18/05/2002


Le bloc note 
d'
Objectif-France Magazine

 

 

Alain JUPPÉ,
 patron de l'UMP ?

sa biographie

 

 

 

 

Selon un sondage publié le 19 mai, la cohabitation est rejetée par 55% (61% d'après un autre sondage) des Français qui la jugent néfaste pour le fonctionnement harmonieux des institutions, 36% des sondés souhaitant une nouvelle cohabitation par soucis de partage du pouvoir.

***

Plus de 8 600 candidats dont 37% de femmes pour les 577 circonscriptions : une moyenne de 15.

 

La cohabitation

 

 

 

A droite, droite …

Ils reviennent tous au bercail ; ils sont assurés du gîte, du couvert et plus si affinité.

Alain Juppé a gagné. Madelin (DL), de Villiers (MPF) et même Pasqua (RPF) reconnaissent, pour le moins, le rôle fédérateur du parti Chiraco-Juppéen, l’UMP (Union pour la Majorité Présidentielle).

Finies les approches très spécifiques qui se sont manifestées pendant les présidentielles : libéraux, souverainistes…

Chacun veut sauver ses meubles, jusqu’à s’engager à siéger à au groupe UMP de l’Assemblée Nationale sans s’assurer que le « parti de la droite traditionnelle » permettra l’expression organisée de tendances fortes.

Mais il est aussi vrai que le Président de la République a besoin d’une majorité parlementaire pour exercer complètement son mandat.

Quant à F. Bayrou, il s’isole chaque jour un peu plus. Il scrute l’horizon 2007, en concurrence avec Juppé, quitte à perdre ses soutiens R. Barre et G. Longuet. Reconnaissons que le candidat fédéraliste européen aux présidentielles a des positions différentes au moins sur l’Europe se rapprochant plus du PS que des gaullistes.

Plus de 500 candidats de l’UMP, quelques DL et RPF acceptés, une poignée de CAP 21 de Corinne LEPAGE et une centaine de primaires avec l’UDF, tel est le visage de la droite à la veille du 1er tour des législatives.

A gauche, gauche…

Les partis de gauche plurielle (PS, PC, Verts et PRG) se sont accordés sur les candidatures communes dans une bonne centaine de circonscriptions et sur des primaires dans les autres.

Les parachutages permettront aux partis de survivre ; ils ont repris le pouvoir.

Le monopoly électoral bat son plein : « Je t’échange la 4ème des Bouches du Rhône contre la 5ème de Vendée. » et tout ce beau monde  s’encanaille en vue d’une nouvelle cohabitation qui ne manquera pas d’aboutir à une nouvelle crise politique et, bien entendu, à la mort de cette sacrée Vème République qui ne veut décidément pas mourir. Objectif-France avait raison : les candidats à la présidentielle devaient s’engager à refuser tout système de cohabitation (voir article sur la cohabitation dans la colonne de gauche).

et l’extrême droite…

Le Front National veut sa revanche. L’UMP n’a qu’à bien se tenir !

Avec des candidats dans toutes les circonscriptions, Les triangulaires seront mortelles prévient J.M. Le Pen.

Mieux vaut des députés socialistes … et une nouvelle cohabitation qu’une majorité parlementaire Chiraquienne. Mieux vaut un pouvoir affaibli qu’un exécutif cohérent, donc efficace, jouissant de toutes les prérogatives prévues fondamentalement par la constitution de la Vème République.

1997 – 2002 : même combat pour les Lepénistes et les socialistes.

… et l’extrême gauche.

Forte de ses 11% obtenus aux présidentielles, les « gauchistes » multiplient les candidatures. : Lutte Ouvrière d’Arlette Laguiller présente 560 candidats, la LCR d’Olivier Besancenot 450 et le Parti des Travailleurs de Daniel Gluckstein plus d’une centaine.

Quel que soit le résultat, l’extrême gauche prépare un 5ème tour dans la rue : élections = "piège à c..s." affirme-t-elle en guise de gage démocratique.

… et ailleurs.

J.P. Chevènement, à défaut d’un accord avec la PS, présente, lui aussi, plusieurs centaines de candidats. Mais le pôle Républicain qui avait attiré bien des sympathies aux présidentielles se défait, se liquéfie avant de disparaître. Quel dommage !.

Conférence de presse du 15 mai 2002

Et en conclusion…

Quelle chienlit si on revenait à la proportionnelle !