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Elisabeth Laitier
NDA
Photos A. KERHERVE
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UN
HOMME LIBRE POUR UNE FRANCE LIBRE
Mesdames, Messieurs, Chers amis et citoyens,
Il
y a cinq ans, j'étais sur l'esplanade du Château de Vincennes, comme
beaucoup d'entre vous qui sont ici ce soir et que je salue, venu
soutenir la candidature de Jean-Pierre CHEVÈNEMENT à la présidence de la
République. Venu de l'extrême gauche, j'ai rencontré derrière lui un
formidable élan convergent de femmes et d'hommes venus de tous les
horizons, et dont beaucoup n'étaient jamais entrés en politique. Nos
différences d'origine ont été reléguées au second plan derrière notre
volonté commune de voir la République restaurée, la nation relevée, la
justice sociale réhabilitée. Au lendemain de cette campagne, je n'ai pas
voulu que cet espoir, fondé sur un programme fort et cohérent,
disparaisse. Car j'ai eu la conscience que cette campagne n'était qu'un
moment d'un combat de longue durée, auxquels d'autres venus de tous les
horizons viendraient se joindre. En venant ici ce soir, parmi vous, j'ai
la joie de voir que je ne me suis pas trompé. J'ai fondé "Vive la
République" avec celles et ceux qui ne se sont pas résignés au retour à
une vie politique institutionnelle pervertie et à ses affrontements
factices, entre une droite et une gauche qui ne sont plus que les ombres
du siècle passé. L'une et l'autre sont indignes de ce qu'elles ont eu
autrefois de meilleur. La droite, dominée par l'UMP, n'a eu de cesse de
liquider les acquis du gaullisme qui avait restauré la souveraineté
nationale et l'autorité de l'État au service de l'intérêt général. La
gauche, dominée par le Parti Socialiste, a abandonné le peuple et les
travailleurs dont elle se gargarise. Sans la nation et sans le peuple,
la République est devenue une coquille vide. Les protestataires des deux
extrêmes y amusent la galerie pour mieux détourner, en définitive, les
voix vers les deux machines de pouvoir, d'accord sur l'essentiel, qui
monopolisent la vie politique depuis trop longtemps. Les électeurs qui
se sont massivement abstenus en 2002 comme ceux qui se sont déplacés en
Mai 2005 pour dire non à la "constitution européenne" soutenue en chœur
par l'UMP, le PS et par la quasi-totalité des médias, ne s'y sont pas
trompés. Modestement mais avec conviction, c'est mon devoir de
poursuivre ce combat, et c'est pourquoi, dans les circonstances
actuelles, j'ai choisi avec mes amis de "Vive la République" de soutenir
la candidature de Nicolas DUPONT-AIGNAN, Député de l'Essonne, Maire de
Yerres. Rien sur le fond des grandes options nécessaires au pays ne
sépare son programme de celui que nous avons défendu en 2002 et que nous
défendons toujours aujourd'hui. Lorsqu'on parle d'élire le Président de
la République, il y a un mot-clef : la confiance. Eh bien ! , mesdames
et messieurs, j'ai confiance en Nicolas DUPONT-AIGNAN parce que je le
juge comme un homme courageux, droit et libre et parce que c'est au nom
de cette liberté qu'il se présente devant le peuple. Il ne craint pas
les pressions de toute nature qu'il subit de la part de l'UMP et du
pouvoir en place. Il ne craint pas de mettre en jeu ses mandats d'élu au
contraire des leaders télévisuels du "non" à la constitution européenne,
incapables de comprendre la portée de leur victoire et qui sont rentrés
dans leur petite maison, faire leur petite soupe sur leur petit réchaud.
