Wladimir d’Ormesson (13e fauteuil) et reçu le 30 janvier 1975 par le duc de Castries.
Mort le 9 février 1998 à Paris.