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Nicolas Dupont-Aignan en campagne.

[31 janvier 2007] - Photos Alain Kerhervé

 

 

                            

BANQUET REPUBLICAIN

Dimanche 28 janvier 2007

Gymnase Japy – Paris

 

 

Intervention de François MORVAN ,Président de VLR !

 

Mesdames et Messieurs

Chers amis et chers citoyens,

 

Chers amis et pour certains d'entre vous, je voudrai dire : chers camarades, qui êtes venus de la gauche parce qu'elle a incarné à vos yeux l'exigence de la justice sociale et l'espoir d'une société plus humaine,

Chers amis venus de la droite parce que pour vous, sans règles, sans autorité, et sans transmission des héritages du passé, il n'y a qu'injustice, loi du plus fort et régression

Chers amis et compagnons du gaullisme pour qui l'indépendance de la France garantit notre liberté,

Chers femmes et chers hommes pour qui la République est une valeur de civilisation et qui êtes venus parce que vous croyez à son avenir,

Nous voici tous ensemble, avec Nicolas DUPONT-AIGNAN, parce qu'autour de lui, rassemblés, nous sommes ici chez nous !

Ici, il y a place pour chaque citoyenne et chaque citoyen à qui nous ne demandons pas d'où il vient, mais où il veut aller, parce que son camp est celui de la France dans la République, c'est à dire pour le peuple et par le peuple souverain qui doit rester maître de son destin

Les candidats officiels de l'oligarchie médiatique et politico-financière, les deux candidats du "oui" à la constitution européenne, c'est à dire partisans d'une France gouvernée de l'extérieur pour lui imposer la jungle économique, flanqués de leurs traditionnels rabatteurs et faire-valoir, ont entamé depuis des mois une vaste opération de propagande sans vergogne pour nous faire croire qu'ils sont le seul choix des français.

Mais, vous le savez comme moi, la pièce n'est pas crédible, le peuple n'y croit pas et ils le savent. C'est pourquoi le candidat d'une droite qui a jeté par dessus bord l'indépendance de notre pays et dont le programme réel est de faire rentrer une bonne fois pour toute la France dans le giron du monde américain, fait tout pour faire croire qu'il est tout aussi bien de gauche.

Quand à la candidate du Parti dit Socialiste (appellation d'origine non contrôlée), OVNI des médias et des sondages, elle a été choisie parce qu'on a cru qu'elle pouvait ratisser large avec son programme de réunions Tupperware et ses lapalissades, démontrant surtout que la gauche d'hier est morte, et qu'on y croit plus à rien, y compris dans les rangs de ceux qui ont appelé à voter "non" en 2005, et qui incapables de s'adresser au peuple tout entier, n'ont à offrir que leur impuissance, leurs divisions, leur sectarismes.

Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal pourront bien se disputer sur le niveau des impôts, s'apitoyer à qui mieux mieux sur la pauvreté et le chômage, ils ne remettent rien en cause.

Je veux vous en donner deux exemples.

Valéry Giscard d'Estaing, a toujours eu le mérite de dire ce qu'il pensait, ce qui lui a valu, comme vous le savez d'être chaleureusement et définitivement remercié par le peuple. Il est ré-entré par la fenêtre en 2005 pour nous servir, avec la constitution européenne l'emballage et le contenu. L'emballage, c'est une fédération supra-nationale destinée à être incontrôlable par les peuples d'Europe, qui ne sont plus dignes, aux yeux de l'oligarchie, de gouverner eux-mêmes leur destin. Le contenu c'est le règne du marché financier dans tous les domaines, à court terme et partout, c'est à dire la régression sociale tout azimut et la course de la planète à son autodestruction.

Que nous propose le candidat Sarkolène ? De nous faire avaler à nouveau l'emballage, l'un par un vote au parlement, dont on sait la représentativité, et l'autre par un nouveau référendum, car c'est bien connu, si le peuple ne vote pas correct, il n'ya qu'à recommencer pour l'avoir à l'usure. Mais le contenu ? Il sera alors cette fois-ci à la discrétion des nouvelles institutions qu'on nous aura imposées bon gré mal gré. Nos deux candidats ont bien appris des erreurs de Valéry Giscard d'Estaing, mais, hélas pour eux, pas leurs complices de l'Union Européenne. Réunis hier à Madrid, ils viennent de réaffirmer qu'ils voulaient une constitution "à maxima", y compris ceux qui, courageusement, ont renoncé à tout référendum dès lors qu'il y avait trop de risque, comment disent-ils ?, de "populisme".

Nous voyons bien dans quels sens ira le vent avec les candidats du pareil au même.

