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12 mai
1958.
Formation du gouvernement de
Pierre Pflimlin.
13 mai.
Soulèvement à Alger,
occupation du Gouvernement général et création d’un Comité de salut
public local.
28 mai.
Les présidents des
Assemblées et les chefs des partis, sauf les communistes, demandent un
entretien au Général de Gaulle. Pierre Pflimlin donne sa démission.
1er juin.
Appelé par René
Coty, Président de la République, et par l’opinion dans sa
quasi-totalité, Charles de Gaulle est investi président du Conseil par
329 voix sur 553 votants à l’Assemblée nationale qui le charge d’une
réforme
constitutionnelle soumise à référendum avant la fin de l’année.
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28 septembre 1958. -
Référendum
Moins de 4 mois après son" retour aux affaires", le Général fait
approuver par référendum la Constitution de la Vème République :
79,2% en faveur du oui en métropole, 96% en Algérie et 93% dans les
DOM-TOM. Seule la Guinée a voté non et devient indépendante. C'est
un triomphe pour le général de Gaulle qui y voit la confirmation de
la lassitude des Français à l'égard du régime des partis.
Fortement inspiré par le général de Gaulle, le projet de
Constitution est rédigé en deux mois par un Comité consultatif
constitutionnel de 39 membres, sous l'autorité de Michel Debré,
garde des sceaux.
La nouvelle Constitution met fin à
l'instabilité gouvernementale qui caractérisait le régime de la
IVe République,
issu de la Libération.
Elle donne à la Ve République naissante le caractère d'un régime
semi-présidentiel. Ses principes émanent du célèbre discours
prononcé à Bayeux par le général de Gaulle le... 16 juin 1946.
Ce jour-là, quelques mois après avoir
quitté la
direction du pays, le prestigieux chef de la France libre formulait
une critique en règle des institutions de la IVe République et
exprimait sa propre vision du partage des pouvoirs et notamment du
rôle du chef de l'État :
«C'est du chef de l'État, placé au-dessus des partis,
élu par un collège qui englobe le Parlement mais beaucoup plus large
et composé de manière à faire de lui le président de l'Union
française en même temps que celui de la République, que doit
procéder le pouvoir exécutif...»
Douze ans plus tard, témoignant d'une remarquable constance dans les
convictions, le général de Gaulle de retour au pouvoir applique à la
lettre son programme.
La
nouvelle Constitution confie le pouvoir législatif à deux chambres,
le Sénat et l'Assemblée nationale et, ce qui est nouveau, donne la
primauté au président de la République, chef du pouvoir exécutif.
Celui-ci est élu pour 7 ans par un collège électoral.
Tout en s'inspirant de la formule qui avait cours sous la IIIe
République, les nouvelles dispositions confèrent au Président des
pouvoirs beaucoup plus étendus que précédemment.
Le
Président nomme le Premier ministre et sur proposition de celui-ci,
les autres membres du gouvernement. Il peut dissoudre l'Assemblée
nationale et prendre l'initiative d'un référendum concernant
l'organisation des pouvoirs publics.
En
vertu de l'article 16, il peut même exercer tous les pouvoirs
«lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la
nation, l'intégrité du territoire» sont menacés.
L'élection au suffrage
universel n'interviendra qu'en 1962.
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30 novembre - Des
législatives en faveur de de Gaulle
Pour son
coup d'essai, l'UNR (Union pour la Nouvelle République) a réalisé,
dans la foulée du référendum, un coup de maître. Créé le 1er
octobre pour soutenir le Général, l'UNR devient le premier parti de
l'Assemblée avec 198 députés, suivi des Indépendants avec 133 et du
MRP qui en recueille 57. Les communistes subissent un revers
électoral avec – 30% de son électorat et seulement 10 députés.
L'Assemblée est
profondément renouvelée : sur les 475 députés sortants, seuls 131
retrouvent leur siège. Il est vrai aussi que les modalités
électorales ont été modifiées : le scrutin proportionnel de liste
est remplacé par un scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Le
seul regret du Général : la nécessité pour l'UNR de s'allier avec la
"vieille droite" pour dégager une majorité.
L'UNR, est un parti
politique français fondé en octobre 1958 et destiné à soutenir
l'action du général Charles de Gaulle, revenu au pouvoir au mois de
juin de la même année. L'UNR eut 206 sur 579 députés aux élections
de novembre 1958.
En 1962, l'UNR s'était
groupée avec l'Union démocratique du travail (UDT) pour constituer
l'UNR-UDT. Elle obtint 233 députés sur 482 soit légèrement moins que
la majorité absolue. Les 35 Républicains-Indépendants firent
l'appoint.
En 1967, ses candidats
se présentaient sous l'étiquette "Union démocratique pour la Ve
République" (UD-Ve République). 200 sur 486 députés furent élus sous
cette dénomination. Il lui fallut l'appoint de 42
Républicains-Indépendants et de quelques non-inscrits pour être
majoritaire.
En 1968, elle prit le
nom d'UDR (Union pour la défense de la République) qui se modifia
après les élections en Union des démocrates pour la République. Elle
fit alors élire 293 députés su 487, soit la majorité absolue des
membres de l'Assemblée nationale à elle seule
L'Union démocratique du
travail (UDT) fut un mouvement gaulliste de gauche, regroupant des
militants de l'indépendance de l'Algérie favorables au Général de
Gaulle et proches des socialistes sur les questions économiques et
sociales.
Les animateurs les plus
connus de l'UDT furent les députés René Capitant et
Louis
Vallon. L'UDT a fusionné en 1962 avec l'UNR, constituant
l'UNR-UDT. Très hostile à Georges Pompidou, René Capitant a un jour
déclaré : "Le vrai gaullisme est à gauche".
Un de leurs objectifs
était la participation des travailleurs.
Autres gaullistes de
gauche : Gilbert Grandval,
Philippe Dechartre.
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21 décembre – De
Gaulle Président de la République.
Charles de Gaulle est
le premier Président de la toute nouvelle Vème république après
avoir été de dernier Président du conseil de la IVème.
En application de la
Constitution adoptée le 28 septembre par référendum, un collège de
81764 grands électeurs composé des sénateurs et députés, des membres
des conseilles généraux, des maires et de représentants de conseils
municipaux, le Général est largement élu avec 78,5% des voix. Autres
candidats : Albert Châtelet, doyen de la faculté des sciences,
représentant l'Union des Forces Démocrates, obtient 8,4% et le
candidat communiste, Georges Marrane 13,1%. René Coty
(Président sortant) ne souhaitait pas se représenter et la SFIO
apportait son soutien au général de Gaulle.
Dans les couloirs de
Matignon on parle déjà du futur Premier ministre : Guy Mollet ou
Michel Debré ?
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8 janvier 1959 – 12
h 00.
Ce matin, Charles de
Gaulle quitte Matignon pour l'Élysée. C'est René Coty qui
l'accueille en haut des marches du Palais. Dans la salle des fêtes,
René Cassin, le veille ami de Londres, désormais vice-président du
Conseil d'État, proclame officiellement les résultats de l'élection
présidentielle.
Après que le général
Catroux lui aura remis le collier de grand maître de la Légion
d'honneur et que vingt et un coup de canon auront été tiré des
berges de la Seine, René Coty aura ces mots devenus célèbres :
"Le premier des Français est maintenant le premier en France".
Première action du
Général : il nomme Michel Debré
(photo : gouvernement de Michel Debré), principal rédacteur de la
nouvelle constitution, Premier ministre. La composition du
gouvernement sera annoncée le lendemain.
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