Le Pôle Républicain.

  

 

Législatives 2002

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 15 mai 2002 Conférence de presse de Jean-Pierre Chevènement

 

01/02/2002

Chevènement veut ratisser large. Son ambition est maintenant claire de tous : regrouper des sensibilités différentes, au-delà du clivage droite-gauche que d’autres veulent conserver comme référence, et redonner des couleurs à la France. Pour y parvenir, il entend créer un « Pôle Républicain » dont les clés seraient confiées à Max Gallo. Que ce rassemblement soit utile pour la campagne de Chevènement, tout le monde en conviendra, mais il doit, pour continuer le combat de l’Indépendance de la France, investire des candidats « Pôle Républicain » pour les législatives. Il n’y a pas d’autre façon de transformer, radicalement, le paysage politique français.

 

  • Chevènement retrouve la gauche

09/05/2002

Pour sauver les quelques députés MDC, Jean-Pierre Chevènement envisage un rapprochement avec la gauche lors des législatives de juin 2002.

Ses compagnons de route l'abandonne pour une raison évidente : après avoir été le champion de la République et de la Nation en se plaçant au-dessus des partis, il renoue avec son passé politique. Certes, il ne renie pas ce qu'il a pu incarner lors de la campagne présidentielle, mais les résultats obtenus ne lui permettent pas un avenir isolé. Après J.M. Couteaux et Florence Kuntz, députés souverainistes, Max Clos, actuel Président du Pôle Républicain, tire sa révérence.

Quel gâchis ! A moins que le Congrès constitutif du pôle Républicain nous réserve des surprises !


«Quatre cents candidats pour ouvrir un autre chemin»

 

Les partis dominants RPR et PS qui ont, depuis si longtemps en tant de domaines, tourné le dos aux exigences de la République semblent avoir retrouvé la mémoire : ils sautent comme des cabris en criant « République ! République ! ». C'était hier pour conjurer le spectre incarné par Le Pen d'une France aux antipodes des valeurs républicaines. C'est aujourd'hui dans l'espoir de duper le peuple encore quelques semaines, afin de pouvoir gagner les élections.

Tout cela ne durera pas. Tout montre que derrière les effets de communication du Président de la République au stade de France ou le ripolinage express du programme du parti socialiste, ni les uns ni les autres n'ont rien appris ni rien oublié.

Nous n'avons aucune illusion sur la politique qui sera mise en oeuvre par la droite libérale et européiste de M. Raffarin.

Quant au parti socialiste, au lieu d'opérer un véritable ressourcement républicain, il bâcle en toute hâte un accord électoral, avec ses partenaires de l'ex-gauche plurielle, pour essayer de refaire ce qui a déjà échoué.

En rejetant le pacte de non-agression que je lui ai proposé au soir du 5 mai, le parti socialiste refuse d'amorcer la moindre autocritique sur les causes véritables de sa défaite : son éloignement des couches populaires et de leurs préoccupations (licenciements, précarité, insécurité devant l'avenir aussi bien qu'au quotidien, perte des repères républicains).

Plus gravement, il refuse de prendre en compte la réalité et prend la responsabilité de diviser les oppositions qui se manifestent face à la droite, quelque différente que soit leur nature, gauche libérale d'un côté dominée par le PS, pôle républicain de l'autre.

Tout se passe comme si, pour le PS, il fallait d'abord étouffer l'alternative républicaine que nous représentons, alors même qu'aucun relèvement de la gauche ne sera possible en dehors d'une refondation de la République elle-même.

Comme l'UMP veut empêcher l'UDF d'exister, de la même manière le pôle social-libéral dominé par le parti socialiste veut étouffer dans l’œuf le pôle républicain. C'est un calcul à courte vue.

Encore une fois c'est un schéma binaire que les deux partis dominants entendent continuer d'imposer au pays :

D'un côté avec l'UMP c'est l'État RPR, de l'autre côté avec la gauche dite « unie » c'est l'État PS. Ils ont oublié que leurs candidats n'ont représenté que 19% des exprimés au premier tour de l'élection présidentielle pour l'un, et 16 % pour l'autre, soit au total à peine le quart des inscrits. L'essentiel pour eux n'est pas de répondre aux préoccupations des Français, c'est encore une fois de confisquer le pouvoir, de préférence, et sinon, l'opposition.

  1. En présentant plus de quatre cents candidats, le pôle républicain entend montrer qu'il existe un autre chemin que celui de l'abandon à une mondialisation libérale sans règles, grosse de fractures sociales, politique qu'ont menée successivement le gouvernements d'Alain Juppé, puis, malgré ses intentions initiales, celui de la gauche dite plurielle.

  2. De même, le pôle républicain entend donner un coup d'arrêt au processus de la déconstruction républicaine qui accompagne la mondialisation et dont la montée des ethnicismes et des communautarismes révèle chaque jour davantage la profondeur. Le Pôle républicain rappelle la nécessité d'affirmer, au-delà des discours de circonstances, l'unité et l'autorité de l'État républicain, sur le dossier corse par exemple où, sous la pression des indépendantistes, le risque d'un nouveau fléchissement de la volonté gouvernementale semble poindre dans les propos de M. DEVEDJIAN.

  3. Plus que jamais, il est nécessaire d'affirmer par les actes, c'est-à-dire par la politique, ce que doit être une France républicaine, fidèle aux idéaux de laïcité, d'égalité et de solidarité. Nous ne sommes pas rassurés par les projets de privatisation du Crédit Lyonnais, d'EDF et du nucléaire projetés par M. Mer que la gauche ex-plurielle est mal placée pour combattre, pour les avoir elle-même préparés.

  4. Plus que jamais alors que la commission européenne rappelle au gouvernement les engagements imprudemment souscrits à Barcelone, aujourd'hui en matière de réduction du déficit budgétaire, et demain en matière de privatisation des services publics, il faut affirmer la nécessité de redresser la construction de l'Europe à travers une démocratie et une ambition partagées entre les nations qui la composent.

Enfin, la France doit retrouver dans le monde et particulièrement sur les rapports Nord-Sud et sur les dossiers brûlants du Proche et Moyen-Orient une voix indépendante et forte. C'est sa vocation et c'est aussi son intérêt.

Le pôle républicain, en présentant plus de quatre cents candidats, entend marquer en tous domaines où sont les repères de la République.

La droite comme la gauche établies sont trop engagées dans la mondialisation libérale et la déconstruction républicaine pour que le travail de redressement que nous avons entrepris puisse rapidement porter ses fruits. Mais l'élection présidentielle, nous en sommes convaincus, n'a rien réglé. Les problèmes restent.

Il est important qu'en dehors de la réponse régressive, convulsive et d'ailleurs sans issue qu'offre l'extrême-droite, un autre chemin reste ouvert : celui d'une alternative réellement républicaine que ne peuvent offrir ceux qui depuis longtemps déjà ont tourné le dos au monde du travail, au peuple et à la nation.

C'est pour défendre ces idées et pour maintenir ouvert cet autre chemin que nos candidates et nos candidats mèneront le combat qui préparera l'avenir.