O.F.M.18
08/10/2003


Le bloc note 
d'
Objectif-France Magazine

 

  • Plusieurs collaborateurs du Général de Gaulle donnent de la voix …

    …pour une Europe confédérale.

 

 

 

 

  • Europe et Russie, deux pôles d'influence

 

Alain Juppé

tourne ( une nouvelle fois !) le dos au gaullisme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • L'U.M.P.

 

Juppé

étouffe

tout débat

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«On atteint des sommets de ridicule. Même le PC stalinien n'avait pas osé une chose pareille. C'est une telle tartufferie que ça en devient grotesque»,

 

voir le communiqué de presse de NicolAs Dupont-Aignan

 

 

 

  • Constitution fédéraliste de l’Europe : l’opposition s’organise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Corse : le point sur la situation

Marie-Dominique Roustan-Lanfranchi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie-Dominique Roustan-Lanfranchi, Membre du Conseil National Souverainiste

 

« Anciens collaborateurs du Général de Gaulle, nous croyons devoir rappeler nos options fondamentales pour la construction européenne alors que la Convention a remis son projet de traité constitutionnel… Imposer un système fédéral engendrerait des risques d’éclatement qui remettraient en cause l’Union européenne elle-même. L’implosion de fédérations, telles l’URSS et la Yougoslavie, qui furent imposées par des régimes totalitaires à des nations montre bien les risques encourus. L’Union Européenne se consolidera et ne se développera que par l’association des Etats-nations qui la composent, c’est-à-dire par une solide confédération. »

Le figaro juin 2003

 

 


« Bien que je sois gaulliste, je pense que la vision d'une Europe de l'Atlantique à l'Oural est dépassée », a déclaré Alain Juppé, lors de son déplacement à Moscou, cette semaine. « Il y a d'un côté l'Union européenne qui a vocation à devenir un pôle politique d'influence dans le monde, avec ses frontières, et avec le dernier élargissement, ces frontières sont aujourd'hui à peu près atteintes », a expliqué le président de l'UMP. De l'autre côté, « la Russie en tant que telle, grande nation, grande histoire et grand peuple, a vocation elle aussi à être un pôle d'influence », a-t-il poursuivi.

« D'où l'idée, selon lui, d'un partenariat stratégique entre le pôle européen et le pôle russe, en dialogue avec d'autres pôles, le pôle américain bien entendu, et la Chine ». « C'est comme cela que fonctionnera le monde des prochaines décennies. Nous pensons que c'est mieux que d'avoir une seule puissance régentant l'ensemble des affaires de la planète », a conclu Alain Juppé. La France défend par la voix du Président Jacques Chirac la vision d'un monde « multipolaire », qui est interprétée par de nombreux responsables américains comme la volonté de contrer la prééminence des États-unis dans les affaires mondiales.

Alain Juppé, venu en Russie pour participer à des manifestations organisées dans le cadre du tricentenaire de Saint-Pétersbourg, et pour assister à l'inauguration de l'exposition Charles de Gaulle, a eu par ailleurs une rencontre avec les dirigeants de la coalition centriste pro-Kremlin Russie Unie, avec laquelle l'UMP a l'intention de coopérer et d' "échanger les expériences "


L’UMP à contre courant(s)

Alain Juppé, Président de l’UMP ne veut voir qu’une seule tête dans les rangs de l’UMP. Exit les courants (mouvements, en langage officiel) qui étaient prévus lors de la création, par fusion des anciens partis, du parti actuellement majoritaire. Un parti du Président (Chirac !), un parti pour le Président (Chirac toujours !).

Mais regardons la réalité en face. Qu’y a –t-il de commun, au-delà du simple désir de battre l’opposition aux futures échéances électorales, entre un libéral bon teint (style A. Madelin) et un gaulliste pur jus ? Pas grand-chose : opposition sur le rôle de l’Etat, différences profondes sur le bien fondé et la qualité des services publics, vision antagoniste sur l’Europe, positionnement contradictoire sur l’affaire irakienne, donc sur l’indépendance de la France.

La tentative de Nicolas Dupont-Aignan de regrouper les gaullistes au sein d’un courant identifié comme tel au sein de l’UMP a-t-elle définitivement échouée ? Il affirme continuer son combat contre une direction qui « ne veut pas que les idées gaullistes renaissent » et annonce que sa prochaine bataille sera celle de la France en s’opposant à la future constitution européenne de type fédéraliste concoctée par Valéry Giscard d’Estaing.

Objectif-France s’inscrit dans ce schéma et apporte son soutien entier à Nicolas Dupont-Aignan

 


« De l’élargissement de l’Europe, effective dès le 1er mai prochain pour dix nouveaux membres, et à d’autres au fil des années suivante (y copris la Turquie, avec laquelle des négociations d’adhésion commenceront à l’automne, soit, bien entendu, après les élections européennes de juin…), nous avons déjà dit tout le mal que nous pensions. Comme la Constitution dite « Giscard », dont l’article 6 : « L’Union est dotée de la personnalité juridique » (qui revient à dire qu’elle sera un super Etat, et que, conséquemment, les actuels Etats nation ne seront plus que ses subdivisions, auxquelles seront dévolues des compétences subsidiaires), justifie à lui seul son rejet pur et simple. Jamais, sous aucun prétexte, nous n’avons le droit de consentir à la disparition de notre pays, ne serait-ce que parce qu’il ne nous appartient pas ; il appartient à ceux qui l’on fait au cours des siècles comme il appartiendra à nos enfants, dont il sera le seul instrument qui leur permettra de participer au monde, d’être au monde, en somme d’être des citoyens libres.

