O.F.M. n°25
26/01/2005



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Le bloc note d'
Objectif-France Magazine

 

  • La campagne pour le "NON" au projet d'Europe fédérale

 

 Grande réunion publique
ouverte à toutes et à tous !
 
 

Mercredi 09 mars 2005 à partir de 18h30

Espace Charenton - www.espacecharenton.com

327, rue de Charenton

75012 – PARIS

 

  • LA TRAGEDIE EUROPEENNE
    ET LA FRANCE
     

  • vient de paraître

 

 

Depuis plus d'un demi siècle, la France a été le fer de lance de la construction européenne. A toutes les époques, et venant de tous les horizons, les hommes politiques ont rêvé, et rêvent encore d'une Europe unie, d'une Europe puissance, pesant d'un bloc sur la marche du monde.

Le rêve est devenu un mythe, un credo passionnel qui ôte à ses adeptes toute capacité d'analyse critique sur la réalité et le sens de ce processus.

Et comme pour mieux s'en convaincre, les adeptes du mythe se sont lancés dans une véritable fuite en avant, animés par la volonté de doter l'Europe d'une "Constitution", concept magique à même de convertir de manière subliminale les esprits les plus rétifs à l'idée d'une Europe supranationale, englobant la Turquie et au delà! ...

Avec le projet fédéral d'une Constitution européenne, la messe serait-elle dite? Rien n'est plus faux si l'on veut bien considérer le décalage croissant entre cette construction artificielle et les réalités internationales. Les changements structurels du monde, qu'ignorent les eurobéats, relèguent pour une large part la construction européenne, dans sa forma actuelle, au musée de l'obsolète.

Tout esprit raisonnable est, en effet, conduit à s'interroger sur le sens que revêt l'intégration européenne prônée par ses thuriféraires. L'Europe communautaire a épuisé ses effets comme tout système qui ne correspond plus à l'état du monde. Il faut se rendre à l'évidence, l'Europe de papa est morte ...

Sa complexité, sa logique intégriste et exclusive font peser sur les Etats membres un véritable carcan qui étouffe les souverainetés nationales. A cet égard, le projet de Constitution européenne est une véritable fuite en avant vers une Europe fédérale décalée par rapport aux réalités actuelles et incapable de concilier des intérêts nationaux divergents. Elle est condamnée à l'échec, comme toutes les organisations nées de l'esprit de système qui rêvent un monde qui n'existe pas."

Jacques MYARD

Tout ce qui est inutile et chimérique en politique est, en définitive, dangereux. Concédé à regret, le référendum sur la "Constitution" européenne ouvre un débat décisif. Puissent les contributions rassemblées dans cet ouvrage convaincre les Français d'un retour au réel, c'est à dire à une Europe des Nations et des Etats qui, seule, permettrait encore d'éviter les tragiques conséquences pour les peuples de l'échec d'une illusion.

 

 

  • Sarkozy recule devant les Chiraquiens

 

Judith Waintraub

Le Figaro

[21 janvier 2005]


Sarkozy renonce au vote de l'UMP sur la Turquie
 

Les tirs croisés chiraquiens ont atteint leur objectif : Nicolas Sarkozy est disposé à «calmer le jeu» avec l'Elysée sur la Turquie. Il l'a dit hier à Nanterre, en marge de la présentation de son projet pour les Hauts-de-Seine ... Le conseil national de l'UMP confirmera son opposition à la candidature d'Ankara le 6 mars, mais la question turque sera noyée dans une motion de «synthèse» en faveur du oui au référendum constitutionnel et d'une «Europe puissance», les deux autres sujets sur lesquels Sarkozy voulait consulter le «parlement» du parti.

En expliquant ce nouveau dispositif, le patron de l'UMP s'est défendu d'avoir «reculé» sous la pression chiraquienne. «Si un texte unique est moins agressif que trois questions séparées, ça ne me gêne nullement, a-t-il affirmé, mais la question de la Turquie sera bien sûr dans ce texte.» Il a même ajouté en confidence que les mises en garde publiques des Debré, Villepin et consorts contre «ceux qui créeraient la confusion» entre le débat sur la Constitution et celui sur la Turquie l'encourageraient plutôt à «continuer et à accélérer» dans la voie de l'émancipation du parti vis-à-vis de l'exécutif.

Nicolas Sarkozy estime que le renouvellement du conseil national, élargi à des délégués de circonscription élus par les militants, justifie à lui seul un nouveau vote sur la candidature turque. «Ou sinon, a-t-il ironisé hier, on peut aussi décider qu'il est inutile de refaire voter les Français en 2007, puisqu'ils ont déjà élu un président en 2002 !»

Les sarkozystes, au premier rang desquels Brice Hortefeux, appuient le discours de leur chef en expliquant que son ralliement à un vote global est un «geste d'ouverture qui ne change strictement rien sur le fond». «Notre seul objectif, ajoute le secrétaire général délégué de l'UMP, c'est d'éviter que le non à la Turquie s'exprime par un non au traité constitutionnel.»

