Législatives 1967

Retour                                                                                                                  Mis en ligne le 1er septembre 2007

27 avril 1965 - Encore une fois, Charles de Gaulle a choisi de s'adresser directement aux Français, à la radio comme à la télévision. Le thème abordé n'est pas habituel : la politique étrangère de la France, sur laquelle il présente un premier bilan. "Le fait capital de ces sept dernières années, explique-t-il avec pédagogie et une certaine fierté, c'est que nous avons résisté aux sirènes et choisi l'indépendance." Le refus d'une Europe intégrée au sein de l'Otan, l'opposition à l'action américaine au Viêt-Nam (Lire Discours de Phnom-Penh, 1er septembre 1966) et le soutien aux peuples d'Amérique latine en lutte pour leur indépendance ont permis à la France de se doter d'une stature internationale. Celle-ci lui donne un poids croissant en Europe, au grand dam des Américains qui voient leur leadership entamé.

La tension avec les Etats-Unis, contenue avec difficulté par l'ambassadeur Hervé Alphand, en est le signe le plus apparent.

Le contenu de son allocution est une véritable leçon politique en faveur de l'indépendance nationale. Tout y est. L'objectif affiché, les obstacles à contourner, les réalisations, les moyens d'y parvenir… Ce texte, plus de 40 ans après, identifie clairement l'héritage qu'il a laissé aux générations d'après guerre et qu'il appartient aux générations actuelles et futures de respecter et d'approfondir en fonction des réalités du 21ème siècle.

Ce texte est d'une modernité évidente qui colle parfaitement aux problèmes que connaît aujourd'hui notre "cher et vieux pays". Puisse-t-il orienter et guider nos élites politiques nouvellement au pouvoir dans les décisions qu'elles seront amenées à prendre pour la France, l'Europe et le monde !


 

Du Palais de l'Elysée, le Général de Gaulle expose aux Français les données et les principes de la politique extérieure d'indépendance qui est celle de la France.

 

 Charles de Gaulle
et l'Europe
Extraits des interventions
et discours  de  1944 à 1968

  •  1944

"L'Europe existe, consciente de ce qu'elle vaut dans l'ensemble de l'humanité, certaine d'émerger de l'océan de ses douleurs, de reparaître mieux éclairée par ses épreuves et susceptible d'entreprendre pour l'organisation du monde le travail constructif - matériel, intellectuel, moral - dont elle est éminemment capable, lorsque aura été arrachée de son sein la cause capitale de ses malheurs et de ses divisions, c'est-à-dire la puissance frénétique du germanisme prussianisé. C'est alors que l'action, l'influence et, pour tout dire la valeur de la France, seront, comme le veulent l'Histoire, la géographie et le bon sens, essentielles à l'Europe pour s'orienter et renouer avec le monde. L'attitude et la politique du gouvernement s'efforcent de ménager, tout en combattant, ce rôle d'Européen que, demain, saura jouer la France pour l'avantage de tous." Discours prononcé devant l'Assemblée consultative provisoire à Alger, le 18 mars 1944, in Discours et Messages, t. 1, pp. 387-388.

  •  1947

"J'entends une Europe formée d'hommes libres et d'Etats indépendants, organisée en un tout susceptible de contenir toute prétention éventuelle à l'hégémonie et d'établir entre les deux masses rivales l'élément d'équilibre dont la paix ne se passera pas." Discours prononcé à Lille le 29 juin 1947, in Discours et Messages, t. 2, pp. 87-88.

  •  1959

"Oui, c'est l'Europe, depuis l'Atlantique jusqu'à l'Oural, c'est l'Europe, c'est toute l'Europe, qui décidera du destin du monde !" Strasbourg, novembre 1959.

  •  1961

"On a préféré un truc, un organisme bizarre, l'intégration, plutôt qu'une entente entre les nations. Depuis, le Marché commun est entre le zist et le zest." Palais de l'Elysée le 30 décembre 1961.

