O.F.M.

n°31 - 12 juin 2005



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Le bloc notes 

 

  • Les réactions à la victoire du NON...
  • Les gaullistes sociaux demandent que toutes les leçons du scrutin du 29 mai soient tirées.
     
  • 4 juin 2005

www.gaullismesocial.com

ARGOS se félicite du résultat du référendum du 29 mai 2005 par lequel les Français ont massivement rejeté un projet de traité constitutionnel européen qui ne satisfaisait pas à l'idée qu'ils se font de l'Europe. La très forte participation des électeurs à ce scrutin, alors que, depuis des années, l'abstention allait grandissante, est le signe que les citoyens français, interrogés sur le fond des choses et mis à même de décider, ont repris leur destin en main. Avec le référendum néerlandais et bientôt ceux qui suivront, les peuples européens se sont invités à la table des négociations, exigeants et soucieux de défendre une conception de l'Europe qui ne saurait être de perpétuelle complaisance.

La responsabilité du chef de l'État et des membres de son nouveau gouvernement est grande. Les électeurs ayant sanctionné, avec clarté, le résultat de négociations internationales qu'ils jugeaient mauvaises, il est temps qu'ils comprennent le mandat qui est désormais le leur. Si le processus de ratification doit se poursuivre jusqu'à la fin 2006, il importe, dès à présent, d'en tirer les leçons et de préparer l'avenir. Dans une Europe à 25, bientôt élargie à la Bulgarie et à la Roumanie, ni le projet de Traité constitutionnel, ni le Traité de Nice ne répondaient aux exigences de cette Europe européenne que nous appelons de nos vœux. Car en rejetant un texte qui reprenait largement des traités antérieurs, sans tirer les leçons des erreurs passées, c'est aussi la légitimité du Traité de Nice, sur lequel les Français n'avaient pas été invités à se prononcer qui est atteinte.

Les Français ont massivement rejeté une conception de l'Europe qui se réduirait à la construction d'une simple zone de libre échange, ouvertement atlantiste, et qui ne saurait appréhender les questions sociales que sous l'angle de la charité. Dans le cadre d'une Europe à 27, la priorité doit être donnée à la construction d'une Union autonome, solidaire, dans laquelle des coopérations renforcées entre États désirant aller de l'avant devraient être amplement favorisées. Il est temps de renouer avec cette Europe que le Général de Gaulle appelait de ses vœux et à laquelle François Mitterrand, lorsqu'il lançait l'idée d'une grande confédération européenne, faisait écho.

D'autres leçons doivent être tirées. Le président de la République, le gouvernement, mais aussi, la majorité des directions de partis politiques ont été désavoués par le Peuple. Les institutions de la Ve République reposent sur un principe de vertu démocratique, selon lequel les dirigeants, à quelque niveau qu'ils se situent doivent tirer les conséquences d'un désaveu populaire.

S'il ne semble, hélas !, plus de mise aujourd'hui de mettre son mandat en jeu, cela ne saurait avoir pour conséquence de mépriser les décisions populaires et d'ignorer les fractures sociales et, surtout, politiques. Le Peuple français saura faire la différence entre ceux qui auront su comprendre et écouter et ceux qui auront refusé cette remise en cause, sans tirer les conséquences politiques naturelles d'un tel refus : se démettre.

  • Et l'UDF, où est-elle, que fait-elle ?

 

  • Christian Blanc, l'avenir de l'UDF ?

 

François Bayrou se trompe de République. L'UDF a pris une position concernant sa participation au gouvernement : c'est NON.Faut-il rappeler à ces politiciens à la petite semaine que ce n'est pas aux partis politiques de former le gouvernement de la France. Cette prérogative appartient au seul Président de la République.

L'UDF a demandé à Gilles de Robien de se mettre en congé du parti. Comme s'il avait la gale d'appartenir au gouvernement de la France.

Mais Bayrou ne fait plus l'unanimité.

Discutée pendant cinq heures la veille par les parlementaires centristes, la stratégie du président de l'UDF n'a pas fait l'unanimité parmi ses troupes à l'Assemblée. Neuf députés, sur trente et un, ont dit oui à Dominique de Villepin. Pierre-Christophe Baguet, député des Hauts-de-Seine, a voté la confiance parce qu'il «n'aime pas les jugements a priori». Christian Blanc, (photo) qui est apparenté au groupe UDF, l'a votée également, en reprochant à François Bayrou d'avoir mal négocié la question de la participation centriste au gouvernement*. L'ex-PDG d'Air France aurait préféré une autre méthode, qu'il ne s'est pas fait prier pour expliquer : «Si Bayrou avait demandé à Chirac les six ou sept ministères qui nous reviennent, si l'on se réfère aux résultats des derniers scrutins nationaux, nous aurions pu peser sur les orientations du gouvernement.»

* Il y a aussi Jean-Pierre Abelin, Jean Dionis du Séjour, Francis Hillmeyer, Michel Hunault, Olivier Jardé, Bernard Debré et Philippe Folliot.

  • La folle proposition de l'UMP.

    PARIS, 8 juin 2005 (AFP)

 

 

  • lire aussi :
     

Europe : Ils veulent contourner le vote des Français.

