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Nicolas Dupont-Aignan lance sa campagne.

[18 octobre 2006]

 

 

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Elisabeth Laitier

Près de 1000 personnes..

...enthousiastes

J.P. Enjalbert

NDA

Photos A. KERHERVE

  • La revue de presse

PARIS, 18 oct. 2006 (AFP) - Nicolas Dupont-Aignan, député UMP et candidat à l'élection présidentielle de 2007 hors de son parti, a lancé sa campagne mercredi soir à Paris en dénonçant "le dîner de cons" auquel se prêtent selon lui les autres candidats, de l'extrême droite à l'extrême gauche.

"Je suis candidat car je ne veux pas être complice de la nouvelle farce électorale qui se prépare", a lancé M. Dupont-Aignan, devant près d'un millier de personnes enthousiastes, rassemblées à la Mutualité à Paris.

Mais "je ne participerai pas à "ce dîner de cons" où une petite bande de cyniques", de l'extrême droite à l'extrême gauche, "va se jouer de la candeur de sa proie et réciter l'habituel couplet inoffensif des mesures qui ne résolvent rien", a-t-il ajouté.

Le député de l'Essonne, également président du club Debout la République (associé à l'UMP), a décidé d'être candidat mais sans passer par le vote du congrès de l'UMP (le 14 janvier prochain), au cours duquel les adhérents devraient, selon toute probabilité, choisir Nicolas Sarkozy.

M. Dupont-Aignan, qui fut partisan, l'an dernier, du non à la Constitution européenne, assure avoir reçu jusqu'à présent 250 promesses de signatures (sur les 500 exigées). "Quand la cause du +people+ a remplacé la cause du peuple, il n'y a plus d'autre place que pour les luttes d'ego et les rivalités de clans", a-t-il dénoncé.

Ainsi, selon lui, dans la campagne, il y a "d'un côté les deux candidats du +oui+ qui vont confronter la couleur du papier cadeau et faire mine de s'étriper sur la longueur du ruban pour mieux cacher que le cadeau est exactement le même. De l'autre, les extrêmes, de gauche comme de droite, qui vont se livrer à une surenchère verbale plus ou moins nauséabonde pour capter le plus grand nombre possible de déçus du système".

"J'irai jusqu'au bout pour proposer aux Français une autre politique que celle du mensonge et de l'hypocrisie", a-t-il assuré, après avoir reproché à M. Sarkozy "d'avoir prêter allégeance" à Bruxelles "en proclamant qu'il ferait voter après 2007 par le Parlement une mini-constitution", puis "aux dirigeants de Washington, en promettant de rééquilibrer la politique de la France vers les USA et la Grande-Bretagne".

Il a proposé "quelques grandes réformes aux Français": notamment "la révolution de l'actionnariat salarié avec pour objectif d'atteindre le seuil de 15% du capital des grandes entreprises dans 5 ans", "la création de la sécurité professionnelle", et "qu'en 5 ans, 5 millions supplémentaires de familles puissent accéder à la propriété".

npk/fa

 

 

Nicolas Dupont-Aignan : «La preuve de l'échec de Bruxelles»

Interview de Nicolas Dupont-Aignan, député UMP de l'Essonne. « Noniste », président de Debout la République et auteur de Français, reprenez le pouvoir (L'Archipel).

Les personnes interrogées se sentent plus françaises qu'européennes. Cela doit vous réjouir ?

Cela montre bien que les Français sont attachés à l'Europe des Nations qui partagent des valeurs et coopèrent en se respectant. Ils ne veulent pas de l'Europe supranationale. Je constate que depuis vingt ans, les gens ont de plus en plus ce sentiment d'appartenance à la Nation. C'est vrai partout en Europe, à part en Belgique et au Luxembourg.

A quoi attribuez-vous cette tendance ?

C'est la preuve de l'échec de Bruxelles. La Commission européenne s'occupe de réglementer des détails de la vie quotidienne et de bloquer l'émergence de projets concrets européens. Elle devrait plutôt pousser la recherche et l'innovation.

Les 18-24 ans se sentent « autant européens que français ». C'est un sentiment d'avenir ?

Non. Les plus jeunes ont toujours été sur cette ligne, mais à partir d'un certain âge, il y a une bascule.

Les Français réclament un code du travail commun. Qu'en pensez-vous ?

Ils ont compris que l'Europe telle qu'on la construit est celle du nivellement social par le bas. Ils veulent une harmonisation plutôt qu'une armée commune. Plus généralement, je constate combien les Français ont du bon sens. Ils ne sont pas hostiles à l'Europe mais veulent la réorienter. Car l'Europe des banquiers et des multinationales n'est pas leur tasse de thé. Les partis de gouvernement ne l'ont pas compris.