  •  1962

"...je ne crois pas que l'Europe puisse avoir aucune réalité vivante si elle ne comporte pas la France avec ses Français ? L'Allemagne avec ses Allemands, l'Italie avec ses Italiens, etc. Dante, Goethe, Chateaubriand, appartiennent à toute l'Europe dans la mesure même où ils étaient respectivement et éminemment Italien, Allemand et Français. Ils n'auraient pas beaucoup servi s'ils avaient été des apatrides et s'ils avaient pensé, écrit en quelque espéranto ou volapük intégrés..." Conférence de presse du 15 mai 1962, in Discours et Messages, t. 3, pp. 406-407.

"...c'est sur des éléments d'action, d'autorité, de responsabilité qu'on peut construire l'Europe. Quels éléments ? Eh bien, les Etats ! Car il n'y a que les Etats qui soient à cet égard valables, légitimes et capables de réaliser. J'ai déjà dit et je répète, qu'à l'heure qu'il est, il ne peut pas y avoir d'autre Europe que celle des Etats, en dehors naturellement des mythes, des fictions, des parades. Ce qui se passe pour la Communauté économique le prouve tous les jours, car ce sont les Etats, et les Etats seulement qui ont créé cette Communauté économique, qui l'ont pourvue de crédits, qui l'ont dotée de fonctionnaires." Conférence de presse du 15 mai 1962, in Discours et Messages, t. 3, p. 407.

  • 1964

"Beaucoup s'écrient Faisons l'Europe ! Mais quelle Europe ? C'est là le débat. En effet, les commodités établies, les renoncements consentis, les arrière-pensées tenaces, ne s'effacent pas aisément. Suivant nous, Français, il s'agit que l'Europe se fasse pour être européenne. Une Europe européenne signifie qu'elle existe par elle-même et pour elle-même, autrement dit qu'au milieu du monde elle ait sa propre politique." (...) Conférence de presse du 23 juillet 1964, in Discours et Messages, t. 4, pp.227-228.

  •  1965

"Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l'Europe ! l'Europe ! l'Europe ! mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien." Entretien avec Michel Droit du 14 décembre 1965, in Discours et Messages, t. 4, p. 426.

 


 

"Je n'ai jamais parlé de "l'Europe des patries", c'est comme l'intendance suit. Chacun a sa patrie. Nous avons la nôtre, les Allemands ont la leur, les Anglais ont la leur, et c'est ainsi. J'ai parlé de la coopération des Etats, alors cela oui, j'en ai parlé." Entretien avec Michel Droit du 14 décembre 1965, in Discours et Messages, t. 4, p. 427.

  •  1966

"...Nous n'avons cessé de proposer qu'une telle coopération s'organise progressivement, à la seule condition qu'elle vise à définir et à suivre une politique qui soit européenne, et non à se conformer par principe et nécessairement à une politique qui ne l'est pas." Conférence de presse du 28 octobre 1966, in Discours et Messages, t. 5, p. 103.

  •  1967

"Un but de la France c'est l'union de l'Europe tout entière par la pratique entre son occident, son centre et son orient de la détente, de l'entente et de la coopération où nous nous sommes franchement engagés ; par l'affermissement du Marché commun, pour qu'il tende à l'affranchissement, non pas à la subordination, de l'ouest de notre continent ; un jour peut-être par l'élargissement de cette communauté, dès lors que les candidats se seraient mis, politiquement, économiquement, monétairement, en mesure d'y entrer sans la détruire ni la dévoyer..." Allocution radiotélévisée du 31 décembre 1967, in Discours et Messages, t. 5, pp. 252-253.