La Disparition de la Nation, non seulement nous n’avons le droit de l’accepter, mais encore nous avons le devoir impérieux de nous y opposer et cela d’autant plus que ce projet de Constitution signé en 2004, nos adversaires jettent enfin le masque et que les Français pourront donc être nos témoins : nous avions raison depuis Maëstricht lorsque nous annoncions que ce traité cachait un choix fédéral. » précise Paul-Marie Couteaux dans la publication L’indépendance dont il est le directeur en nous invitant, nombreux, à la manifestation contre ce projet de constitution fédérale qui se déroulera le 6 décembre 2003, à 15 heures, place Saint-michel à Paris.

"L'indépendance", journal du groupe Europe des Démocraties et des Différence (Délégation souverainiste) du parlement européen présidé par Paul-Marie Coûteaux, organise son deuxième forum de l'Indépendance le 25 octobre de 9h00 à 18h00 à la Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne, à Paris 5e : "Qu'est-ce que la souveraineté ?"

 


Suite à la victoire du «non» le 6 juillet dernier, les actes de violence se sont intensifiés, tant par leur multiplication que par leur mode opératoire (façon Pays Basque) mettant en péril des vies humaines.

Face à cette spirale infernale, l'exaspération des citoyens de Corse est à son comble. Ils ont du mal à cerner les motivations réelles de ceux qui pratiquent une politique systématique de destruction tout en prétendant agir par amour pour la Corse, et qui essaient, par la terreur, de leur imposer un mode de pensée qu’ils ne partagent pas. Ils en ont assez que certains s’arrogent le droit de parler en leur nom - au nom du peuple de Corse - pour justifier mitraillages, plasticages ou autres exactions, qu'ils réprouvent sans réserves.

Au cours de leur histoire, les Corses ont souvent su démontrer qu'ils étaient courageux. Il faut qu'aujourd'hui, ils retrouvent ce courage : Ceux qui désapprouvent la violence ne doivent pas craindre de l'affirmer haut et fort. Ceux qui la pratiquent doivent accepter que l'on soit en désaccord avec eux. Dans l’intérêt de notre île, ils doivent déposer les armes, et s'engager à visage découvert dans la voie d’un dialogue ouvert entre toutes les tendances de la société insulaire, car ce sont avant tout les Corses qui sont détenteurs de leur avenir : Chaque opinion est respectable et doit être respectée, mais dans le cadre de règles démocratiques.

À quelques mois des prochaines élections territoriales, cette question de la violence a donné lieu à un débat à l’Assemblée de Corse, qui s’est résumé en une série d’interventions, mais qui n’a donné lieu à aucune délibération. On retient principalement de cette séance - largement médiatisée - que seuls, les élus de Corsica Nazione persistent à cautionner la violence, que tous les autres groupes ont fustigé.

Sur une question aussi essentielle, la communauté insulaire attendait un vote, c’est à dire une condamnation officielle, ferme et sans ambiguïté. Elle déplore que l'Assemblée de Corse n'ait pas su aller jusqu’au bout de ses responsabilités et se soit contenté de discourir sous les projecteurs des médias.

Dans le contexte difficile que connaît notre île, Le Premier Ministre a rajouté à la confusion en déclarant récemment que «le débat institutionnel pourra reprendre avec les assemblées locales élues au printemps prochain». Jean-Pierre Raffarin contredit ses propres propos tenus au soir du 6 juillet, lorsqu'il a assuré que «le débat statutaire est terminé en Corse, cette question étant désormais tranchée», allant jusqu’à ajouter deux jours plus tard que «Consulter c'est écouter, c'est aussi accepter». Aussi, non seulement sa dernière déclaration est surprenante, mais elle constitue un déni de démocratie, d'autant plus grave qu’elle émane du Premier Ministre de notre Pays.

Jean-Pierre Raffarin, ainsi prêt à balayer d’un revers de main le résultat sorti des urnes le 6 juillet 2003, laisse entendre que l’Assemblée de Corse, comme aux beaux jours des «accords Matignon», pourrait plancher une fois encore sur un nouveau statut, alors que l'on attend d'elle depuis longtemps déjà qu'elle abandonne les discussions stériles et qu’elle consacre son énergie à mettre en œuvre un vrai plan de développement économique pour notre île.

La communauté insulaire est lasse des réformes institutionnelles à répétition qu’elle n’a jamais réclamé. Edifiée par l’expérience, elle sait trop bien que loin d’aboutir à la récession de la violence, ces réformes donnent lieu à la surenchère des poseurs de bombes.

Les élections régionales de 2004 pourront être l'occasion, pour les citoyens de Corse, d’exprimer leur ras le bol, mais déjà trahis dans le passé par certains de leurs élus, ils sont devenus méfiants, et entendent pouvoir voter sans risque d‘être trompés. Aussi, chaque liste de candidats devra faire savoir nettement si elle entend accepter ou non une étape institutionnelle supplémentaire.

Pour ce qui nous concerne, nous serons extrêmement attentifs à la clarté des prises de position : Il est vital pour la Corse que la prochaine assemblée soit animée du souci de tenir compte des aspirations majoritaires, car en démocratie, c’est au peuple que revient toujours le dernier mot.