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Forgeons ensemble une force gaulliste 14 juin 2009 |
n°26 du 23/03/2005
Alain KERHERVE militant gaulliste (Photo Scaviner) © gaullisme.fr
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Des élections européennes, chacun peut tirer les conclusions qui lui sont propres. Néanmoins, certaines d'entre elles nous sont communes, parce qu'évidentes :
Pour ce qui concerne plus particulièrement la sensibilité gaulliste qui est celle de nombreux Français attachés à l'indépendance nationale, mais aussi à une construction européenne respectant les Etats, il convient d'être confiant en l'avenir pour peu qu'on prenne la peine de créer les conditions indispensables à l'Union nationale des divers mouvements se réclamant des idées du général de Gaulle. Regrettons néanmoins que certains d'entre eux se soient écartés du combat. Le refuser n'est pas une attitude gaullienne. Jamais le Général n'a fuit ses responsabilités, jamais il n'a laissé la place à ses détracteurs. Pour battre l'adversaire, il faut accepter l'affrontement. Le score de "Debout la République" de Nicolas Dupont-Aignan, seule liste se réclamant du gaullisme, ne recueille pas, loin s'en faut, les suffrages de tous ces Français qui se reconnaissent dans les valeurs patriotiques, humanistes et sociales de l'homme du 18 juin. Il n'en demeure pas moins que cela établit un socle à partir duquel l'avenir de notre philosophie politique peut prétendre à un nouvel élan.
Est-ce suffisant ? Non ! Si nous aspirons à continuer l'œuvre inachevée de Charles de Gaulle, si nous considérons que le gaullisme n'est pas la commémoration du passé mais, au contraire, la certitude d'un avenir pour les Français d'aujourd'hui et de demain, si, encore et toujours, nous n'avons pas peur de dire que nous aimons notre pays, que notre langue et nos spécificités en matière de culture, de solidarité, de cohésion sociale sont essentielles, alors il faut aller plus loin.
La décision de Nicolas Sarkozy de réintégrer le commandement intégré de l'Otan a provoqué une chaine de contestations et de réprobations, notamment de la part des gaullistes. A cette occasion, Dominique de Villepin s'est montré particulièrement critique envers le Président de la République. Aussi, il a prouvé qu'il pouvait être le fédérateur de toute action destinée à rassembler les gaullistes sur l'essentiel. Il nous appartient donc de lui faire savoir, d'une manière ou d'une autre, que le temps est venu, une nouvelle fois, de servir la France. Il peut compter sur nous s'il admet le principe d'une réelle indépendance vis-à-vis de l'UMP sarkozyste.
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