L'histoire les oubliera et les français aussi. Nicolas DUPONT-AIGNAN,
vous l'avez vu à l'œuvre en contribuant activement au refus de la
"constitution" européenne qui nous engageait pour longtemps dans la
logique du libre-échangisme tout azimut et qui liquidait l'indépendance
nationale. Vous l'avez vu à l'œuvre, refusant de s'engager dans la
logique de régression du droit du travail dont était porteur le projet
du CPE.. Vous le voyez à l'œuvre aujourd'hui pour combattre pied à pied
la privatisation du secteur de l'énergie, si décisif pour l'avenir. Pour
ceux d'entre vous dont la pensée est issue de la droite, vous trouverez
dans sa candidature le meilleur de vous-mêmes : le réalisme, le
pragmatisme, le refus de la démagogie, le goût de la liberté. Pour ceux
d'entre vous qui viennent de la gauche, vous y trouverez ses vraies
valeurs que la gauche factice d'aujourd'hui agite le temps des campagnes
électorales pour les oublier au pouvoir : la défense intransigeante des
services publics, ciments de la République; le refus de voir le monde du
travail, salariés, artisans, agriculteurs, entrepreneurs mis en coupe
réglée par les appétits insatiables de la finance mondialisée; le refus
de voir la laïcité, creuset de liberté et de fraternité, détruite par la
logique d'apartheid des communautarismes religieux, ethniques, sexuels.
Mais sa candidature va bien au-delà d'une défense des valeurs héritées
du passé. Elle défend une vision d'avenir. En effet, oui, la France a
besoin de se moderniser pour faire face à la mondialisation qui est à la
fois source de progrès et source de régression. Notre Etat, nos services
publics, en tout premier lieu l'école, nos relations sociales, nos
syndicats ont besoin de se ressourcer et de retrouver les liens perdus
avec un peuple qui désespère. Toute la France doit faire un effort sur
elle-même. Mais si l'effort de tous n'est pas mis au service de tous,
c'est un combat perdu d'avance. Or, mesdames et messieurs, il faut dire
les choses telles qu'elles sont : les deux candidats officiels des
médias nous mentent : ils n'ont que la République et la Nation à la
bouche, mais ils n'ont d'autre programme que de continuer dans la
logique du tout-marché qui détruit notre pays depuis trente ans. Enfin,
la France a besoin pour se redresser d'une nouvelle perspective
européenne, c'est à dire d'alliances avec nos voisins au développement
proche du nôtre pour peser sur l'avenir du monde. L'investissement dans
les technologies et les emplois du futur, l'énergie, la santé, les
transports à grande vitesse, ont besoin de politiques publiques fortes à
large échelle que seule la dimension européenne peut rendre efficaces
dans un monde de grands ensembles. L'indépendance de la France est
indispensable non seulement pour elle-même, mais comme levier pour un
vaste projet de paix et de développement pour le monde, que la logique
suicidaire du profit maximum et immédiat pousse au malheur et à la
guerre des civilisations.
Aussi, pour vous tous qui avez suivi et soutenu Jean-Pierre CHEVENEMENT
en 2002, vous tous pour qui la République n'est pas un slogan d'estrade,
mais bien une valeur de civilisation, vous qui voyez tous les jours que
nous ne pouvons continuer dans la voie où nous sommes engagés, le combat
continue ici et maintenant. Sur la base de ce qui fut votre engagement
en 2002 et sur la base de votre conviction et de votre expérience, je
vous demande de vous joindre à moi pour soutenir la candidature de
Nicolas DUPONT-AIGNAN pour qu'il puisse faire entendre l'autre voix
nécessaire : celle qui propose un changement radical sans l'aventure des
extrémismes, celle qui permette au pays de ne pas désespérer de
l'avenir.
Mesdames et Messieurs, ce que les françaises et les français veulent, ce
sont des femmes et des hommes libres qui voient loin et parlent clair.
Cela commence ici et maintenant, par notre soutien sans faille à un
homme libre pour une France libre : mon candidat, votre candidat, notre
candidat : Nicolas DUPONT-AIGNAN.
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