René Capitant, né le 19 août 1901 à la Tronche (Isère) et décédé le 23 mai 1970, fut un homme politique et juriste français.

Docteur et agrégé des facultés de Droit, il est nommé en 1930 à l’université de Strasbourg. Mobilisé en 1939, Il répond en 1940 à l'appel du 18 juin et contribue à fonder, à Clermont-Ferrand, un mouvement de résistance qui deviendra Combat. Muté en février 1941 comme professeur de droit à l'Université d'Alger, il crée le mouvement Combat-Empire qui participe au débarquement des Alliés en Afrique du Nord. Il accueille de Gaulle à Alger le 30 mai 1943 et est nommé par celui-ci commissaire à l'Instruction publique du Comité français de la Libération, puis ministre de l'éducation nationale du gouvernement provisoire du 9 septembre 1944 au 21 octobre 1945.

Élu député du Bas-Rhin à la Deuxième Assemblée nationale constituante, Il fonde le 20 janvier 1946 avec Louis Vallon l’"Union gaulliste", première esquisse du RPF, puis est réélu lors de l'élection de la première Assemblée nationale le 10 novembre 1946. Professeur à la Faculté de Droit de Paris en 1951. Nommé directeur de la Maison franco-japonaise à Tokyo de 1957 à 1960, il adhère à l'Union démocratique du travail, à son retour en France. Il est député de la Seine en 1962 comme UNR-UDT, réélu en mars 1967 et juin 1968. Président de la Commission des Lois de l'Assemblée nationale de 1962 à 1968, il est conseiller municipal de Paris à partir de 1965. Ministre de la Justice dans les gouvernements Pompidou et Couve de Murville dès le 31 mai 1968, il donne sa démission dès l'annonce du départ de Gaulle après le référendum du 27 avril 1969. On lui a reproché son inaction dans l'affaire Markovic. René Capitant s'est toujours soucié de l'indépendance nationale, des conditions d'une véritable démocratie et a voulu promouvoir la participation.