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Communiqué du 7 novembre 2005
 

 

La "chienlit" dans la rue et au ... gouvernement

 

Il est inutile de rappeler dans le menu détail les évènements que nous connaissons aujourd’hui. Chacune et chacun d’entre nous est suffisamment informé par l’ensemble des médias.

Par contre, nous ne pouvons faire l’économie d’un débat général sur les raisons de cet embrasement : conditions des jeunes dans les cités, chômage, logement, mais aussi immigration, mais aussi délinquance, trafic de drogue…

Tous ces points devront être abordés par l’ensemble des acteurs, sous l’unique responsabilité du pouvoir politique. Il n’est pas question de se laisser guider par des structures de tous ordres dont l’objet n’est pas sous-tendu par l’intérêt général de la Nation.

Mais avant d’y parvenir, il est indispensable que l’ordre républicain soit rétabli par tous les moyens légaux à la disposition du gouvernement : police, justice et, si nécessaire, l’armée.

Il n’est plus tolérable de constater, chaque matin, que la nuit a été plus chaude que la précédente, que les dégradations sont de plus en plus nombreuses et importantes, que les risques pour les citoyens empirent … jusqu’au drame.

Mais cette crise grave montre combien les politiques menées depuis 30 ans pour la recherche d’une meilleure harmonie de notre société ont échoué. Il faut avoir le courage de le reconnaître. S’il y a bien un domaine où la rupture est souhaitable, c’est bien celui-ci.

Par contre, préconiser la discrimination positive dans une période où l’emploi est rare et le logement cher pour tous est une erreur qu’un gouvernement républicain doit éviter.

Mais cette crise en cache une autre aussi grave, car elle conditionne l’avenir : le gouvernement ne gouverne plus, le Président de la République n’assure plus la continuité de l’Etat (son intervention de dimanche sur le perron de l'Elysée n'a convaincu personne), les ministres ne sont plus solidaires[1], la « chienlit » gangrène le pouvoir.

Lorsque les gamins auront réintégré le domicile familial[2], lorsqu’une accalmie sera imposée aux quelques voyous provocateurs, il sera l’heure de régler le problème politique. Ce gouvernement est indigne de la Vème République. Peut-on imaginer le Général de Gaulle spectateur d’une telle « comedia dell'art » ? Nous savons tous que Chirac a tourné le dos au gaullisme depuis longtemps ; mais à ce point !

Alain KERHERVE

 

[1] La presse s’en prend à Azouz BEGAG, il est vrai, particulièrement maladroit ; mais Nicolas Sarkozy n’est pas non plus, dans ce domaine, une référence. Rappelons-nous de l’affaire de la SNCM !

[2] Est-il normal de voir des gamins vagabonder, au milieu de la nuit, au sein de cette guérilla urbaine ? Les aides sociales ne doivent-elles pas être octroyées avec l’assurance qu’elles sont bien utilisées conformément à leur destination ?

 

Des réactions républicaines