Recueilli par S. C. pour 20 Minutes

 

Le Monde

  • Nicolas Dupont-Aignan se vit en dernier des gaullistes

Le gaullisme vit encore. Près d'un millier de personnes - et parmi elles un nombre non négligeable de jeunes - sont venus, mercredi 18 octobre, salle de la Mutualité à Paris, écouter leur chantre, Nicolas Dupont-Aignan.

Candidat "libre" à l'élection présidentielle, le député UMP de l'Essonne, maire de Yerres et président du mouvement Debout la République, lançait sa campagne. Campagne qu'il souhaite mener "jusqu'au bout" pour défendre la "nation", la "République", l'"autorité de l'Etat" et la "justice sociale". Reste toutefois qu'il lui manque encore 250 parrainages sur les 500 nécessaires à la validation de sa candidature à la course à l'Elysée.

"DÎNER DE CONS"

"Je suis candidat car je ne veux pas être complice de la nouvelle farce électorale qui se prépare", a lancé M. Dupont-Aignan en dénonçant "les candidats du système". Lesquels, estime-t-il, sont prêts à "voler aux Français l'élection présidentielle", après "avoir foulé aux pieds le vote souverain du peuple du 29 mai 2005" - la victoire du non au référendum sur la Constitution européenne. "Le régime des partis, vous le savez bien, a fait main basse sur la République", a-t-il affirmé.

"Je ne participerai pas à ce "dîner de cons" où une petite bande de cyniques va (...) réciter l'habituel couplet inoffensif des mesures qui ne résolvent rien", s'est-il exclamé au plus grand plaisir de son auditoire. Dénonçant "le grand bal des hypocrites", il s'en est pris à la "gauche caviar" qui "n'a rien compris ni rien appris" et à la droite qui fait "preuve de double langage".

A gauche, soutient-il, "la démagogie c'est de promettre le changement tout en refusant de toucher au carcan européen qui l'interdit", "l'irresponsabilité c'est de promettre papiers, appartements, emplois à tous les candidats à l'immigration". A droite, "la promesse de 1995 de réduire la fracture sociale et la promesse de 2002 de garantir l'unité de la République se sont évanouies sitôt les élections passées". "On ravale en façade, mais on vend la France par appartements", estime M. Dupont-Aignan, qui déplore "l'OPA de Mittal sur Arcelor" et se prononce contre la "privatisation des autoroutes et de GDF".

SARKOZY... "BUSH, LE MEDEF ET BARROSO"

Nicolas Sarkozy, dont il juge l'approche économique trop "libérale", et auquel il reproche de faire le lit du "communautarisme" ne trouve pas grâce à ses yeux. "Derrière les beaux discours appelant à refonder la République, à glorifier la nation, Nicolas Sarkozy est allé à Bruxelles, prêter allégeance à M. Barroso (président de la Commission européenne) proclamant qu'il ferait voter après 2007 par le Parlement, une mini-Constitution", a-t-il lancé tandis que des "ouh !" de réprobation montaient de la salle. "Il est allé ensuite prêter allégeance aux dirigeants de Washington, promettant de rééquilibrer la politique de la France vers les USA et la Grande-Bretagne", a continué le président de Debout la République, en affirmant que son "tiercé gagnant ne sera jamais Bush, le Medef et Barroso" mais "la liberté, l'égalité, la fraternité". Une devise qu'il décline à sa façon dans un programme dont il a livré les grandes lignes.

Citant à l'envi le général de Gaulle il promet, s'il était élu, de favoriser la participation des salariés "aux résultats, au capital et aux décisions des entreprises" en allégeant l'impôt sur les sociétés pour les entreprises qui mettraient en œuvre ces mesures et en le "durcissant" pour les autres. Il se propose d'instaurer le "référendum d'initiative populaire" et demande un référendum sur "la politique d'immigration". Partisan de "l'assimilation", M. Dupont-Aignan, qui s'oppose à "la discrimination positive" défendue par M. Sarkozy, souhaite "conditionner le droit de séjour et la naturalisation au respect des principes républicains et notamment à celui de l'égalité des sexes". En matière européenne, il réaffirme son opposition à l'entrée de la Turquie dans l'Europe et prône une "réforme de la Banque centrale européenne" pour "faire de l'euro un instrument de croissance". Il n'hésite pas à demander sa disparition, et le retour au franc, si la réforme se révélait impossible.

