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Communiqué du 13 janvier  2006
 

 

Sarkozy : l'attentat contre de Gaulle

 


Nicolas Sarkozy pour une VIème République

 

 

Depuis la naissance de la République gaullienne, cinquième du nom, le monde politique a toujours voulu la modifier, ce qui parfois est nécessaire, mais aussi la guillotiner et passer à la suivante : la 6ème. Un point commun à toutes ces initiatives, enfermer le Président de la République dans un rôle secondaire avec l'espoir de démontrer, à terme, que son élection au suffrage universel est inutile.

Le dernier en date de ces pourfendeurs, Arnaud Montebourg, chien fou socialiste, a néanmoins été contraint de se taire par son propre parti. La base, et le peuple de France restant très attaché à l'équilibre politique de nos institutions actuelles.

Ce 12 janvier, lors des vœux du ministère qu'il dirige, Nicolas Sarkozy sortant du cadre légal de sa charge ministérielle[1], a repris le flambeau aux détracteurs de la constitution gaulliste. Il envisage une "nouvelle rédaction de la constitution", dans le sens d'une VIème république plus présidentielle, à la mode américaine. Un Président élu jouant le rôle d'un Premier ministre devenu simple coordinateur, un parlement renforcé par l'impossibilité du Président de le dissoudre en cas de conflit entre l'exécutif et le législatif. Force restera, dans ce cas de figure, aux parlementaires, élus certes, mais représentant plus les féodalités politiques que la volonté du peuple. Le ministre de Chirac annonce la couleur : il veut tuer la constitution instaurée en 1958 et corrigée en 1962 par l'élection au suffrage universel du Président de la république. Il veut poignarder de Gaulle.

Par ailleurs, sa volonté de faire passer, par voie parlementaire, le traité constitutionnel européen par morceaux une fois installé à l'Élysée, est un "pied de nez" aux électeurs qui, je n'en doute pas une seconde, s'en souviendront en 2007.


[1] Qu'il me soit permis de soulever à cette occasion le problème des moyens utilisés par le ministre en faveur du Président de l'UMP et candidat à la présidentielle. La confusion des genres n'est pas indépendante de sa volonté de voir les partis politiques, et notamment l'UMP, reprendre le pouvoir, comme au bon vieux temps des 3ème et 4ème républiques.