O.F.M. n°26
23/03/2005



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Le bloc note d'
Objectif-France Magazine

 

  • Le NON de Christine Boutin (UMP)

 

Christine Boutin, députée (UMP) des Yvelines et présidente du Forum des républicains sociaux - parti associé à l'UMP -, espère pouvoir se lancer rapidement dans une campagne en faveur du "non" à la Constitution européenne. "Je souhaite le faire pour trois raisons. Tout d'abord, le texte, que j'ai lu en entier, ne reconnaît pas les racines judéo-chrétiennes de l'Europe. J'estime par ailleurs que ce traité est excessivement libéral et ne prend pas en compte la personne humaine, une erreur qui a amené en France la fracture sociale. Enfin, j'ai eu la surprise de voir qu'il permet le clonage thérapeutique et qu'il ouvre la porte aux mariages homosexuels et à la possibilité pour ceux-ci d'adopter des enfants", a-t-elle affirmé au Monde. Le Forum des républicains sociaux s'est prononcé, dimanche 13 mars, à 68,81 % en faveur du "non" à la Constitution, contre 31,19 % pour le "oui".

 

  • Campagne référendaire : non respect des règles de campagne par les membres du Conseil Constitutionnel 

 

Jacques Myard appelle solennellement l’attention du Président du Conseil Constitutionnel sur les atteintes répétées au statut des membres du Conseil Constitutionnel par Valéry Giscard d’Estaing qui participe activement à la campagne du référendum sur le Traité constitutionnel européen dans de nombreuses réunions publiques, après être intervenu avec force auprès du Conseil Constitutionnel qui a décidé le 19 novembre 2004 que le Traité constitutionnel européen est contraire à notre Constitution.

Le Président Giscard d’Estaing est membre de droit du Conseil Constitutionnel et perçoit désormais une indemnité du dit Conseil. Or, aux termes du décret du 13 novembre 1959 sur les obligations des membres du Conseil Constitutionnel, ceux-ci « ont pour obligation générale de s’abstenir de tout ce qui pourrait compromettre l’indépendance et la dignité de leurs fonctions ».

Les membres du Conseil Constitutionnel « s’interdisent en particulier de prendre aucune position publique sur les questions ayant fait ou étant susceptibles de faire l’objet de décision de la part du Conseil ».

Jacques Myard demande au Président Mazeaud qu’il rappelle fermement à Valéry Giscard d’Estaing les règles qui régissent son statut qu’il viole impunément et qu’il cesse de faire campagne en faveur de l’adoption de ce Traité

 

  • Propagande pour le Oui au référendum français : « Le Parlement européen entre dans la danse aux millions »

 

  • jeudi 17 mars 2005

Le député au Parlement européen Paul-Marie Coûteaux dénonce un vote d’une abondante subvention à la campagne audiovisuelle pour le Oui français : un « détournement flagrant de la fonction parlementaire ».

La poussée du non fait sortir les "europiomanes" de leur traditionnelle apesan-teur hypnotique : ils s’affolent, se trouvant réduits à ouvrir grand les vannes de la propagande. Après les 8 millions d’euros alloués en catastrophe par la Commission, le 16 février dernier, à sa « campagne positive sur la Constitution », voici que le Parlement entre dans la danse aux millions...

Aujourd’hui même sa commission des budgets vote un transfert de crédits de 7,6 millions d’euros. D’après l’exposé des motifs, il s’agit d’expliquer aux Français « les avantages que la Constitution aura sur leur vie quotidienne », en veillant à la coopération avec les medias audiovisuels.

