n° 38 12 avril 2006 |
Le bloc notes
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Il faut bien que quelqu'un monte sur le ring et dise : "Je suis fier d'être français". Qu'il réponde à ceux qui condamnent la France pour ce qu'elle fut, ce qu'elle est, ce qu'elle sera : une criminelle devenue vieillerie décadente. Or nos princes, qui devraient la défendre, au lieu de pratiquer la boxe à la française, s'inspirent des lutteurs sumo ! Comment ne pas chanceler dans ces conditions ? Et les procureurs de frapper fort. Ils exigent que la France reconnaisse qu'elle les opprime, qu'elle les torture, qu'elle les massacre. Seule coupable ! Pas de héros dans ce pays ! Renversons les statues, déchirons les légendes. Célébrons Trafalgar et Waterloo, et renions Austerlitz !
Ils veulent que la France
s'agenouille, baisse la tête, avoue, fasse repentance, reconnaisse ses
crimes et, tondue, en robe de bure, se laisse couvrir d'insultes, de
crachats, heureuse qu'on ne la "nique" qu'en chanson et qu'on ne la
brûle que symboliquement chaque nuit ! Il est temps de redresser la tête, de hausser la voix, de monter sur le ring… et de boxer à la française ! - MG -. |
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Oui la France a besoin de se moderniser et de se mobiliser pour son avenir ! Mais pas du rouleau compresseur de la finance mondiale, pudiquement surnommé "réforme". On s'acharne à lui coller l'image d'un pays en désordre. Mais c'est aussi un pays qui démontre que l'ordre financier international n'est pas une fatalité. Et les premiers responsables du désordre sont ceux qui ne veulent pas en démordre. Une politique publique républicaine forte au service de tous, voilà ce que l'urgence réclame ! |
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"Je vous écris pour vous
demander votre soutien aux étudiants qui se trouvent pris en otage par
les manifestations actuelles mais aussi pour vous exposer la réalité de
notre situation bien loin de celle que les médias, comme à leur
habitude, déforment.
Je suis étudiante en master
de droit des affaires à Paris X - Nanterre et je suis révoltée face au
blocus des universités.
Premièrement il faut
rétablir la vérité, la majorité des étudiants sont contre ce blocus sauf
que nous subissons des menaces et des intimidations alors peu d'entre
nous osent prendre la parole. De plus, les médias font preuve d'une
véritable manipulation dans leurs reportages et oublient bien souvent de
mentionner les moyens totalement anti- démocratiques utilisés par ces
manifestants.
Tout d'abord, les
assemblées générales qui ont été diffusées à la télévision ne sont
qu'une mascarade : ainsi lorsque le résultat d'une première AG avait
donné le non au blocus majoritaire, dès le lendemain une seconde AG
était organisée par une minorité de manifestants pour revoter
illégitimement le blocus, ne respectant pas la décision des étudiants. Enfin l'AG réunissant le plus grand nombre d'étudiants jeudi dernier était un véritable scandale: nous étions majoritaires contre le blocus alors ils nous ont d'abord imposé 3 heures de faux débats (temps de parole inégal et les intervenants autorisés étaient à 90% leurs partisans). Ils ont mené une véritable propagande anti-gouvernementale bien loin du problème du CPE et énoncé des aberrations telles que le CPE facilite le licenciement des femmes enceintes et permet de licencier pour une tenue vestimentaire non conforme en dehors des horaires de travail... Le problème c'est que la plupart des jeunes (non juristes) le prenne pour parole d'évangile ! D'autre part pendant cette assemblée la sécurité laisse des individus circuler avec des foulards cachant leurs visages et manifestement menaçants. Enfin le vote s'effectue à main levée avec des gens qui pour la plupart ne sont absolument pas étudiants mais des syndicalistes ou autres appelés en renfort : nous étions 2000, seulement 750 ont voté pour le blocus et ils ont quand même déclaré que nous avions perdu !
Mais le plus grave ce sont
les intimidations et la violence de ces gens que les médias ne dénoncent
pas: jeudi et vendredi lorsque des étudiants ont voulu entrer dans leur
faculté des bagarres ont éclaté à coups de barres de fer, une jeune
fille a été poussée dans les escaliers par des représentants de l'UNEF
et a été sérieusement blessée. Mais là encore personne ne dit rien ou ne
se scandalise : non toute cette violence est légitimée par le droit de
grève ?!!
Enfin lorsque les
manifestants étaient minoritaires face aux vrais étudiants qui voulaient
accéder aux cours, ils ont fait appel à des lycéens de Nanterre arrivant
en masse et criant. Ces jeunes n'étaient là que pour nous intimider et
n'ont trouvé rien de mieux que de se prendre en photo avec leurs
portables devant l'université en nous narguant et chahutant démontrant
leurs réelles motivations !!!
C'est donc un appel à
l'aide que je vous adresse pour les vrais étudiants qui veulent que leur
droit à l'éducation et celui de ne pas faire grève soient respectés. Les
dirigeants de notre université étant démissionnaires et les médias
refusant de prendre en compte notre témoignage, je vous sollicite donc
pour nous aider à rétablir la vérité et pour que l'Université française
redevienne un lieu où les libertés individuelles peuvent s'exercer loin
des propagandes et de la violence, Je vous remercie de votre attention et d'essayer de diffuser au maximum ce message. " NDLR : ce message arrive bien tard, ma sa publication permettra à chacun de connaître TOUTE la réalité du terrain ; par ailleurs, ce message que nous publions dans son intégralité restera en archive d'Objectif-France Magazine. |
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Ayant apprécié votre communiqué de presse parue dans le "Bavard" n° 155 du Golfe de Saint-Tropez, dont l'analyse de la crise du CPE me parait pertinente, je souhaite vous transmettre mon avis de citoyen. CPE, l'arbre qui cache la forêt. A 45 ans, je n'ai jamais connu de crise socio-idéologique aussi importante de toute mon existence. Qu'est ce qui a poussé de simples citoyens sans histoire à descendre dans la rue au coté des étudiants ? Ils n'ont plus confiance dans les politiques qui nous gouvernent, qu'ils soient de droite ou de gauche. Pourquoi ? Ils ont réalisé que rien de se qui devait être fait durant les trente dernières années ne l'a été, qu'avec la décentralisation, la France est devenue une République bananière où les intérêts particuliers l'emportent sur les intérêts collectifs ; que les élus et les hauts fonctionnaires de ce pays mènent un train de vie démesuré alors que dans certaines administrations les personnels courent derrière les moyens pour pouvoir remplir leurs missions au quotidien ; que pour entretenir le train de vie de ces privilégiés les entreprises sont surtaxées et ne peuvent plus embaucher avec ou sans CPE qui n'a été que le facteur déclencheur du ras le bol général de vivre dans un des pays les plus riches du monde et dans lequel c'est la galère pour trouver du travail, un logement et où l'ascenseur social ne fonctionne plus que pour les étages du haut de la tour. Le Général était un rassembleur et certains de ceux qui s'en réclament devraient s'en souvenir. S.A. (Région PACA) |