Les
élections européennes du 7 juin ont été remarquables au moins autant par
leurs résultats que par l’aveuglement des commentateurs. Ces derniers
ont ainsi mis en avant la « vague conservatrice » à laquelle on aurait
assisté. Mais, celle-ci a été des plus relative face à l’abstention,
elle réellement historique, que l’on a connu dans ces élections. Il
convient, avec le recul nécessaire, de comprendre ce que ces élections
ont révélé. Au-delà des premières réactions, il est probable que nous
avons assisté au début de la fin de la construction européenne telle que
nous la connaissons.
I. Le rejet de l’Europe fédérale.
On
l’a dit, l’abstention a été énorme, et pas seulement en France. C’est
chez les nouveaux entrants qu’elle a été le plus spectaculaire avec
moins de 30% de votant en République Tchèque et à peine plus de 18% en
Slovaquie. La France, avec à peine 40% de votants enregistre ici l’un de
ses taux les plus faibles de participations. À peine plus d’un électeur
sur trois s’est ainsi déplacé en Europe pour aller voter. Ce phénomène
est tellement massif qu’il doit être expliqué en priorité.
On
peut analyser cette faible participation comme le résultat combiné de
plusieurs facteurs :
(1)
Les électeurs européens ont à l’évidence sanctionné une Europe
qui s’avère incapable de la protéger de la crise et de ses conséquences.
Il n’y a pas de « plan de relance » européen et l’addition des plans
nationaux représente ainsi à peine 1% du PIB de l’Europe. De plus, cette
dernière a été incapable, par ses règles bancaires, de prévenir la
contamination issue de la crise américaine. Il y a pire. L’Europe, par
ses directives, enracine cette crise et détruit progressivement tous les
instruments dont on pouvait disposer au niveau national pour s’y
opposer. De ce point de vue, l’application du Traité de Lisbonne ne
changera en rien la situation. Ce traité ne fait que consolider les
régressions économiques et sociales de ses dernières années.
(2)
Ceci nous conduit à un second facteur. Les électeurs ont aussi
sanctionné une Europe qui a bafoué à de multiples reprises, et ce depuis
le Traité de Maastricht, la volonté démocratiquement exprimée des pays
qui la composent. Le tour de passe-passe par lequel on a escamoté le
« non » français et hollandais au TCE, et par lequel on va probablement
faire de même pour le « non » irlandais au Traité de Lisbonne semble
avoir définitivement dégoûté les électeurs. Convoqués aux urnes, ils
sont restés chez eux, en dépit des discours grossièrement mensongers que
l’on a pu entendre. Il faut ainsi rappeler à ceux qui l’auraient oublié
que l’Europe n’a rien « construit » en France. Pour qu’il y ait une
contribution nette de l’Europe, il faut que les subventions excèdent les
versements faits par un pays. Or, dans le cas de la France, nous payons
plus que nous ne recevons. C’est peut-être juste au nom de la
solidarité, mais que l’on nous épargne alors ce mensonge d’une Europe
venant dispenser ses bienfaits dans notre pays. Ceci explique sans doute
les scores faibles des partis Souverainistes, dont une bonne partie des
électeurs à préféré ne pas voter.
(3)
À ce tableau sinistre il convient d’ajouter l’absence de
solidarité que la crise a révélée. Les Pays baltes, dont la population
n’excède pourtant pas 8 millions – soit moins que le nombre d’habitants
du Grand Londres ou du Grand Paris – ont été abandonnés au FMI. Ce
dernier n’a eu de cesse que de leur proposer une réduction de 25% de
salaires de la fonction publique. La Hongrie, qui se débat dans une
crise très grave, n’aura pas le plan de stabilisation de ses banques,
qui est cependant une chose nécessaire si on veut éviter que les pertes
en Europe Centrale ne viennent déstabiliser les banques Autrichiennes et
Allemandes. C’est bien cette absence de solidarité qui explique la
désaffection brutale des électeurs chez les « nouveaux entrants » de
l’Europe.