  • L'UMP propose une "ratification séparée" pour la partie I de la Constitution

L'UMP, par la voix d'Hervé de Charette, son secrétaire national aux Relations internationales, propose une "ratification séparée par la France de la partie I du traité constitutionnel", qui définit les objectifs et les compétences de l'Union européenne. "Au nom de l'UMP, je demande que le président de la République et le gouvernement engagent une consultation des forces politiques françaises et je propose qu'on fasse un sort particulier à la première partie du traité sur laquelle il n'y a pas eu de critiques" pendant la campagne, a affirmé M. de Charette mercredi à l'AFP. L'ancien ministre des Affaires étrangères souhaite que la consultation des "partis politiques et principaux dirigeants ayant été impliqués dans le débat ait lieu avant le Conseil européen des 16 et 17 juin". Selon lui, "la partie I du traité est la Constitution proprement dite". Or, pendant le débat précédent le référendum du 29 mai, "nos concitoyens, à l'exception des souverainistes, très minoritaires, n'ont pas formulé de critiques à l'encontre de cette partie mais ont mis en cause un certain nombre de politiques européennes développées dans la partie III", a-t-il ajouté. "Même Laurent Fabius et Arnaud Montebourg n'ont pas critiqué cette partie. Il existe la base d'un consensus possible pour traiter séparément la partie I" de la Constitution, a-t-il affirmé.

  • Ensuite, selon lui, la partie I pourrait être ratifiée soit par référendum soit par voie parlementaire, cette deuxième solution ayant sa préférence.

"J'ai présenté cette proposition à Dominique de Villepin qui en a pris note", a-t-il ajouté. L'ancien chef de la diplomatie française fait également deux autres propositions : que la France "manifeste dès maintenant, avec force, son opposition à l'ouverture, prévue en octobre, des discussions en vue de l'adhésion de la Turquie à l'UE" et que soient repoussées celles en vue de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie. "Tant que l'Europe n'est pas sortie de la crise, elle ne peut pas accepter de nouveaux membres", a-t-il affirmé. Alors que près de 55% des Français ont dit non à la Constitution, M. de Charette a également souhaité que le processus de ratification se poursuive dans les autres pays de l'UE car "il n'y a pas de raison qu'un seul Etat membre s'arroge un droit de veto sur l'ensemble du processus de ratification". M. de Charette organisait un colloque à Sciences-po à Paris, pour faire ces propositions, en présence notamment d'Edouard Balladur, ancien Premier ministre, François Bayrou, président de l'UDF, et Wilfried Martens, président du Parti populaire européen.

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  • Réaction vive de Jacques Myard, député UMP qui saisit par lettre le Premier ministre afin qu’il s’oppose avec la plus grande détermination à cette proposition.
    Il en saisit également le Président du Conseil Constitutionnel

 

"La proposition d’Hervé de Charrette, au nom de l’UMP, de la « ratification séparée par la France de la partie I du Traité constitutionnel » par la voie parlementaire est non seulement une ineptie juridique, mais elle illustre le mépris total du suffrage universel

 La Partie I transforme l’Union européenne en un Etat supranational avec un doublement des compétences de l’Union qui réduit à néant la démocratie nationale, elle condamne la France au statut de simple province, elle a été justement et massivement rejetée par le peuple le 29 mai 2005.

La proposition d’Hervé de charrette ne peut susciter que la colère et la révolte conformément à la formule antique Caveant consules ne quid respublica detrimenti capiat, que les consuls prennent garde de ne pas porter atteinte à la République!

Il s’agirait là d’une forfaiture sans pareille qui réduirait à néant les fondements mêmes de la République.

Hervé de Charrette mérite l’indignité nationale.

  • Les aides d'Etat dans le collimateur de Bruxelles

  • Danger : cette ultra-libérale embarrasse Paris.

  • Le plan d'action de la commissaire à la Concurrence a été adopté hier.

Cette fois, la réforme des aides d'Etat est sur les rails. Annoncé en janvier par la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, le plan d'action a été adopté hier par l'exécutif européen. Objectif principal : réorienter et réduire les aides publiques accordées aux entreprises. Ce que Neelie Kroes résume en deux mots : «Moins mais mieux».

«Je veux voir une politique des aides d'Etat fondée sur des bases économiques solides, qui contribue de façon directe à promouvoir la croissance et l'emploi», a insisté la commissaire. Son credo: privilégier les aides aux PME, surtout dans les secteurs de la recherche et de l'innovation, au détriment des industries en difficulté chronique. Des nouveaux principes que la France apprécie modérément, y voyant un frein supplémentaire à son pouvoir d'accorder des subventions. «Nous ne devons jamais oublier que les aides d'Etat sont payées par les contribuables européens, rappelle la commissaire, les ressources publiques sont limitées, et des domaines essentiels comme l'éducation, la santé ou encore la protection sociale en ont besoin.»

Au début de l'année, la commissaire avait fait bondir Paris et Berlin en déclarant vouloir «en finir avec les aides d'Etat à caractère régional dans les pays les plus riches de l'Union». C'est «au tour des dix nouveaux membres d'en profiter», avait-elle estimé. Elle avait également stigmatisé «les canards boiteux», ces entreprises maintenues la tête hors de l'eau à coup de subventions.

  • Balladur veut tuer la Vème république.

 

Avant 2007, Edouard Balladur se propose de modifier la constitution afin "de redonner au parlement un minimum de rôle" : aller vers un régime présidentiel, dans lequel le Président ne peut s'opposer au parlement, soit revenir "à la constitution de 1958 d'origine avec un régime parlementaire", c'est à dire avec un Président non élu au suffrage universel.

Si l'ancien premier ministre n'a que çà à proposer aux Français pour leur redonner le goût de la politique, il ferait mieux d'attendre calmement le moment de se retirer de la vie politique.