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CPE : Il s'agit bien d'une crise politique
12 avril
2006 |
n°26 du 23/03/2005
© gaullisme.fr
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Le CPE est mort. Tout a été dit sur les conditions de sa conception, de sa naissance, de sa suspension, et enfin, de sa lapidaire agonie. Il n'est pas besoin d'y revenir. Ces deux mois de crise nécessitent, par contre, une large réflexion sur les positions des uns et des autres, et surtout sur les pratiques du pouvoir. Soulignons, quand même, l'attitude particulièrement visionnaire et courageuse du seul député UMP qui a eu l'audace de s'opposer, dès le début, à l'article 8 de la loi sur l'égalité des chances au principe fondamental qu'un pays ne peut progresser en revenant sur des acquis sociaux de base : tout licenciement doit être motivé, tout licenciement peut être juridiquement contesté. Nous ne sommes plus contemporains d'Émile Zola ! Nicolas Dupont-Aigan considère, à juste titre, que le gaullisme dont il assume aujourd'hui, et avec d'autres, l'héritage et sa continuité contemporaine, ne peut se concevoir sans cette sensibilité sociale si chère au Général. Il n'est pas dans la mission d'Objectif-France Magazine de s'amuser à être, même à l'occasion, un journal "people politique". Laissons à d'autres cette détestable manie alimentaire. Ne tombons pas dans ce panier à crabes de la politicaillerie en portant la rumeur au niveau d'une institution. Les élites politiques passent, la France demeure ! Cette crise sociale, n'en déplaise à Nicolas Sarkozy qui l'a niée sur les antennes d'Europe 1 ce 11 avril, est doublée d'une crise politique profonde. Ce qui est en cause, dans cette affaire, c'est la manière de gouverner :
"Combien, d'ailleurs, à droite et dans la presse anglo-saxonne, se vengent, en vérité, du discours au Conseil de sécurité contre la guerre d'Irak qu'ils n'ont jamais digéré ; ou de la peur panique qu'ils ont ressentie quand ils ont cru que le grand échalas allait renouer avec le gaullisme, au risque de défriser leur exaltation atlantisto-néolibérale ?" précise, avec bon sens, Jean-François Kahn directeur du journal "Marianne. Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy affirment la main sur le cœur (sans rire !) leur solidarité dans l'épreuve. Ils assument ainsi collectivement une responsabilité partagée. L'honnêteté politique devrait conduire également à une solidarité sans faille lors du bilan au moment des élections présidentielle et législative de 2007.
[1] Certes, ils ne représentent que 8% des salariés. A défaut de modifier les règles de représentativité totalement iniques, il faut bien en passer par là. [2] Le parlement est majoritairement UMP, et donc ouvert aux orientations de l'exécutif. L'utilisation de l'article 49.3 n'avait aucune justification. |