(4)
Enfin, l’Euro lui-même apparaît aujourd’hui comme un facteur de
crise. Tout d’abord en raison de son cours. À un taux de change
supérieur à 1,35 Dollars US, et aujourd’hui nettement plus proche de
1,40, il plombe les exportations de la Zone Euro, et de l’Allemagne en
particulier. Il faut savoir qu’au-delà de 1,20 Dollars l’accroissement
de 6% du taux de change est égal à un accroissement de 1% du taux
d’intérêt. Cependant, les dégâts de l’Euro ne s’arrêtent pas là. Le
phénomène de « L’Eurodivergence » s’est considérablement accru depuis 6
mois[1].
Il touche désormais les écarts de taux sur la dette publique pour les
pays membres. Ainsi, l’harmonisation des marchés de la dette, longtemps
présentée comme le seul résultat positif de l’introduction de l’Euro,
n’aura pas résisté à la première crise sérieuse.
Nul
ne peut prévoir le rythme que prendra cette désaffection. Il est
cependant clair qu’elle est profonde et, parce qu’elle à de multiples
sources, elle va s’avérer durable. Le 7 juin est mort le rêve d’une
Europe fédérale. Ce n’était qu’un rêve, mais il avait au moins pour lui
une certaine cohérence. Il s’est fracassé sur le mur des réalités.
L’Europe des Nations, soit la vision Confédérale, ne saurait
s’accommoder de la construction Bruxelloise. Cette dernière, dans sa
frénésie réglementaire, est une construction de type fédérale. Il faudra
bien accepter de revenir sur les directives européennes et rappeler que,
si nous ne sommes pas dans une construction fédérale, alors les lois de
chaque Nation sont à nouveau supérieures.
II. La crise de la social-démocratie européenne.
La
seconde leçon qui s’impose est celle de la crise, et peut être de la
fin, de la social-démocratie Européenne. Bien sûr, on peut trouver des
explications locales pour chacun de ses désastres. Ce serait pourtant
perdre de vue l’essentiel. C’est dans sa dimension européenne que la
social-démocratie a révélé son impuissance.
Elle
avait produit un texte qui était une forme de programme commun du Parti
Socialiste Européen. Mais, ce programme s’est fracassé sur des réalités
auxquels il n’apporte aucune réponse.
(1)
Tout d’abord, ses réponses à la crise sont pitoyables. Le plan de
100 Milliards d’Euros réclamés par Martine Aubry et ses collègues reste
très en deçà des besoins. Il aurait fallu en engager le double, et plus
probablement le triple. Seulement, on s’est ici heurté à l’Allemagne. La
social-démocratie allemande ne veut pas pouvoir être accusée de charger
le fardeau de son propre pays. Que ce dernier, par sa politique
néo-mercantiliste, ait eu une responsabilité évidente dans la crise est
pourtant une évidence. L’Allemagne a délibérément comprimé sa demande
intérieure pour développer ses exportations. C’est d’ailleurs très
exactement le type de politique que l’on prête aux pays
protectionnistes…On voit bien ici que l’Europe ne nous a nullement
protégé contre l’égoïsme Allemand, mais nous a probablement enlevé les
moyens de rétorsions qui auraient pu rendre une telle politique
inopérante. Si l’Allemagne avait su que des droits de douanes seraient
venus compenser sa politique, elle se serait peut-être posé le problème
de la coopération.
(2)
Ensuite, ses réponses aux causes de la crise sont pathétiques.