Notre candidat dit la vérité aux français : tous les discours sur les malheurs de la France, dont les deux partis du candidat Sarkolène sont intégralement responsables, ne pourront être solutionnés que si nous changeons de cap, c'est à dire pour commencer que si nous exigeons de changer d'Europe. La mondialisation doit être régulée et contrôlée pour que les progrès qu'elle peut apporter ne soient pas réduits à néant par ses ravages sociaux. Nous savons bien que la France a besoin de se moderniser, d'aller de l'avant, que son Etat et ses services publics doivent retrouver la voie de l'efficience. Mais cela n'a aucun sens si c'est pour la plonger sans défense dans un monde sans frontières où les échelles de salaire vont de un à cinquante et face à des géants économiques émergents où la protection sociale, les libertés publiques et les droits des travailleurs n'existent pas.

Cela exige de redéfinir une Europe à plusieurs zones, entre pays à niveau social et économique comparables, librement associés et qui établissent entre eux-mêmes et vis-à vis de leurs partenaires extérieurs les règles de la préférence communautaire qui avaient régi le Marché Commun à son origine.

Ce que nous voulons, c'est que l'économie de marché, nécessaire soit encadrée et régulée, car sinon les efforts de tous serviront toujours à quelques-uns.

L'effort de tous au service de tous : voilà le premier objectif majeur d'une vraie politique sérieuse et responsable.

Mais la mondialisation financière, ce n'est pas seulement le spectre de la régression sociale pour tous au profit de quelques-uns c'est aussi le risque d'une nouvelle guerre planétaire.

La toute récente conférence qui s'est réunie pour l'aide à la reconstruction du Liban, malgré ses limites, montre la voie à suivre. Il n'y aura pas de paix dans la région sans un plan économique global contre le sous-développement, qui est à la racine de la corruption, du clientélisme, et du fanatisme.

La politique française doit donc combiner la fermeté contre les logiques de guerre, la promotion des forces d'interposition entre Israël et la Palestine, la défense d'un plan de paix équilibré, juste et durable au Proche-Orient, et une politique d'aide internationale pour faire sortir toute la région du sous-développement.

Au moment où il faut que les troupes américaines se retirent de l'Irak qu'elles ont mis à feu et à sang, cela ne peut se concevoir sans un plan de reconstruction économique sur le moyen terme pour restabiliser le pays. Vis-à-vis de l'Iran, il faut refuser avec fermeté la tentation du nucléaire militaire, mais soutenir le développement du nucléaire civil qui ne peut être refusé aux pays qui veulent sortir de la misère.

Les deux candidats "officiels" nous montrent qu'elle est la réalité de la politique qu'ils nous proposent. Nicolas Sarkozy, inconditionnel d'Israël, condamne l'envoi d'un diplomate en Iran pour tenter de résoudre la crise nucléaire iranienne sur une base équilibrée, ce qui est pourtant la meilleure façon de déstabiliser l'actuelle présidence belliqueuse iranienne. Ségolène Royal préconise le refus total du nucléaire iranien. Où veulent-ils nous mener ? Au travers des petites phrases, on nous propose l'alignement sur la logique de guerre de l'administration Bush et des faucons israéliens qui embrase aujourd'hui l'Orient, et qui demain conduira à la confrontation avec la Chine et la Russie.

Nicolas Sarkozy nous dit en France que la guerre en Irak fut une "faute", mais à peine quelques mois plus tôt, il demandait à Washington aux fauteurs de guerre américains d'excuser "l'arrogance" de la France. Quand à Ségolène Royal, son insipide voyage au Proche-Orient montre qu'elle ira dans le sens du vent, à l'image de son modèle François Mitterrand, qui n'avait pas hésité une seconde à engager la France dans la première guerre du Golfe. Mesdames et messieurs, la France ne peut être gouvernée par la versatilité, le double langage et la faiblesse.

Ainsi, Mesdames et messieurs, chers amis, nous ne sommes pas ici pour une candidature de témoignage ou de circonstance. La France et le Monde jouent leur avenir. Nous ne pouvons les laisser entre les mains des aventuriers de l'hyper-capitalisme et de leurs valets.

Nous avons entamé en 2002 derrière Jean-Pierre Chevènement un combat de longue haleine et sans compromis. Le flambeau a vacillé, mais un homme libre et courageux l'a repris entre ses mains. Soyons forts, soyons fiers ! Sillonnons notre pays, parce que le peuple sait que nous sommes libres et sincères, à l'image de notre candidat. Tous les témoignages que nous avons montrent que l'écoute va grandissante envers lui et ses idées.

Je le crois sincèrement, Nicolas DUPONT-AIGNAN sera la surprise de l'élection présidentielle.

 

Mesdames et messieurs, tout simplement :

Vive la république ! Et vive la France !