Une réponse indirecte aux accusations tout aussi indirectes des chiraquiens, qui soupçonnent Nicolas Sarkozy d'oeuvrer en sous-main pour l'échec du référendum voulu par le chef de l'Etat. Bien que le président de l'UMP s'en défende, c'est le succès de cette thèse, relayée hier par Le Nouvel Observateur, qui l'a contraint à renoncer à un vote antiturc. Les sarkozystes s'en inquiétaient déjà la semaine dernière. Mardi matin, lors d'un petit déjeuner qui réunissait les principaux responsables du parti, Jean-Claude Gaudin est revenu à la charge en répétant à Nicolas Sarkozy ce que François Baroin lui avait déjà dit en tête à tête : «Un vote séparé sur la Turquie alimenterait la campagne sur ton double jeu.»

 

 

  • Les derniers ouvrages sur De Gaulle

 

 

 

 

Charles de Gaulle : Images, paroles, écrits

de Jacky Bertrand, Erwan Paul, Yves Guéna (Préface), Paris, Mango, novembre 2004, 140 p.

 Préface d’Yves Guéna

« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France ». Telle est la première phrase des Mémoires de guerre du général de Gaulle. Et il poursuit : « J'ai, d'instinct, l'impression que la Providence l'a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires » Cet album illustre avec un rare bonheur ces deux vérités. De Gaulle aura ressenti au plus profond de lui-même, le destin tragique et grandiose de notre pays depuis mille ans… »

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"De Gaulle et Roosevelt : Le duel au sommet "
par François Kersaudy, Paris, Perrin, octobre 2004, 522 p.

 

S'appuyant sur une multitude de documents d'archives et de témoignages de première main, François Kersaudy nous conduit avec rigueur et non sans humour de l'équipée de Saint-Pierre-et-Miquelon jusqu'au dernier rendez-vous manqué de Yalta, en passant par l'invraisemblable comédie d'Anfa et le grand drame du Débarquement. Au-delà des péripéties de ce duel au sommet entre deux hommes d'exception, on voit s'opposer ici deux conceptions de la légitimité, de la démocratie et de l'ordre du monde - un différend qui marque encore aujourd'hui les relations franco-américaines...

 

 

  • Lettre à Nicolas Sarkozy :

Aucune réponse
 

 
Le 23 novembre 2003, la Commission[1] des Affaires étrangères du Parlement européen de Strasbourg fut saisie d’un projet de résolution du député allemand Laschet (groupe PPE) dont le point central était la « communautarisation » des sièges permanents français et anglais au Conseil de sécurité de l’ONU.
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  • Devoir de mémoire à l'école

    Par Frédéric SERANDOUR
    essayiste et professeur des écoles à Villejuif (Val-de-Marne).


Des élèves de confession juive agressés, des cimetières profanés, un leader de l'extrême droite française estimant que «le débat doit avoir lieu sur la façon dont les déportés sont morts», l'Éducation nationale se doit de réagir. Soixante ans après, il apparaît plus que jamais indispensable d'enseigner aux générations futures l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il faut donner les clés pour comprendre le danger de cette montée sans précédent de l'antisémitisme depuis la Libération. Malgré la disparition progressive des derniers témoins, cette guerre reste présente dans nos lieux de vie les plus quotidiens. La rue Pierre-Brossolette, le rond-point de l'appel du 18-Juin-1940, la place du 8-Mai-1945, les noms de rues et de places de nos quartiers et de nos villes, scandent la mémoire de cette période.

La construction européenne est l'heureuse conclusion d'une longue série de conflits. On ne peut pas comprendre l'entrée récente de dix pays dans l'Union sans de solides connaissances historiques. Après trois guerres qui ont ensanglanté l'Europe, la paix que nous connaissons n'est pas le fruit du hasard mais un long et patient travail qui demande à être poursuivi. La réconciliation franco-allemande démontre qu'il faut avoir foi en l'avenir.

Enfin, nous devons éduquer les citoyens de demain. Fukuyama, annonçait, en 1989, avec la chute du Mur, la fin de l'histoire. Les faits lui ont donné tort. Des camps de Bosnie à la torture dans les prisons américaines en Irak, en passant par le génocide au Rwanda, l'histoire bégaie. L'Homme n'aurait-il rien appris ?

Nombre d'enfants ont été choqués par le crash des avions s'encastrant dans les tours jumelles à New York ou par les photos des tortures infligés aux prisonniers en Irak. Il revient à l'école d'aider à décrypter ces images. Dans ces conditions, peut-on, par exemple, enseigner l'horreur du système concentrationnaire nazi ?

S'il est légitime de nourrir quelques doutes, mon expérience pédagogique et l'urgence de la situation me confortent dans ce choix. Le dernier conflit mondial a le triste privilège de rassembler l'éventail le plus large des atrocités que des êtres humains peuvent infliger à une autre partie de l'Humanité. Les connaître peut aider à mieux comprendre les événements récents mais aussi, il faut l'espérer, à ne pas les répéter.

Avec l'aide des derniers déportés et résistants, nous devons former des élèves aptes à répondre aux manipulateurs de l'histoire.