Face au processus de concurrence de la part des pays nouveaux entrants,
le programme du Parti socialiste européen propose d’harmoniser sur le salaire médian. Mais, ce
faisant et compte tenu des différences dans les rémunérations, on ne
touchera pas au problème du dumping social. Le salaire médian, s’il est
un indicateur important et plus robuste que le salaire moyen pour
mesurer les inégalités dans chaque pays, est une très mauvaise base pour
harmoniser le salaire entre les pays. Le Parti de Gauche en a bien pris
conscience qui proposait une règle d’harmonisation fondée sur le salaire
moyen et non sur le salaire médian. Mais, là aussi, il n’y a pas eu
d’erreurs. Les responsables des partis sociaux-démocrates des pays
nouveaux entrants ont délibérément choisi de maintenir leur avantage
compétitif. Le salaire horaire moyen et de 2,4 Euros en Slovaquie, 3,0
Euros en République Tchèque et 3,2 Euros en Hongrie. Par comparaison, il
est de 16,5 à 20 Euros en Allemagne, Belgique, France et aux Pays-Bas.
On voit bien que l’écart des rémunérations est très supérieur à celui
des productivités (qui est de l’ordre de 1à 3 ou 1 à 4).
De
même, en ce qui concerne les services publics, dont l’OCDE reconnaît
aujourd’hui qu’ils sont un des éléments qui expliquent la meilleure
résistance de la France à la crise, à part des proclamations de
principes, il n’y a pas de remises en causes des directives européennes
qui ont imposé le principe de concurrence. Et pour cause : elles ont été
votées par le PSE.
(3)
Fondamentalement, la position commune du PSE n’est que de
surface. On le voit bien en ce qui concerne la réélection du Président
de la Commission Européenne, l’inénarrable Barroso. Cette unité de
surface ne saurait masquer les profondes divergences qui minent la
Social-démocratie européenne et qui ne sont que l’illustration des
divergences dans l’économie réelle, ce que l’on a appelé
l’Eurodivergence.
(4)
Le programme de la social-démocratie européenne a désarmé le PS.
On voit bien que s’il faut attendre un accord de tous, nous aurons de
longues barbes blanches avant qu’il ne se passe quelque chose sur le
front de l’Europe Sociale. Cette dernière est un mythe, ce qu’ont
expliqué avec beaucoup de talent des autres auteurs[2].
Ce discours mythique est devenu perceptible pour les électeurs ; ils en
ont tiré les conséquences.
(5)
Enfin, la division qui règne au sein du Parti Socialiste et que
viennent conforter les pratiques de la direction actuelle, n’ont
certainement pas donné envie aux électeurs de se déplacer.
La
social-démocratie européenne est aujourd’hui au pied du mur. Si elle
maintient sa foi dans l’Europe, elle deviendra un parti de pleureuses se
lamentant sur l’Europe sociale, ce bel espoir toujours déçu. Ses
électeurs l’abandonneront à son sort. Elle devra choisir entre le social
et l’Europe, ente le mythe d’une avancée à 27 et la possibilité bien
réelle d’avancer à 4 ou 5. En tout les cas elle doit rapidement tirer
les leçons d’un scrutin qui n’a vu la victoire des conservateurs que par
défaut.
III. L’impasse victorieuse d’Europe Ecologie.
La
troisième leçon, mais ici nous entrons plus dans la politique française
a été le succès de la liste Europe Ecologie.
Celle-ci avait pour elle la cohérence de son discours et la diversité de
ses têtes de listes. Elle à pris l’avantage sur le MoDem bien avant la
projection du film « Home ». Cependant, ce succès pourrait bien s’avérer
un cul-de-sac.
En
effet, et les déclarations des dirigeants d’Europe Ecologie sont là pour
le prouver, cette cohérence du discours n’induit pas une cohérence de
l’action. Si l’on prétend que l’on ne peut agir qu’au niveau Européen
pour traiter la double crise, économique et écologique, quelles réponses
apportera-t-on en cas de blocage par les autres pays d’Europe ?
D’une certaine manière, les écologistes vont se retrouver devant la même
contradiction que la social-démocratie. S’il n’y aura pas d’Europe
sociale, en tous les cas pas à 27 comme on l’a indiqué, il n’y aura pas
plus d’Europe Ecologique. Les dirigeants d’Europe Ecologie prétendent
que l’on ne peut plus agir dans le cadre national, mais ils vont
s’apercevoir que l’on ne peut pas agir dans l’Europe des 27, du moins
pas à la hauteur de leurs ambitions.
