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22 mars :
les étudiants de Nanterre occupent les locaux administratifs de
la Faculté ; création du "Mouvement du 22 mars" derrière Daniel
Cohn-Bendit. Le gouvernement Pompidou considère ces premières
manifestations comme un simple chahut.
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29-30 mars :
suspension des cours à Nanterre
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2 mai :
renouvellement de la suspension
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3 mai :
fermeture de la Sorbonne
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6 mai :
le mouvement s'étend à la province. Le président de la
République recommande la fermeté : "Il ne faut pas céder".
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rencontre UNEF-CGT-CFDT pour une action commune
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10 mai :
réouverture de Nanterre et "nuit des barricades". Les étudiants
affrontent les forces de l'ordre dans les rues de Paris. On
dénombre 376 blessés. De Gaulle n'est informé de ces émeutes
qu'à 5h30 du matin. Le Premier ministre Georges Pompidou, revenu
d'un voyage officiel en Afghanistan, décide d'apaiser le climat
en annonçant la réouverture de la Sorbonne.
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11 mai :
allocution télévisée de Georges
Pompidou
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13 mai :
les syndicats ouvriers (CGT, CFDT) déclenchent une grève
générale et défilent avec les étudiants : une foule de huit
cents mille de personnes envahit Paris aux cris de "dix ans, ça
suffit !" (allusion aux dix ans d'anniversaire de l'arrivée de
De Gaulle au pouvoir). L'opposition, par la voix de François
Mitterrand, ajoute qu' "il est grand temps que le gouvernement
s'en aille".
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14-19 mai :
voyage officiel de Charles de Gaulle en Roumanie. La France est
paralysée par un million de grévistes. Occupation du théâtre de
l'Odéon par les étudiants...
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à
son retour en France, le Président cherche à reprendre en main
la situation. Il annonce : "La réforme, oui. La chienlit, non".
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24 mai :
de Gaulle prononce une allocution télévisée pour ressaisir
l'opinion. Il annonce que l'ordre sera maintenu et qu'il sera
procédé à un référendum sur la participation dans l'Université
et les entreprises "industrielles et agricoles dans le cadre de
nos régions". Son discours demeure sans effet.
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25 mai :
ouverture de négociations entre le gouvernement, les syndicats
ouvriers et le CNPF au ministère des Affaires sociales, rue de
Grenelle.
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27 mai :
signature des accords de Grenelle. Les ouvriers décident
néanmoins de poursuivre la grève.
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28 mai :
François Mitterrand* se déclare candidat à la présidence de la
République.
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29 mai :
de Gaulle décommande le Conseil des ministres et s'envole en
hélicoptère vers une destination connue de lui seul et de
quelques proches. Il veut rencontrer à Strasbourg ou à
Sainte-Odile le général Hublot commandant le 1er Corps d'armée
et le général Massu, qui commande les Forces françaises
d'Allemagne, mais les difficultés de météorologie et de
transmission l'amènent à atterrir à
Baden-Baden (RFA), où aura lieu l'entretien. De retour en
France, Charles de Gaulle affirme : "Je me suis mis d'accord
avec mes arrière-pensées".
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30 mai :
depuis l'Élysée, il
prononce à la radio un discours vigoureux : "Je ne me
retirerai pas... Je ne changerai pas de Premier ministre... Je
dissous aujourd'hui l'Assemblée nationale..." Le soir même, à
l'appel des comités pour la défense de la République, un
million de partisans du Général défilent de la Concorde à
l'Étoile derrière Malraux, Debré, Schumann. Par ailleurs, tous
les partis acceptent le principe de nouvelles législatives.
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31 mai :
manifestations en faveur du général de Gaulle dans toutes les
grandes villes de province. Le gouvernement est remanié.
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4-6 juin :
le pays retrouve son calme. Reprise du travail dans les services
publics et les entreprises.
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7 juin :
entretien radiotélévisé de De Gaulle avec Michel Droit. Le
Président interprète la crise de Mai 1968 comme une crise de
civilisation et explique les décisions économiques et sociales
qui seront prises pour y remédier.
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11 juin :
dernière grande journée d'émeutes étudiantes à Paris.
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16 juin :
la police évacue la Sorbonne.
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23 et 30 juin :
1er et 2d tours des élections législatives. Immense victoire
pour les partis proches de De Gaulle (l'UDR et les RI remportent
362 sièges sur 485).
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10 juillet :
de Gaulle accepte la démission du gouvernement et nomme Maurice
Couve de Murville Premier ministre