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Nicolas Dupont-Aignan en campagne.

[31 janvier 2007] - Photos Alain Kerhervé

 

 

                            

BANQUET REPUBLICAIN

Dimanche 28 janvier 2007

Gymnase Japy – Paris

 

 

Intervention de Raphaël Dargent

Président du Cercle Jeune France, Directeur de la revue Libres

 

Mes amis,

 

Je voudrais avec vous dénoncer une imposture. J’entends, dans cette campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy citer de Gaulle. Et je vois certains autour de lui, les uns ambitieux, les autres amnésiques ou aveugles, croire à cette imposture. Qu’on m’explique comment, celui-là même qui fustige l’arrogance française en politique étrangère, celui-là même qui approuva avec enthousiasme la Constitution européenne et souhaite son retour, celui-là même qui défend la privatisation d’EDF-GDF, qui nous promet la discrimination positive et la modification de la loi de 1905, peut aujourd’hui sans scrupule convoquer les mannes du Général et se revendiquer de son héritage ? Les discours, aussi lyriques et bien intentionnés qu’ils soient, n’engagent que ceux qui les croient ! Les mots sont une chose, et ce n’est pas la première fois qu’on les trahirait, mais les actes en sont une autre. Oui, il y a des vrais, et il y a des faux gaullistes !

Le gaullisme, ce n’est pas le libéralisme ! Le gaullisme, ce n’est pas le communautarisme ! Le gaullisme, ce n’est pas l’européisme ! Le gaullisme, ce n’est pas l’atlantisme ! A lire Edouard Balladur et d’autres, le gaullisme pourrait se réduire à un simple pragmatisme ! Allons, qui peut croire cette blague ? De Gaulle était certes pragmatique mais il était surtout patriote, il était surtout républicain ! Le gaullisme, c’est une philosophie de l’action au service de grands principes : la souveraineté nationale, l’autorité de l’Etat, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le gaullisme, c’est encore le souci de l’Homme et de la justice sociale. Bref, le gaullisme, c’est la grande synthèse nationale, c’est tenir ensemble les deux fondements de la politique française : l’indépendance nationale et la justice sociale ! Ainsi le gaullisme n’est-il ni conservateur ni progressiste, il est les deux à la fois ! Fidèle à la tradition et soucieux de modernité, attaché à l’ordre mais ouvert au mouvement !

Nicolas Dupont-Aignan est aujourd’hui le véritable candidat gaulliste ; il n’y en a pas d’autres. Faut-il être peu conséquent ou bassement intéressé, faut-il avoir si peu de scrupules pour renier ses convictions et soutenir aujourd’hui Nicolas Sarkozy et non pas Nicolas Dupont-Aignan !

 

En rompant avec l’UMP, Nicolas Dupont-Aignan a fait la démonstration de son courage et de sa cohérence politiques. Là est la véritable rupture ! Certes, la bataille électorale sera rude, mais on gagne toujours à rester fidèle à ses convictions profondes. C’est là la leçon du général de Gaulle. « Se hisser sur les sommets, écrivait-il, et ne plus jamais les quitter. » Oui, cher Nicolas, tu as le courage de marcher sur cette ligne de crête. Pour cela, les Français te reconnaîtront et là-haut nous marcherons avec toi.

Elire un président de la République, ce n’est pas investir un Chef de parti ! C’est reconnaître l’Homme de la Nation, celui qui, au-delà des querelles partisanes, bousculant le clivage gauche-droite, voit l’essentiel et rassemble les Français sur la France ! Il n’y pas un peuple de gauche, il n’y a pas un peuple de droite : il y a un peuple français qui veut aller de l’avant et continuer à espérer en l’avenir, pour son pays et pour ses enfants ! Nicolas Dupont-Aignan peut aujourd’hui construire ce rassemblement !

 

Enfin, si élire un Président de la République, ce n’est pas élire une simple icône, maîtresse en gaffes, bévues et boulettes, ce n’est pas non plus élire un Super-premier Ministre, fût-il hyperactif ! La fonction présidentielle, telle que l’a voulue le Général, est celle d’un arbitre national, « monarque républicain » diront certains, qui fixe le cap et ouvre des perspectives, en s’appuyant toujours sur le peuple, et ne craint pas, le cas échéant, de tirer les conséquences politiques d’un désaveu populaire, car la légitimité et l’autorité ne vont jamais longtemps sans la responsabilité. C’est cette place et ce rôle de Chef de l’Etat que Nicolas Dupont-Aignan peut incarner face aux autres candidats, en tête desquels Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, qui veulent affaiblir la fonction présidentielle et préparent déjà le retour aux errements d’un parlementarisme effréné.

 

C’est donc fort simple, mes amis. Ces raisons sont suffisantes. Je soutiens Nicolas Dupont-Aignan, le Cercle Jeune France que je préside et la revue Libres que je dirige, soutiennent Nicolas Dupont-Aignan, mes amis de L’Union Gaulliste que je salue ici, soutiennent Nicolas Dupont-Aignan !

J’appelle toutes les associations et mouvements que je côtoie depuis plusieurs années, qu’ils se définissent comme gaullistes, comme républicains, ou autrement, et qui sont tous patriotes, de droite comme de gauche, à faire de même. Pour quel motif, au nom de quel faux prétexte, pourrait-on aujourd’hui hésiter ? Ce serait faire preuve d’une grande inconséquence politique et d’un grave manquement à la France. Aidons Nicolas Dupont-Aignan à être candidat, aidons-le à obtenir les parrainages nécessaires, tractons, affichons, portons sa voix dans cette campagne, et au-delà des présidentielles, aidons-le à construire enfin ce vaste rassemblement des patriotes et des républicains. Mes amis, le combat, c’est maintenant !