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14/02/09

 

De Villepin et l'Otan  

 

 

la France va se retrouver "rétrécie diplomatiquement" en rentrant dans le commandement intégré de l'OTAN

  • AP | 09.02.2009 | 11:04

Dominique de Villepin s'est prononcé "contre" le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, qui devrait être officialisé lors du sommet de l'OTAN à Strasbourg-Kehl début avril, jugeant que "la France va se trouver rétrécie sur le plan diplomatique".

"Ma position est bien connue, je suis contre le retour dans le commandement intégré", a déclaré l'ancien Premier ministre sur I-télé. Alors que "le Sud est en train de s'affirmer", "dans un monde qui est en train de basculer", "faut-il à ce moment précis donner le sentiment de se crisper sur une famille occidentale ?", s'est-il interrogé.

"Je crois qu'il faut être dans une position d'ouverture, et je crois que le positionnement de la France, qui est un positionnement d'indépendance, est essentiel à l'équilibre mondial", a-t-il estimé.

Et d'appuyer : "Est-ce que demain, pleinement intégrés dans l'OTAN, nous aurions pu, nous pourrions, maintenir la même position que celle que nous avons eu sur l'Irak ?  Ma conviction, c'est que non."

Dominique de Villepin a ajouté qu'en revenant dans le commandement intégré de l'OTAN, dont elle était sortie sur décision du général de Gaulle en 1966, la France se "place en position de vulnérabilité sur notre propre territoire notamment par rapport au terrorisme".

"Je pense que la France doit maintenir sa singularité", a-t-il conclu, lançant : "Ne nous banalisons pas !".

 

De Villepin devant le groupe UMP ?

C'est le dernier sujet qui divise le groupe UMP à l'Assemblée nationale : le retour de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN. Jean-François Copé a prévu d'organiser une réunion de groupe spécialement consacrée à cette question, mardi 17 février.

Si l'audition des ministres des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, et de la Défense, Hervé Morin, est d'ores et déjà prévue, voilà que certains demandent que soit aussi entendu... Dominique de Villepin.

L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac est fortement hostile à cette décision prise par Nicolas Sarkozy. S'il devait s'exprimer devant les députés, la semaine prochaine, l'ambiance serait chaude