Communiqué du 14 avril 2008

 

Non au "face-à-face entre l'Elysée et l'opinion"

 

 

Gaullisme.fr partage le diagnostic formulé par Claude Goasguen sur la manière dont Nicolas Sarkozy exerce sa charge de Chef de l'Etat. Autant pour ce qui est de la "peopolarisation" outrancière de son activité que pour son attachement exclusif à un parti politique, alors que la pratique constitutionnelle le prédestine à prendre de la hauteur car il représente l'ensemble des Français et doit assurer la continuité de l'Etat en toute circonstance.

Par contre, nous réfutons la solution qu'il préconise de restaurer la seule souveraineté parlementaire ; elle n'est qu'un "remake" de la 4ème République réputée pour son instabilité gouvernementale chronique et la paralysie de l'Etat qui en découle.

La solution simple et efficace consiste à appliquer la lettre et l'esprit de notre constitution tels qu'ils découlent des textes de 1958 et 1962[1]

Alain KERHERVE


[1] Instauration de l'élection du Président de la République au suffrage universel.


 

  • "Depuis l'élection présidentielle, la vie politique se résume à un face-à-face entre l'Elysée et l'opinion", estime le député de Paris qui affirme que "les députés ne veulent plus être traités comme de simples bulletins de vote".


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    Claude Goasguen, député UMP de Paris, s'en prend sans ménagement à l'exécutif et déplore que "la vie politique se résume à un face-à-face entre l'Elysée et l'opinion", dans un entretien au Journal du Dimanche.

    "Depuis l'élection présidentielle, la vie politique se résume à un face-à-face entre l'Elysée et l'opinion. Or, si cela a bien fonctionné quand le président caracolait dans les sondages, on voit aujourd'hui que ce n'est pas la bonne méthode", accuse Claude Goasguen.

     

    A propos du cafouillage gouvernemental sur la carte famille nombreuse, il déclare que "si l'Assemblée avait été consultée sur les mesures d'économie, les députés auraient pu signaler que celle sur la carte famille nombreuse allait déclencher des controverses."


    "En discuter avant"

    "Le mieux aurait été d'en discuter avant", ajoute-t-il.

    Le député prévoit de "nouveaux couacs", et prévient qu'il faut "faire de la pédagogie, et non balancer les mesures les unes après les autres comme un bombardement".

    "Les députés ne veulent plus être traités comme de simples bulletins de vote. De plus, beaucoup ont le sentiment que le volontarisme de Sarkozy s'étiole", ajoute-t-il.

    "Les ministres ont acté que le Parlement n'avait plus de pouvoir. Ils assistent de moins en moins aux séances, ne répondent plus à nos questions, et vont chercher le satisfecit auprès du président. On ne les voit que lorsqu'ils arrivent avec des projets, en général assez mal ficelés, dont on a appris l'existence dans la presse. C'est insupportable", ajoute-t-il.

    "Le quinquennat a déséquilibré la Ve République. Il est urgent de réformer les institutions et de rétablir la souveraineté parlementaire", dit-il.