Communiqué du 24 septembre 2005
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L'UMP et la Turquie : L'affrontement avec Chirac ?

 


Se soumettre ou se démettre…

 

« La France n’a plus de politique européenne ». Telle est l’accusation portée par le Président Giscard d’Estaing lors de la dernière convention UMP relative à L’Europe.

Aujourd’hui, le débat européen porte sur trois thèmes majeurs :

 

  • -       le projet constitutionnel qui s’enlise après le rejet par les Français le 29 mai, et dans la foulée par les Néerlandais. Il n’y a que quelques irréductibles hommes politiques français pour ne pas tenir compte de ce verdict populaire. Hervé de Charrette propose, une nouvelle fois, d’appliquer certaines mesures du projet (Présidence du Conseil européen et nomination d’un ministre des affaires étrangères) en reconnaissant néanmoins que « le non s’explique surtout par le constat des Français que l’Europe qui se fait n’est pas celle qu’ils attendent ». Dont acte ! Et José Manuel Barroso, Président de la Commission, de conclure : « Arrêtons d’entretenir l’illusion d’une Constitution ».

  • -      Le désaccord persistant entre Paris et Londres sur le budget 2007-2013 et sur la PAC (Politique agricole commune) ; aucune solution en vue.

  • -       Les frontières de l’Europe. En un mot, l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne dont les négociations sur les conditions doivent commencer le 3 octobre 2005 sans que ce candidat ne reconnaisse, auparavant, Chypre, membre du club. Il est clair que se situe là la divergence notoire entre le Président Chirac et la majorité de nos concitoyens. Nicolas Sarkozy a saisi cette occasion (grande réunion médiatisée) pour jouer sa carte personnelle. En tant que Président de l’UMP, il est dans son droit ; en tant que ministre du Gouvernement de Villepin, il outrepasse sa fonction. Nous ne sommes plus sous la IVème République. Le patron de l’exécutif, c’est le Président de la République. Il commande, les ministres exécutent. On ne peut avoir un pied dedans et l’autre dehors. Si Nicolas Sarkozy reste au gouvernement, la position de la France sera également la sienne. Si le 3 octobre les négociations avec la Turquie commencent, il en sera autant responsable que tous les autres.