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Nicolas Dupont-Aignan en campagne.

[31 janvier 2007] - Photos Alain Kerhervé

 

 

                            

BANQUET REPUBLICAIN

Dimanche 28 janvier 2007

Gymnase Japy – Paris

 

 

Intervention d'Elisabeth LAITHIER
Vice Présidente De Debout la République

 

 

Mesdames, messieurs, chers compagnons, chères amies,

C’est avec beaucoup de plaisir que je suis au milieu de vous, rassemblés et unis autour d’une même passion, celle de la France, notre patrie. Alors au début de mes propos, j’aurais envie de crier ce par quoi se terminent généralement les discours : vive la France, oui, vive la France !

Et si nous sommes si nombreux ce dimanche, c’est que nous avons bien conscience, les uns et les autres, que nous vivons un moment important, grave, lourd de conséquence pour notre avenir et celui de notre pays, le moment où nous allons nous doter d’un nouveau guide, où nous allons devoir nous choisir le Chef d’Etat qui pendant 5 ans présidera à notre destinée.

Choix d’un homme, d’une méthode et choix d’un projet politique c’est ce dont je voudrais vous entretenir quelques instants.

Alors oui mes amis, qu’attendez-vous, qu’attendons nous d’un candidat à la présidence de la République ? Cette question je me la suis souvent posée. Le portrait que je m’en suis fait peut paraître curieux à imaginer, le voici. Excusez la familiarité des expressions mais elles traduisent bien ce que je ressens. Ce serait un homme, une femme les yeux fixés sur l’horizon, mais les mains dans le cambouis, et les pieds sur terre.

Oui, un homme qui sache faire rêver les français, les enthousiasmer, leur donner envie de le suivre, de faire un bout de chemin à ses côtés. Mais attention ! Pas quelqu’un qui nous bercerait par d’éternels « tout va très bien madame la marquise » alors que vous et moi voyons que tout ne va pas forcément si bien, que les mots « chômage, coût de la vie, délocalisation, précarité de l’emploi, font partie de notre quotidien ».

D’un autre côté, stop aux lamentations permanentes. N’en déplaise aux Cassandre, la France demeure une grande nation, qui affiche plus de performances qu’on ne le dit souvent et qui ne manque pas d’atouts : une démographie qui nous distingue de nos partenaires européens (cf dernier chiffre INSEE), rayonnement culturel, puissance militaire et diplomatique, la liste de nos forces n’est pas mince.

Alors oui, stop à ces marchands de sommeil et d’utopie de tous bords, à ces fossoyeurs qui ne veulent que nous endormir pour mieux conserver leur place.

C’est pourquoi cet homme les yeux fixés sur l’horizon, nous le voulons aussi pragmatique, réaliste, concret.

Nous ne sommes ni dans un western où le bon cow-boy exterminerait tous les méchants, à grands renforts de gesticulation et en occupant en permanence le devant de l’écran, ni dans un dessin animé de Walt Disney où une fée Clochette sautillante et toute de blanc vêtue réglerait tous les problèmes d’un coup de baguette.

Nous sommes fatigués aussi en feuilletant les pages des magazines, d’y croiser sans cesse depuis l’été nos politiques en maillots de bain, shorts de sport, courant, nageant, pédalant, puis faisant la rentrée des classes, puis se ressourçant sur la muraille de chine ou au mont Saint Michel !

A quand et pour qui les neiges du Kilimandjaro ?

Le scoop de la semaine dernière c’était l’impôt sur les grandes fortunes (ISF) de nos candidats.

Celui de cette semaine, c’est l’intrusion révélée par les uns et aussitôt niée par les autres des renseignements généraux dans l’entourage d’une candidate.

Joli programme !...

Alors assez ! Assez d’images, assez de petites phrases, assez de congrès d’éléphants ou de grands messes, assez de rivalités de personne, assez de ces grands candidats parisiens car, ne soyons pas dupes, factice est le duel entre les deux grands partis républicains de gouvernement, caricaturale sera leur bataille présidentielle avec un jeu de rôle et un vulgaire choc d’ego, étant issus tous deux du même sérail politique.

Assez de promesses, d’effets d’annonces, de sondages, de slogans de communication qui nous donnent le tournis. Assez de ce clientélisme politique ! Et place à une autre façon de faire de la politique, place à une candidature libre, d’un homme libre, exigeant, qui ose poser les problèmes pour les résoudre, parler haut et fort s’il le faut, alors que depuis 25 ans la vie politique de notre pays se résume à cette petite phrase d’Henri Queuille « la politique ne consiste pas à résoudre les problèmes mais à faire taire ceux qui les posent ».

Oui place à un homme qui sache redonner confiance aux français, confiance en la politique, en eux-mêmes, en la France.

Nicolas, depuis 12 ans, tu es maire. Elu local, tu es cet homme dont je parlais au début. Les mains dans le cambouis et les pieds sur terre. Tu n’as jamais hésité à remonter tes manches pour prendre toi-même les problèmes à bras le corps. Tu as su ainsi redresser ta commune alors en faillite, rassembler autour de toi, bien au-delà des clans et des familles partisanes.

Je connais ton attachement à l’unité de la République, au pacte économique et social et à la liberté de la France, points qu’on ne négocie pas. Je sais que pour toi ne pas respecter le vote des français lors du référendum du 29 mai, c’est confisquer la démocratie, pire, c’est la bafouer.

Alors oui Nicolas, je le dis haut et fort ta candidature, c’est la candidature dont la France a besoin, dont nous avons besoin.

Elisabeth LAITHIER Vice Présidente De Debout la République