  •  1968

"Notre Europe tout entière, après avoir subi tant de déchirements, de guerres et de révolutions, discerne dans ses profondeurs que, pour elle, la vie - oui la vie ! - exige désormais la détente, l'entente et la coopération, par-dessus toutes les barrières dressés par les idéologies rivales, les rancunes accumulées, les blocs opposés, les régimes différents. Mais qui ne voit, en même temps, qu'un tel changement ne peut avoir d'autre base que l'action délibérément conjuguée d'états qui soient maîtres d'eux-mêmes et d'autre ferment, pour chacun d'entre eux, que sa personnalité nationale ?" Toast adressé à M. Jeno Fock, président du conseil des ministres de la République populaire hongroise le 29 mars 1968, in Discours et Messages, t. 5, p. 274

"Dans le monde d'aujourd'hui, où se posent tous les problèmes, où l'éventuel danger s'élève jusqu'à l'infini, où se heurtent âprement les besoins et les ambitions des Etats, quelle est l'action de la France ?

Reconnaissons qu'ayant été autrefois un peuple-colosses, en fait de population, de richesse et de puissance, nous revenons de loin pour jouer à nouveau notre rôle international. Car, il y a une centaine d'années, notre expansion démographique et économique et, du même coup, notre force commencèrent à décliner. Ensuite, se succédèrent les deux guerres mondiales qui nous ruinèrent et nous décimèrent, tandis que deux grands pays, les Etats-Unis et la Russie, parvenaient, à leur tour, au sommet. Dans cette situation actuellement diminuée, la tentation du renoncement, qui est à un peuple affaibli ce que celle du laisser-aller est à un homme humilié, aurait pu nous entraîner vers une décadence sans retour. D'autant plus, qu'ayant pris jadis l'habitude d'être toujours au premier rang, parfois non sans outrecuidance, notre amoindrissement relatif risquait à présent de nous faire douter de nous-mêmes. Nous aurions pu nous décourager en comparant à nos statistiques celles qui relatent la population totale de chacun des deux pays géants, ou la production globale de leurs usines et de leurs mines, ou le nombre de satellites qu'ils lancent autour de la terre, la masse des mégatonnes que leurs engins sont en mesure d'emporter pour la destruction.

De fait, après le sursaut de confiance et de fierté françaises qui, au cours de la dernière guerre, nous tira d'un abîme mortel, et en dépit des forces vives qui reparaissaient chez nous avec une vigueur renouvelée, la tendance à l'effacement s'y était momentanément fait jour, au point d'être érigée en doctrine et en politique. C'est pourquoi, des partisans eussent voulu nous rattacher corps et âme à l'empire totalitaire[1]. C'est aussi pourquoi, d'autres professaient qu'il nous fallait, non point seulement, comme c'est le bon sens, rester les alliés de nos alliés tant se dressaient à l'Est une menace de domination, mais encore nous absorber dans un système atlantique, au sein duquel notre défense, notre économie, nos engagements, dépendraient nécessairement des armes, de l'emprise matérielle et de la politique américaines. Les mêmes, dans la même intention, entendaient que notre pays, au lieu qu'il participât, ainsi qu'il est naturel, à une coopération organisée des nations libres de l'Ancien Continent, fût littéralement dissous dans une Europe dite intégrée et qui, faute des ressorts que sont la souveraineté des peuples et la responsabilité des Etats, seraient automatiquement subordonnée au protecteur d'outre-océan[2]. Ainsi, resterait-il sans doute, des ouvriers, des paysans, des ingénieurs, des professeurs, des fonctionnaires, des députés, des ministres, français. Mais il n'y aurait plus la France. Eh bien ! le fait capital de ces sept dernières années c'est que nous avons résisté aux sirènes de l'abandon et choisi l'indépendance.