Christiane Chombeau

Article paru dans l'édition du 20.10.06

 

L'UMP juge « dangereuse » la candidature de Dupont-Aignan

Pas de candidatures UMP en dehors du cadre et des règles fixés par l'UMP. Le message est martelé depuis plusieurs semaines par le parti de Nicolas Sarkozy à l'attention de Dominique de Villepin ou de Michèle Alliot-Marie. Il a été répété hier à l'attention de Nicolas Dupont-Aignan. « La démarche de Nicolas Dupont-Aignan est très dangereuse. Elle est dangereuse pour l'UMP, et elle est dangereuse pour la droite en général », a insisté Valérie Pécresse, la porte-parole de l'UMP, interrogée sur Radio Classique. « Souvenons-nous de 2002, souvenons-nous de la candidature de Mme Taubira, qui, en ayant fait 1 %, 1,5 %, a empêché Lionel Jospin d'être au deuxième tour » en 2002, a-t-elle poursuivi. Les chiraquiens, de leur côté, contestent toujours la date choisie par l'UMP (janvier 2007) pour choisir son candidat. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Henri Cuq, a estimé hier, au cours de l'émission « Questions d'info » sur LCP-« Le Monde »-France Info, que la question d'un débat pour la présidentielle à « l'intérieur de la famille » UMP « ne se pose pas tant que le président de la République ne s'est pas exprimé » sur sa candidature. Jacques Chirac a indiqué qu'il se prononcerait sur ses intentions « dans le courant du premier trimestre ».  Les Echos

 

 

UMP : la candeur de la proie

Nicolas Dupont-Aignan, député UMP souverainiste et candidat à la présidentielle de 2007, sait qu'il n'a aucune chance de remporter l'élection. Mais il n'est pas candidat pour cela. Non, ce qui inspire sa démarche, c'est sa volonté de ne pas être complice de la nouvelle farce qui se prépare, dit-il. Et surtout son désir de dénoncer le «dîner de cons» auquel se prêtent, assure-t-il, les candidats.

Autrement dit, lui, Nicolas Dupont-Aignan, serait un homme politique à part. Un de ceux qui ne fonctionneraient pas sur l'ambition personnelle, qui animerait les cyniques bien décidés à se jouer de la candeur de leur proie, mais sur la défense de quelques grandes idées, authentiques idées désintéressées, qui ont fait le gaullisme et la grandeur de la France et dont on peut se demander si elles sont toujours de saison à l'UMP, où, depuis quelques jours, on discute les choix et les ordres du chef.

C'est le cas du candidat, désormais déclaré, Dupont-Aignan. Il refuse de se soumettre. Il ne passera pas par le vote du congrès de l'UMP prévu le 14 janvier prochain, vote qui devrait, selon toute vraisemblance tant le système est verrouillé depuis de longs mois, désigner Nicolas Sarkozy. Les électeurs de droite auront donc deux Nicolas plutôt qu'un. Le premier qui sera investi par le parti majoritaire. Et le second qui tracera sa route, tout seul ou presque, si d'aventure il parvient à obtenir les 500 signatures nécessaires. Ce qu'il croit possible, fort de son statut de partisan du non à la Constitution européenne, qui lui avait permis d'engranger quelques amitiés et quelques soutiens non négligeables, dès lors que l'on considère que l'élection de 2007 se jouera dans un mouchoir de poche.

Les partisans du ministre de l'Intérieur l'ont bien compris. Sitôt rendue publique la décision de Nicolas Dupont-Aignan d'être candidat en dehors du parti, ils lui ont demandé de réfléchir aux éventuelles conséquences de son geste, avant de raviver le souvenir de 2002 et de Charles Pasqua qui avait su ne pas y aller et permettre la victoire que l'on sait. Un message qui a peu de chance d'être entendu.

C'est parce que les responsables de l'UMP refusaient le débat interne, que Nicolas Dupont-Aignan a pris sa décision. Voilà qui renvoie au Parti socialiste et à l'organisation très citoyenne de la confrontation à laquelle nous avons pu assister. A la lumière de cette première, offerte par François Hollande, les responsables de l'UMP ont compris, mais un peu tard, qu'être un parti moderne, c'était non seulement user d'un marketing d'enfer, mais aussi accepter de faire de la politique à l'ancienne, d'assumer les divergences, voire même de les mettre en scène pour mieux séduire. Ils y arrivent. A condition, a dit le conseiller politique François Fillon, que les candidatures aient lieu à l'intérieur du parti. Une concession. C'est aussi cela l'effet Dupont-Aignan.

par Patrice Biancone Pour RFI actualités 

 

 

Dupont-Aignan, pas François Pignon

Chrétienté info

Nicolas Dupont-Aignan, pourtant député UMP, est candidat aux présidentielles mais en dehors de son parti. Pour une raison bien simple :

"Je suis candidat car je ne veux pas être complice de la nouvelle farce électorale qui se prépare (...)
Je ne participerai pas à ce "dîner de cons" où une petite bande de cyniques va se jouer de la candeur de sa proie et réciter l'habituel couplet inoffensif des mesures qui ne résolvent rien (...) Quand la cause du 'people' a remplacé la cause du peuple, il n'y a plus d'autre place que pour les luttes d'ego et les rivalités de clans".