Les
déclarations de Barack Obama en faveur de l’adhésion de
la Turquie à l’UE, dans la droite ligne de ses
prédécesseurs, donnent à nouveau lieu, en France, à un
incroyable bal de faux-semblants entre les partis qui
s’opposent faussement à cette intégration.
Le
toupet du président de la République dépasse toutes les
bornes, lui qui a imposé aux Français un traité de
Lisbonne qui est la clé institutionnelle de l’adhésion
turque (de l’aveu même d’Angela Merkel), lui qui a
ouvert 8 chapitres de négociation avec Ankara, lui enfin
qui a supprimé en juillet 2008 l’obligation référendaire
pour les futures adhésions à l’UE.
Quant
à Philippe de Villiers, si son refus de l’entrée de la
Turquie en Europe est moins douteux, il devrait mieux
choisir ses amis : comment se faire à la fois le héraut
du non à Ankara, et se présenter sous les couleurs de
Libertas, un moment favorable à l’adhésion turque et qui
semble aujourd’hui – élections européennes obligent ?! –
avoir changé d’avis ?
Les
Français ne doivent pas se laisser abuser par ce bal de
faux-semblants !
Debout la République qui prendra toute sa place dans les
élections européennes défendra comme il l’a toujours
fait une Europe différente dont la Turquie, la Russie ou
les pays du Maghreb seront des partenaires stratégiques
mais non des membres.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président du rassemblement gaulliste Debout la
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