Il est vrai que l'indépendance implique des conditions et que celles-ci ne sont pas faciles. Mais, comme on peut le voir, nous parvenons à les remplir. Dans le domaine politique, il s'agit que, sans renier notre amitié américaine, nous nous comportions en Européens que nous sommes et, qu'en cette qualité, nous nous appliquions à rétablir d'un bout à l'autre de notre continent un équilibre fondé sur l'entente et la coopération de tous les peuples qui y vivent comme nous. C'est bien ce que nous faisons, en nous réconciliant avec l'Allemagne, en proposant à nos voisins des deux côtés du Rhin et des Alpes une réelle solidarité des six, en reprenant avec les pays de l'Est, à mesure qu'ils émergent de leurs écrasantes contraintes, les rapports d'active compréhension qui nous liaient à eux autrefois. Quant aux problèmes qui se posent dans le reste de l'univers, notre indépendance nous conduit à mener une action conforme à ce qui est à présent notre propre conception, savoir : qu'aucune hégémonie exercée par qui que ce soit, aucune intervention étrangère dans les affaires intérieures d'un Etat, aucune interdiction faite à n'importe quel pays d'entretenir des relations pacifiques avec n'importent quel autre[3], ne sauraient être justifiées. Au contraire, suivant nous, l'intérêt supérieur de l'espèce humaine commande que chaque nation soit responsable d'elle-même, débarrassée des empiètements, aidée dans son progrès sans conditions d'obédience. De là, notre réprobation devant la guerre qui s'étend en Asie de jour en jour[4] et de plus en plus, notre attitude favorable à l'égard des efforts de libération  humaine et d'organisation nationale entrepris par divers pays d'Amérique latine, le concours que nous apportons au développement de bon nombre de nouveau Etats africains, les rapports que nous nouons avec la Chine, etc. Bref, il y a, maintenant, une politique de la France et elle se fait à Paris.

Au point de vue de la sécurité, notre indépendance exige, à l'ère atomique où nous sommes, que nous ayons les moyens voulus pour dissuader nous-mêmes un éventuel agresseur, sans préjudice de nos alliances, mais sans que nos alliés tiennent notre destin dans leurs mains. Or, ces moyens nous nous les donnons. Sans doute, nous imposent-ils un méritoire renouveau. Mais nous ne les payons pas plus cher que ceux qu'il nous faudrait fournir à l'intégration atlantique, sans être sûrement protégés pour autant, si nous continuions de lui appartenir comme auxiliaires subordonnés[5]. Ainsi, en venons-nous au point où aucun Etat du monde ne pourrait porter la mort chez nous sans la recevoir chez lui ; ce qui est, certainement, la meilleur garantie possible.

Dans l'ordre économique, scientifique, technique, pour sauvegarder notre indépendance, étant obligés de faire face à l'énorme richesse de certains sans cependant nous refuser de pratiquer avec eux des échanges de toute nature, nous devons faire en sorte que nos activités demeurent, pour l'essentiel, sous administration et sous direction françaises. Nous devons aussi soutenir coûte que coûte la concurrence dans les secteurs de pointe, qui commandent la valeur, l'autonomie, la vie, de tout l'ensemble industriel, qui comportent le plus d'études, d'expérimentations, d'outillages perfectionnés, qui requièrent en grand nombre, les équipes les plus qualifiées de savants, de techniciens, d'ouvriers. Enfin, lorsqu'il est opportun, dans une branche déterminée, de conjuguer nos inventions, nos capacités, nos moyens, avec ceux d'un autre pays, nous devons souvent choisir l'un de ceux qui nous touchent de plus près et dont nous pouvons penser que le poids ne nous écrasera pas.

Voilà pourquoi, nous nous imposons une stabilité financière, économique et monétaire qui nous dispense de recourir à l'aide de l'étranger ; nous changeons en or l'excès de dollars importés chez nous par suite du déficit de la balance des paiements américains[6] ; nous avons, depuis six ans, multiplié par six les crédits consacrés à la recherche ; nous organisons un marché industriel et agricole commun avec l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, la Hollande et le Luxembourg ; nous perçons le Mont-Blanc conjointement avec les Italiens ; nous canalisons la Moselle en association avec les Allemands et les Luxembourgeois[7] ; nous nous unissons à l'Angleterre pour construire le premier avion de transport supersonique du monde[8] ; nous sommes prêts à étendre à d'autres types d'appareils civils et militaires cette collaboration franco-britannique ; nous venons de conclure avec la Russie soviétique un accord relatif à la mise au point et à l'exploitation de notre procédé de télévision en couleurs[9]. En somme, si grand que soit le verre que l'on nous tend en dehors, nous préférons boire dans le nôtre, tout en trinquant aux alentours.

