Dans cette précampagne présidentielle, que ce soit au cours de réunions
de militants, dans les communiqués liés à l’actualité ou tribunes et
éditoriaux des médias, pas une journée ne se passe sans que la référence
à Charles de Gaulle et au gaullisme ne s’impose aux candidats déclarés
ou non.
La raison de cet ancrage à la dernière référence politique et historique
digne de ce nom est évidente. Le peuple français, dans sa très grande
majorité, se souvient pour les plus anciens et apprécie pour les plus
jeunes l’homme, son engagement et son amour pour la France, sa probité
et son honnêteté, mais également sa détermination dans l’action, sa
sévérité pour lui-même et ceux qui ont eu l’honneur d’être à ses côtés
dans les pires moments de notre Histoire.
Avec le Général, point de politicaillerie, notamment au sein du
gouvernement de la France. Les pics des uns contre les autres, le
mélange des fonctions ministérielles avec d’autres préoccupations plus
carriéristes, l’étalage des états d’âme n’avaient pas cours. Seule
comptait la France.
De Sarko à Ségolène, de Villiers à Buffet, le gaullisme devient entre
leurs mains « une barre énergétique ». C’est bon et ça donne du punch.
La plupart d’entre eux, relayés par des médias qui font choux gras de
cette aubaine, se disent de plus en plus gaullistes ! Quitte à
s’identifier, chasse aux voix oblige, à des parcelles que chacun peut
s’approprier : gaullisme social pour les uns, gaullisme patriotique pour
les autres, gaullisme international pour presque tous.
L’actualité hexagonale et mondiale en fournit les occasions.
. Privatisation d’GDF, la gauche dénonce la braderie de l’héritage
gaulliste, ce qui est réel.
. Affrontement au Liban, beaucoup estiment la position gaullienne de
la France.
. "Sorties" hyper médiatisées du ministre de l’intérieur sur
"l’arrogance" de la France et la "faute" du couple Chirac-Villepin
brandissant à l’ONU la menace du carton rouge dans l’affaire irakienne ;
les Français n'apprécient pas.
. Mesures, certes positives mais insuffisantes, sur la participation
dans les entreprises, repoussées par la gauche qui déclame, en d'autres
lieux, son gaullisme social.
. Même de Villiers, qui chasse chez Le Pen, a ses "gaullistes de
gauche".
Le gaullisme authentique, soucieux de l'héritage laissé par le fondateur
de la Vème République, respectueux de l'homme qui a dit "non", déterminé
à poursuivre l'œuvre inachevée du Général, vigilant à conserver intacte
l'indépendance de la France et opposé à toute dérive supranationale de
l'Europe est un corps de doctrines indissociables. Il s'impose une
synthèse, et non un compromis, entre les valeurs de droite et de gauche.
Difficile, certes, mais tellement enthousiasmant ! "Prenez
invariablement la position la plus élevée, c'est généralement la moins
encombrée." disait le Général.
Aujourd'hui, plus qu'hier, les Français sont les victimes d'une arnaque
"politico-commerciale" de grande envergure. Les candidats médiatisés
clament leur gaullisme, mais cela sonne faux. Pour les plus "people"
d'entre eux, ils se retrouvent porteurs d'idées identiques sur deux
créneaux sensibles aux gaullistes de conviction : l'Europe et les
institutions.
Le
résultat du référendum sur "la constitution européenne" qu'ils ne
veulent, en aucun cas, prendre en compte. Le peuple a dit "non" ;
qu'importe ! Ils passent outre et nous concoctent un autre texte, plus
concis mais tout aussi ravageur pour la France, proposant de le ratifier
par voie parlementaire.
Afin
d'accentuer la main mise des partis sur la vie politique, après la
cohabitation et le quinquennat qu'ils ont établis ensemble, ils
envisagent une déflagration constitutionnelle en abaissant le rôle du
Président de la République élu au suffrage universel.
Plus qu'une VIème république qu'ils revendiquent, c'est le retour à la
IVème qui se prépare.
Néanmoins, dans cette nébuleuse galaxie politique, un espoir pointe à
l'horizon. Marginalisé, sans moyens à la hauteur de sa mission, mais
fort de ses convictions et totalement indépendant des structures
partisanes, Nicolas Dupont-Aignan s'affirme de plus en plus comme le
candidat "gaulliste et républicain" que nous attendons tous. A
contre-courant de la pensée unique, il propose aux Français de reprendre
le pouvoir. Le chemin sera long et rude. "Soyons fermes, purs et
fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde,
celle des hommes qui n'ont pas cédé." nous encourage Charles de
Gaulle.
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