O.F.M.

n° 47

05 mars 2007

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Le bloc-notes 

 

  •    L’Alsace et la Moselle sont bien en France... mais votent en allemand

Savez-vous qu’en Alsace-Moselle, les électeurs ont la possibilité de voter en allemand ? Les candidats peuvent aussi, logiquement, diffuser leurs tracts, professions de foi et bulletins de vote en Allemand. En 1995, tous les candidats à la présidentielle (9 au total), ont fait imprimer et distribuer leur matériel de campagne jusqu’aux bulletins de vote. En 2002, Jacques Chirac (UMP), Noël Mamère (Les Verts), Olivier Besancenot (LCR), Daniel Gluckstein (PT), Christine Boutin, Bruno Mégret (MNR) et Jean-Marie le Pen (FN) ont fait imprimer et distribuer leur profession de foi en Allemand. Alain Madelin (DL) s’est limité au Haut-Rhin (Colmar et Mulhouse) et à la Moselle. Si Lionel Jospin et François Bayrou ne s’étaient pas prêtés au jeu du bilinguisme, négligeant donc la langue de Goethe, ce n’était pas par souci de faire prévaloir la seule langue de la République mais pour des raisons purement matérielles... Jacques Chirac, lui, avait distribué sa bonne parole sous de titre : « Ich glaube an Frankreichs Schicksal » (« Je crois au destin de la France. »)

Naturellement, les documents électoraux officiels en allemand sont financés par l’État. Une spécificité alsacienne et mosellane pour le moins discordante avec les articles 1 et 2 de la Constitution, héritage de l’histoire — comme le statut des églises. À quand l’harmonisation ?

 

  •   Par Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidence de la République

Au-delà des difficultés d’organisation du travail entre les différents sites de production, la crise d’Airbus est principalement liée à la surévaluation de l’euro qui pénalise les exportations.

Les 10 000 suppressions d’emplois annoncées seront aussi inefficaces que les « saignées » des médecins de Molière qui croyaient au 17ème siècle qu’en vidant les malades de leur sang, on les guérissait.

Pour résoudre la crise d’Airbus, il faut plutôt mettre fin à la politique de l’euro cher en réformant la Banque Centrale européenne. N’oublions pas que l’A380 a été conçu avec un euro égal à un dollar alors qu’aujourd’hui il vaut 1,30 dollar soit un prix de vente des avions de 30% supérieur.

Il faut aussi rétablir un minimum la préférence communautaire aux frontières de l’Europe. Il n’est pas normal que Lufthansa, Air France, British Airways achètent en ce moment majoritairement des avions Boeing au détriment d’Airbus.

Enfin, face à des actionnaires privés défaillants, l’Etat doit reprendre la main, refuser la fermeture des sites de Méaulte et de Saint Nazaire, et développer massivement l’actionnariat salarié.

Mieux connaître Nicolas Dupont-Aignan
 

  •  Le communau-tarisme

  •   Illustration de couverture : Franck Resplandy

Naguère absent de notre vocabulaire et de nos préoccupations premières, il s'est en quelques années emparé du terrain et a colonisé bien des esprits.

Nous voici, en guise de «progrès», promis à la juxtaposition ethnique, religieuse ou sexuelle. Des minorités victimaires aux «lois mémorielles», de la discrimination positive aux «minorités visibles», du politiquement correct à la pénalisation des débats, de l'importation du conflit israélo-palestinien aux ethno-régionalismes, quel déferlement !

Certains imaginent le phénomène soluble dans la République. C'est exactement le contraire qui est en train de se passer. Le chantage exercé par des entrepreneurs communautaires non représentatifs rencontre la complaisance médiatique et bénéficie du soutien de maint responsable.

Une partie de nos élites, jouant les apprentis sorciers, croit avoir trouvé la martingale pour durer: on gomme le peuple souverain, on gère la division et la concurrence communautaire…

Le présent essai apporte la démonstration magistrale d'une collusion entre petites lâchetés, grand cynisme et abandon résolu de tout projet égalitaire. Et dessine les contours d'une – très urgente – contre-attaque républicaine.


Julien Landfried est le cofondateur et directeur de l'Observatoire du communautarisme (www.communautarisme.net ), qui publie depuis 2003 des analyses de chercheurs et d'intellectuels sur le communautarisme, la laïcité, les discriminations et le racisme.

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  •  Plusieurs collectivités locales prêtes à devenir partenaires d’Airbus

 

Plusieurs collectivités locales, dont la région Picardie et le conseil général de la Somme, ont affirmé le 1er mars, leur volonté d'être "directement partenaires d'Airbus", qui envisage des partenariats industriels sur son site de Méaulte (Somme). Huit présidents de régions à majorité socialiste, ont écrit le 1er mars au Premier ministre pour lui demander de définir dans quelles conditions elles pourraient entrer dans le capital d'EADS.

