Gaullisme.fr
partage le diagnostic formulé par Claude Goasguen sur la manière
dont Nicolas Sarkozy exerce sa charge de Chef de l'Etat. Autant
pour ce qui est de la "peopolarisation" outrancière
de son activité que pour son attachement exclusif à un parti
politique, alors que la pratique constitutionnelle le prédestine
à prendre de la hauteur car il représente l'ensemble des
Français et doit assurer la continuité de l'Etat en toute
circonstance.
Par contre, nous réfutons la solution qu'il préconise de
restaurer la seule souveraineté parlementaire ; elle n'est qu'un
"remake" de la 4ème République réputée pour son
instabilité gouvernementale chronique et la paralysie de l'Etat
qui en découle.
La solution simple et efficace consiste à appliquer la lettre et
l'esprit de notre constitution tels qu'ils découlent des textes
de 1958 et 1962
Alain KERHERVE
Instauration de l'élection du Président de la République au
suffrage universel.
"Depuis l'élection
présidentielle, la vie politique se résume à un face-à-face
entre l'Elysée et l'opinion", estime le député de Paris qui
affirme que "les députés ne veulent plus être traités comme de
simples bulletins de vote".
Claude Goasguen, député UMP de
Paris, s'en prend sans ménagement à l'exécutif et déplore que
"la vie politique se résume à un face-à-face entre l'Elysée et
l'opinion", dans un entretien au Journal du Dimanche.
"Depuis l'élection
présidentielle, la vie politique se résume à un face-à-face
entre l'Elysée et l'opinion. Or, si cela a bien fonctionné quand
le président caracolait dans les sondages, on voit aujourd'hui
que ce n'est pas la bonne méthode", accuse Claude Goasguen.
A propos du cafouillage
gouvernemental sur la carte famille nombreuse, il déclare que
"si l'Assemblée avait été consultée sur les mesures d'économie,
les députés auraient pu signaler que celle sur la carte famille
nombreuse allait déclencher des controverses."
"En discuter avant"
"Le mieux aurait été d'en
discuter avant", ajoute-t-il.
Le député prévoit de "nouveaux
couacs", et prévient qu'il faut "faire de la pédagogie, et non
balancer les mesures les unes après les autres comme un
bombardement".
"Les députés ne veulent plus
être traités comme de simples bulletins de vote. De plus,
beaucoup ont le sentiment que le volontarisme de Sarkozy
s'étiole", ajoute-t-il.
"Les ministres ont acté que le
Parlement n'avait plus de pouvoir. Ils assistent de moins en
moins aux séances, ne répondent plus à nos questions, et vont
chercher le satisfecit auprès du président. On ne les voit que
lorsqu'ils arrivent avec des projets, en général assez mal
ficelés, dont on a appris l'existence dans la presse. C'est
insupportable", ajoute-t-il.
"Le quinquennat a déséquilibré
la Ve République. Il est urgent de réformer les institutions et
de rétablir la souveraineté parlementaire", dit-il.
|