Ils
devront alors accepter de réviser à la baisse leurs revendications en se
contentant de demi-mesures ou de déclarations vagues qui n’engageront
pas les gouvernements, et ainsi trahir la partie « écologie » de leur
programme, ou accepter le fait que des mesures unilatérales peuvent
permettre de sortir de ce blocage. D’une certaine manière, la
contradiction qui existe entre l’Europe des 27 telle qu’elle est et
l’écologie va se révéler, à mesure que le succès de la liste Europe
Ecologie va lui conférer des responsabilités.
Que
les dirigeants de cette liste en soient conscients est une évidence,
comme on l’a vu avec la charge- par ailleurs totalement justifiée –
qu’ils ont mené contre l’actuel Président de la Commission Européenne,
M. Barroso. Mais, ils ne peuvent ignorer que ce dernier représente le
point d’équilibre entre le Parti Populaire Européen et une partie du PSE.
Ils ne peuvent ignorer non plus que cette alliance, profondément
conservatrice, sera reconduite. Dès lors quelle sera leur politique ?
Ils
peuvent se contenter d’une « mise au pied du mur » des responsables
européens. Dans une telle politique on présente des propositions, que
l’on sait ne pouvoir être adoptées, pour ensuite dénoncer l’absence de
coopération ou de sens écologique des autres forces politiques. Cela
permet, certes, de beaux effets de manche dans l’enceinte du Parlement
Européen mais c’est parfaitement et totalement inefficace.
Ils
peuvent ensuite, on l’a dit, passer des compromis pour faire aboutir
certaines de leurs revendications. Mais, le problème de la cohérence de
leur programme sera alors directement posé. Si on admet qu’il est
cohérent, il doit être appliqué dans sa cohérence. Si on aboutit alors à
voter une directive sur la « taxe carbone » en échange du soutien des
écologiques au démantèlement des services publiques, c’est cette
cohérence qui sera mise à mal. Ils auront alors bien du mal à prétendre
devant leurs électeurs qu’ils sont en train d’appliquer leur programme.
On sait que les « Verts » ont ainsi appuyé les directives sur la
concurrence dans le domaine de l’énergie et des transports.
Ils
devront ainsi choisir entre l’écologie et l’Europe, tout comme les
socialistes furent contraints de choisir entre le social et l’Europe. On
sait quelle fut la réponse que les socialistes ont donnée à ce choix.
Ils en payent aujourd’hui la facture. Les écologistes risquent donc de
sacrifier l’écologie à l’Europe, et d’en subir les conséquences.
IV. La sanction des sectaires.
Une
quatrième leçon de ces élections est que les électeurs en ont assez des
prises de positions proclamatoires qui ne cachent guère les ambitions
personnelles. On à pu le constater avec le cas du MoDem, ainsi passé de
près de 13% à environ 8%, mais aussi dans le cas du NPA.
Dans
le premier cas, cela signe probablement la fin des ambitions
personnelles de François Bayrou. Peut-être pourra-t-il maintenir sa
position de « 3ème homme » dans le cadre d’une élection présidentielle.
Mais, son ambition de faire jeu égal avec la social-démocratie s’est à
ce jour brutalement éloignée.
Quant au parti créé sur la base de l’ex-Ligue Communiste, il a ainsi vu
son score descendre des 7% à 8% qui lui étaient promis au début de 2009
à moins de 5%. L’argument selon lequel les électeurs du NPA auraient été
plus sensibles à l’abstention que la moyenne ne tient pas. Dans le même
temps, le score du Front de Gauche, initialement crédité de 3%, n’a
cessé de monter jusqu’au plus de 6% qu’il a enregistré. Il y a bien eu
un transfert des voix.