Le programme de cette campagne sort complètement des attributions d’un Parlement : le bureau parisien du PE doit conclure deux conventions de coopération avec des stations de radio qui s’ajouteront aux 100 000 euros déjà accordés en janvier au « meilleur programme audiovisuel ». Envisageant également des coproductions, des suppléments de la PQR (presse quotidienne régionale) et des jeux, il doit lancer une opération « affichage gares » (l’objectif étant de toucher 800 gares !)... Des détails en seront publiés par le mensuel L’Indépendance, le journal du « non » [1]

Cette décision fait suite à une réunion, le 23 février, de « l’intergroupe fédéraliste » et de « l’intergroupe Presse » coprésidés par Jo Leinen (socialiste, Allemagne) et Jean-Marie Cavada (UDF, France). Ce dernier a avancé l’idée « d’un appel du Parlement européen aux chaînes de radio publiques comme privées ». M. Leinen a suggéré « de mener des opérations avec l’association européenne de football ». Plus clair encore, M. Roucek (socialiste) affirma que « dans l’ensemble les medias sont favorables à cette Constitution, mais ses partisans manquent cruellement de moyens » (sic), M. Onesta (Verts) répondant que « le Parlement européen est le plus riche du monde mais peine à utiliser cette manne financière » (sic).

Je dénonce le détournement flagrant de la fonction parlementaire, le budget de fonctionnement du Parlement européen n’ayant pas à nourrir une propagande intensive qui ne peut que choquer les Français. En réalité, les partisans de la Constitution, incapables de parler du texte constitutionnel dont chaque article peut déplaire à des fractions de l’opinion, obligés de recourir à des arguments incongrus (la France serait privée de l’organisation des jeux, et selon M. Hollande le « non » serait « pour Le Pen la revanche du 21 avril ») sont réduits à leur arme habituelle, l’argent. C’est une insulte à la déontologie journalistique et un scandale quant à l’utilisation des fonds publics à côté duquel l’affaire Gaymard ne fut que billevesée

 

 

  • Le peuple est  souverain ... s'il dit OUI !

 

 

 

L'ancien commissaire européen au marché unique puis à la concurrence, Mario Monti, relevant que "rien n'est prévu si un ou plusieurs Etats-membres ne ratifient pas le traité constitutionnel", dévoile son plan de rattrapage. Il propose aux 25 chefs d'Etat et de gouvernement de prendre d'ores et déjà (c'est-à-dire avant les référendums) un "engagement politique" se traduisant par l'organisation d'une deuxième consultation, une sorte de "vérification" à une date déterminée et avec une question "claire et nette de façon que, nécessairement, la volonté de rester membre impliquera l'adoption de la Constitution" ! Et il poursuit : "L'avantage de prendre cet engagement politique serait d'amener les électeurs à réfléchir dès à présent aux conséquences assez profondes qu'impliquerait un NON". "Un bon moyen d'inciter à la réflexion", qui n'est qu'un pur et simple chantage. Tel est le vrai visage de cette "Europe Giscardienne" : anti-démocratique.

 

  • Lettre à Nicolas Sarkozy :

Aucune réponse
 

 
Le 23 novembre 2003, la Commission[1] des Affaires étrangères du Parlement européen de Strasbourg fut saisie d’un projet de résolution du député allemand Laschet (groupe PPE) dont le point central était la « communautarisation » des sièges permanents français et anglais au Conseil de sécurité de l’ONU.
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  • Recep Tayyip Erdogan : 6/12/1997

« Les minarets sont des baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes »

 

  • Erdogan a été condamné à la prison pour avoir déclamé ce texte de Ziya Gökalp  dans un meeting politique, avec déchéance de son fauteuil de maire d’Istanbul.

  • le premier ministre TurcHomme politique turc, Recep Tayyip Erdogan est né en 1954 dans le quartier populaire de Kasimpasa à Istanbul. Il veut devenir footballeur, mais son père l'oblige à faire des études. Il entre dans la mouvance islamique de Necmettin Erbakan et de son parti, le Refah, au titre duquel il est élu maire d'Istanbul en 1994. Il enfreint la loi laïque dans un discours, ce qui lui vaut quelques mois de prison en 1997 et une interdiction politique pendant cinq ans. Lorsque le Refah est interdit pour islamisme et dissous, il fonde en 2001 le parti AKP (Adalet ve Kalkinma Partisi - Parti de la justice et du développement). Aux législatives de 2002, il mène l'AKP qui obtient la majorité absolue au Parlement turc. Interdit de poste politique, il doit laisser son second, Abullah Gül, devenir provisoirement Premier ministre à sa place. En 2003, son interdiction levée, il devient le chef du gouvernement. Son cheval de bataille est l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.