Certes, cette indépendance, que nous pratiquons à nouveau dans tous les domaines, ne laisse pas d'étonner, voire de scandaliser, divers milieux pour lesquels l'inféodation de la France était l'habitude et la règle. Ceux-là parlent de machiavélisme, comme si la conduite la plus claire ne consistait pas justement à suivre notre propre route ; ils s'alarment de notre isolement, alors qu'il n'y eut jamais plus d'empressement autour de nous. D'autre part, le fait que nous ayons repris notre faculté de jugement et d'action à l'égard de tous les problèmes semble parfois désobliger un Etat qui pourrait se croire, en vertu de sa puissance, investi d'une responsabilité suprême et universelle[10]. Mais, qui sait si, quelque jour, l'intérêt que ce pays ami peut avoir à trouver la France debout ne l'emportera pas, de loin, sur le désagrément qu'il en éprouve à présent ? Enfin, la réapparition de la nation aux mains libres, que nous sommes redevenus, modifie évidemment le jeu mondial qui, depuis Yalta, paraissait être désormais limité à deux partenaires[11]. Mais comme, dans cette répartition de l'Univers entre deux hégémonies et, par conséquent, en deux camps, la liberté, l'égalité, la fraternité des peuples ne trouvent décidément pas leur compte, un autre ordre, un autre équilibre, sont nécessaires à la paix. Qui peut les soutenir mieux que nous pourvu que nous soyons nous-mêmes ?

Françaises, Français, vous le voyez ! Pour nous, pour tous, autant que jamais, il faut que la France soit la France ! Vive la République ! Vive la France !"

 

 

[1] Allusion au parti communiste français et à l'U.R.S.S.

[2] Allusion aux partisans d'une Europe supranationale dont le Général a toujours affirmé que, faute de pouvoir donner naissance à une véritable volonté politique, elle ne pourrait qu'être un satellite des Etats-Unis.

[3] Allusion aux efforts des Etats-Unis pour empêcher les autres Etats de reconnaître la Chine communiste.

[4] Il s'agit de la guerre du Viêt-Nam ; depuis le 6 février 1965, l'aviation américaine effectue des raids de bombardement sur le nord Viêt-Nam.

[5] Nous pouvons rappeler ce qu'il advint du projet de CED (Communauté de défense européenne) dans les années 50. – Lire l'article

[6] Depuis 1964, la France a commencé à accroître dans la composition de ses réserves la part de l'or, en diminuant celle du dollar, qui avait atteint 27,5%. A la fin de 1965, cette proportion sera tombée à 15%.

[7] L'inauguration des travaux de canalisation de la Moselle a eu lieu à Trèves le 26 mai 1964.

[8] L'accord franco-britannique pour l'étude et la construction en commun de l'avion supersonique Concorde a été signé à Londres le 29 novembre 1962. En décembre 1964, le nouveau Gouvernement britannique a paru vouloir remettre cet accord en cause, mais le Gouvernement français ne s'est pas prêté à un tel abandon. Le 20 janvier 1965, le Gouvernement travailliste a fait connaître son accord pour la réalisation de ce projet.

[9] Après le communiqué franco-soviétique du 22 mars 1965, un accord industriel a été conclu entre la Compagnie française de télévision et les organismes soviétiques compétents : le procédé SECAM sera adopté en Europe de l'Est.

[10] Les Etats-Unis.

[11] La conférence de Yalta, en février 1945, a réuni Churchill, Roosevelt et Staline : mais ces deux derniers ont imposé leurs conceptions à la Grande-Bretagne.