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Se soumettre ou se démettre…
« La France n’a plus de politique
européenne ». Telle est l’accusation portée par le Président Giscard
d’Estaing lors de la dernière convention UMP relative à L’Europe.
Aujourd’hui, le débat européen porte
sur trois thèmes majeurs :
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- le
projet constitutionnel qui s’enlise après le rejet par les Français
le 29 mai, et dans la foulée par les Néerlandais. Il n’y a que
quelques irréductibles hommes politiques français pour ne pas tenir
compte de ce verdict populaire. Hervé de Charrette propose, une
nouvelle fois, d’appliquer certaines mesures du projet
(Présidence
du Conseil européen et nomination d’un ministre des affaires
étrangères) en reconnaissant néanmoins que « le non
s’explique surtout par le constat des Français que l’Europe qui se
fait n’est pas celle qu’ils attendent ». Dont acte ! Et José
Manuel Barroso, Président de la Commission, de conclure : « Arrêtons d’entretenir l’illusion d’une
Constitution ».
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Le désaccord persistant entre Paris
et Londres sur le budget 2007-2013 et sur la PAC (Politique agricole
commune) ; aucune solution en vue.
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- Les
frontières de l’Europe. En un mot, l’adhésion de la Turquie à
l’Union européenne dont les négociations sur les conditions doivent
commencer le 3 octobre 2005 sans que ce candidat ne reconnaisse,
auparavant, Chypre, membre du club. Il est clair que se situe là la
divergence notoire entre le Président Chirac et la majorité de nos
concitoyens. Nicolas Sarkozy a saisi cette occasion (grande réunion
médiatisée) pour jouer sa
carte personnelle. En tant que Président de l’UMP, il est dans son
droit ; en tant que ministre du Gouvernement de Villepin, il
outrepasse sa fonction. Nous ne sommes plus sous la IVème
République. Le patron de l’exécutif, c’est le Président de la
République. Il commande, les ministres exécutent. On ne peut avoir
un pied dedans et l’autre dehors. Si Nicolas Sarkozy reste au
gouvernement, la position de la France sera également la sienne. Si
le 3 octobre les négociations avec la Turquie commencent, il en sera
autant responsable que tous les autres.
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