Communiqué de la
Convention pour la Cinquième République (C5R). Nous nous réjouissons
de l'initiative prise par plusieurs parlementaires de créer une
"Convention pour la Ve République" afin de "maintenir le débat sur
les institutions jusqu'à l'élection présidentielle de 2007".
Nous rappelons que nous avions
nous-mêmes créé, sans limitation de durée, une Convention pour la Ve
République dont nous avons déposé les statuts en 1985.
Conscients de la valeur
irremplaçable de nos institutions, nous nous inquiétions en effet de
la menace que faisaient peser sur elles les projets de cohabitation
que MM. Mitterrand et Chirac allaient concrétiser en 1986.
Nous n'avons cessé, depuis lors,
d'alerter l'opinion publique en insistant sur les inconvénients de
cette distorsion, dont les conséquences néfastes pour le pays sont
rapidement apparues. Nous avons en même temps marqué, notamment dans
un colloque de 1992, co-présidé par MM. Barre et Rocard, que la
suppression du septennat ne réglerait pas tous les problèmes posés
par la cohabitation mais affaiblirait les institutions.
Notre combat continue et
continuera au-delà des prochaines échéances, car l'enjeu en est
majeur. Bien entendu, au moment où va s'ouvrir le grand débat
national de 2007, nous souhaitons que tous ceux qui sont attachés au
maintien de nos institutions, injustement décriées de la gauche à la
droite, continuent à se rassembler pour faire entendre leur voix. Ce
qui ne devrait interdire ni les ajustements de la Constitution que
les circonstances pourraient suggérer ni les efforts, toujours
nécessaires, pour que les droits du Parlement soient mieux reconnus
et plus efficacement préservés dans la pratique politique
quotidienne.
Pour le bureau : Jean Charbonnel,
ancien ministre février 2006 © gaullismesocial.fr