"Nous sommes prêts à accompagner Airbus dans le développement de la plate-forme de Méaulte sur le composite", a déclaré le président (PS) du conseil régional Claude Gewerc.

"Nous, collectivités locales, offrons un partenariat financier à Airbus", a de son côté affirmé le président (UDF) du conseil général, Daniel Dubois. Ce partenariat réunirait l'Etat, Airbus et les collectivités, qui n'ont pas précisé le montant de leur engagement financier.

Le président de la communauté de communes (incluant Méaulte), le député-maire (UDF) d'Albert Stéphane Demilly, s'était joint à la proposition des élus.

Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées, a également réagi.

«Les régions allemandes ont demandé à entrer au capital d’EADS pour pouvoir s’exprimer», a t-il déclaré. «Je revendique pour Midi-Pyrénées la même possibilité, même si nos moyens ne sont pas identiques», a-t-il poursuivi. Il a par ailleurs affirmé dans une interview au Figaro du 2 mars que les régions françaises pourraient prendre entre 5 et 10% dans le capital du groupe.

Ségolène Royal a quant à elle souhaité le 2 mars que les régions françaises puissent entrer dans le capital d'Airbus, à l'exemple des "Länder allemands". Rappelant qu'elle allait rencontrer le 6 mars la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin, la candidate PS a indiqué qu'elle aurait "l'occasion d'échanger" avec elle sur cette question.

Airbus a annoncé le 2 mars qu'il envisageait un partenariat industriel pour le site de Méaulte et deux autres en Europe.

  •  Chirac au salon de l'agriculture

    Le cri des agriculteurs : "On espère vous revoir, M. le président !"

  •   OMC: la France sera "d'une fermeté de roc", promet Jacques Chirac au Salon de l'agriculture

PARIS (AP) - Jacques Chirac a assuré samedi lors de l'inauguration du Salon de l'agriculture que la France sera "d'une fermeté de roc" pour défendre ses intérêts dans les négociations commerciales internationales, accusant le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson de vouloir reculer devant les Etats-Unis et les pays émergents.

"Nous ne devons pas accepter les tentations de certains, notamment à la Commission, de céder dans le domaine de l'OMC alors que nous voyons bien que ni les Américains ni les pays émergents ne sont prêts à faire (...) la moindre concession", a lancé le président français lors d'un entretien avec les dirigeants de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).

"Nous devons être d'une fermeté de roc en ce qui concerne la défense de nos intérêts. Nous ne pouvons pas suivre ni de près ni de loin les tentations de M. Mandelson", a-t-il ajouté.

Poursuivant son offensive contre la position de Bruxelles dans ce dossier, Jacques Chirac s'est par la suite déclaré "profondément choqué par certaines des attitudes qui sont prises par le commissaire européen Mandelson, qui ne cesse de vouloir donner davantage" alors que les Etats-Unis et les pays émergents "n'ont manifesté aucune intention de faire la moindre concession".

"Cette espèce de manie qui caractérise la réflexion -si on peut appeler ça une réflexion, c'est plutôt une ambition-du commissaire Mandelson de vouloir à tout prix trouver une solution dans une négociation où finalement c'est l'Europe qui paierait l'essentiel de la note, est tout à fait condamnable", a-t-il encore souligné, interrogé par la chaîne interne du Salon.

"Je souhaite que la France garde sur ce point une attitude de très grande fermeté, telle que le ministre de l'Agriculture (Dominique) Bussereau l'a définie lors du dernier Conseil européen", a ajouté le chef de l'Etat.

Les représentants du commerce des Etats-Unis, de l'UE, du Brésil et de l'Inde doivent se réunir dimanche à Londres pour faire le point sur les progrès enregistrés sur le cycle de Doha lors des rencontres de ces dernières semaines. Les négociations avaient échoué en juillet dernier, en raison notamment de profondes divergences sur le volet agricole. Le directeur de l'OMC, Pascal Lamy, espère qu'un accord global sera trouvé avant mi-2007.

Le ministre français de l'Agriculture Dominique Bussereau a expliqué après la visite de Jacques Chirac que le message présidentiel était destiné à rappeler la détermination de la France dans cette affaire malgré la campagne présidentielle. "Il ne faut pas que certains pays pensent que pendant cette période où la France est tournée vers elle-même pour ses choix politiques, on n'est pas mobilisé", a-t-il dit.

M. Bussereau a lui aussi dénoncé l'attitude du commissaire européen "qui consiste à sortir de son mandat dans la négociation en permanence et aller plus loin". "Il réfléchit sur des baisses de préférence communautaire de l'ordre de 55%, alors qu'il a un mandat de 39%", a affirmé le ministre français.