Originaire des Landes où il est né le 15 août 1945, Alain Juppé, normalien, intègre à sa sortie de l’ENA le corps de l’inspection des finances.

Proche collaborateur de Jacques Chirac lorsque celui-ci est le Premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing, sa fidélité ne s’est pas démentie depuis.

Chargé des finances à la mairie de Paris de 1983 à 1995, député de Paris en 1986, réélu en 1988 puis 1993, il quitte cependant l’hémicycle à chaque fois que les résultats des élections le permettent pour rejoindre le gouvernement où il occupera tour à tour le poste de ministre du Budget sous la première cohabitation (86-88), celui de ministre des Affaires Étrangères sous la deuxième (93-95) et enfin celui de Premier ministre en 1995.

Cette même année il prend la succession de Jacques Chaban-Delmas à l’hôtel de ville de Bordeaux dès le premier tour. Il renforcera son implantation locale en se présentant dans la 2ème circonscription de la Gironde, lors des élections législatives de 1997, élections qui signent pour lui le début d’une « traversée du désert ».

En effet, les difficultés politiques, une certaine impopularité dans l’opinion, des mises en cause personnelles et l’échec de la dissolution de l’Assemblée Nationale par Jacques Chirac en 1997 le mettent alors dans une position d’attente au RPR, dont il a perdu la présidence en même temps que le poste de Premier ministre.

Il se replie alors sur sa nouvelle terre d’élection où il s’atèle à préparer son retour sur le devant de la scène politique nationale et en profite pour consolider son implantation locale, malmenée par son séjour à Matignon.

2001 se révélera être une bonne année, réélu dès le premier tour des dernières élections municipales à la tête de la capitale d’Aquitaine, il conserve également la présidence de la communauté urbaine de Bordeaux pourtant acquise en terme de sièges à la gauche. Son engagement au sein de l’Union en Mouvement lui permet également de discrètement se positionner dans la perspective des échéances électorales de 2002.