Ceci
sanctionne une campagne sans réelles perspectives et relativement
sectaire de la part du NPA. Dès lors, le choix qui s’ouvre à lui sera le
suivant. Où il persévère dans sa ligne, et il se verra réduit
progressivement aux seuls électeurs de la Ligue Communiste, perdant
ainsi le capital qu’avait accumulé sur son nom – mais non sur son
programme – Olivier Besancenot lors de la campagne présidentielle, où il
se penche sérieusement sur la question des alliances. La politique du
« splendide isolement », en tous les cas, ne le mènera nulle part.
La
stratégie de personnalisation à outrance qu’il a suivie peut d’ailleurs
s’avérer très dangereuse. Elle le met à la merci du bon vouloir de la
presse, qui ne lui est favorable que dans la mesure où il correspond à
un phénomène de mode, et qui peut alors exploiter la moindre erreur de
son candidat.
Il
faut ici considérer ce qu’à fait perdre cette stratégie au mouvement de
contestation du capitalisme. Une candidature commune du NPA avec les
autres alliés du Front de Gauche avait, en statique, un potentiel de 11%
à 12%. On le constate dans les résultats. En dynamique, ce potentiel eut
été plus important. Avec le choc psychologique que provoquait alors une
véritable dynamique unitaire, on peut penser que ce Front de Gauche
pouvait atteindre 13% à 14%. Dès lors, ce Front de Gauche réellement
unitaire pouvait faire jeu égal avec Europe Ecologie. On aurait alors
construit un rapport de forces qui pouvait immédiatement être traduit
dans le mouvement social. Au contraire, en jouant le jeu de la division,
la direction du NPA à pris la responsabilité d’affaiblir ce mouvement en
ne lui offrant pas de perspective de débouchés dans une échéance
électorale.
Inversement, il faut s’intéresser aux raisons qui sous-tendent la
relativement bonne prestation du Front de Gauche. Parce qu’il a cherché
à construire un véritable programme, il à su dépasser cette
contradiction dans laquelle s’est enfermée le NPA.
Certes, ce programme est encore imparfait ou du moins largement
perfectible. Mais, en particulier sur l’Europe, il n’élude plus la
possibilité d’actes unilatéraux. Ceci a été un élément important de la
crédibilité de ses positions et le deviendra incontestablement toujours
plus à l’avenir. De ce point de vue, soit le Front de Gauche élabore
complètement un programme et en définit les conditions d’applications en
cas de blocage Européen, ou il connaîtra la même crise que la
social-démocratie européenne.
V. Tous protectionnistes ?
Ceci
me conduit à la cinquième des leçons de ce scrutin, et qui n’est pas la
moins paradoxale. En France, pratiquement tous les partis en présence
ont fait de la « protection » un élément de leur campagne. Ceci a pu
être explicite, avec des analyses claires que l’on a retrouvées chez
Philippe de Villiers ou Nicolas Dupont-Aignan. Ceci a pu être implicite,
mais finalement assez lisible pour les électeurs, comme au Front de
Gauche. Ceci, enfin, a pu être diffus, comme à l’UMP, au PS et même dans
le cas du MoDem, qui à vrai dire n’en était pas à une contradiction
près. On a même trouvé des traces de ce discours au sein d’Europe
Ecologie avec les références, que l’on doit à José Bové, à la
souveraineté alimentaire. Seul le NPA à refusé d’entrer dans la
problématique de la protection, marquant ainsi le côté purement
propagandiste de ses propositions.
La
question des protections, c’est-à-dire du protectionnisme pour prononcer
le mot, a donc bien été au cœur de cette campagne des élections
européennes. Un tabou a sans doute été brisé. Nul doute que l’on ne
remettra pas le génie dans la boite une fois qu’il est sorti. La
question du protectionnisme sera donc au cœur des combats futurs.
[1]
J. Sapir, « From Financial Crisis to Turning Point. How the US
‘Subprime Crisis’ turned into a worldwide One and Will Change
the World Economy » in Internationale Politik und Gesellschaft,
n°1/2009, pp. 27-44.
[2]
F. Denord et A. Schwartz, L’Europe sociale n’aura pas lieu,
Raisons d’Agir, Le Seuil, 2009.
|