Mis en ligne le 03 juin 2006 |
A l'Élysée, le Général reçoit M. Pompidou, son Premier ministre. Il lui annonce, enfin ! : "Voilà, j'ai décidé d'être candidat" Le pays est informé le soir même à 20 heures par une allocution télévisée.
Aujourd'hui, je crois devoir me tenir prêt à poursuivre ma tâche, mesurant en connaissance de cause de quel effort il s'agit." Sur un ton émouvant, il conclu : "En élisant le président de la République, il vous sera donné de fixer, en conscience, par-dessus toutes les sollicitations des tendances partisanes, des influences étrangères et des intérêts particuliers, la route que va suivre le France..."
Les trois entretiens que le Général a accordés à Michel Droit, directeur au Figaro Littéraire, seront télévisés. Ils nous montrent un de Gaulle au meilleur de sa forme, multipliant les bons mots qui ont contribué à son succès ; notamment sur ces famille désunies où "le mari s'en va bambocher, [où] les garçons mettent les pieds sur les tables et [où] les filles ne rentrent pas la nuit". La forme de ces entretiens, destiné à compenser la prestation télévisée précédente surprend. Michel Droit s'y montre direct, et le Général manifeste, à 75 ans, une vitalité surprenante que peu lui prêtaient encore. Le second tour se joue en partie lors de ces entretiens télévisés.
Le mode de scrutin et l'intérêt politique de cette consultation se traduisent par une participation exceptionnelle : 85% Il bat François Mitterrand, qui refuse de féliciter son vainqueur, avec 44,9% des suffrages exprimés, malgré les soutiens apportés à ce dernier, soutiens allant du Parti Communiste à l'extrême droite obéissant à un seul mot d'ordre : se débarrasser de de Gaulle.
[1] François Mitterrand est appuyé par la SFIO (Socialiste), le PCF et le Parti Radical. [2] Jean Lecanuet représente la famille Démocratie Chrétienne. [3] J.L. Tixier Vignancour représente l'extrême droite nostalgique de l'Algérie Française. |