O.F.M.

n° 46

31 janvier 2007

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Le bloc-notes 

  •  La politesse à la mode Sarkosienne

 

  •    Le chef de l’État a ordonné au ministre de la Défense de ne pas accompagner Nicolas Sarkozy à Londres aujourd’hui.

LA SCÈNE se passe au début du Conseil des ministres, ce mercredi 30 janvier. Chacun constate que Jacques Chirac a l’air irrité. Le président de la République fait venir Michèle Alliot-Marie à ses côtés, d’un geste de la main. «Annulez votre déplacement du 30 janvier à Londres avec Nicolas Sarkozy. Le ministre de la Défense n’a rien à faire à l’étranger avec le candidat de l’UMP !», lui dit-il en substance. Se tournant alors vers Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac demande au ministre de l’Intérieur la raison pour laquelle il avait proposé à MAM de l’accompagner. «Je fais ce que je veux !», aurait répondu Sarkozy. Résultat, MAM a fait savoir qu’elle resterait aujourd’hui à Paris «afin d’assister à une réunion à l’Elysée».

 

Difficile de concilier campagne électorale et présence au gouvernement, engagement auprès de Sarkozy et loyauté envers Villepin. Les ministres – qui sont de plus en plus nombreux à réclamer un rôle dans la campagne – l’apprennent à leurs dépens.

 

  •  C'est quand même beau, l'Europe dirigée par de vrais démocrates.

Les oreilles des Français et Néerlandais ont encore sifflé aujourd'hui à Bruxelles. En visite au Parlement européen ce mardi, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, dont le pays préside l'UE, a bien l'intention de "mettre la pression" (sic!) sur la France et les Pays-Bas pour corriger d'une manière ou d'une autre le double rejet populaire de la Constitution européenne. "Si compromis il doit y avoir en fin de présidence allemande, certains devront bouger", a déclaré M. Steinmeier devant la commission des Affaires dites "constitutionnelles" - bien que sans constitution - du Parlement européen. "Il est important de mettre la pression. Pour l'instant, il n'y a aucune raison de (donner) davantage de marge, davantage de temps", a-t-il indiqué. "Eu égard au fait que les deux tiers des pays ont déjà ratifié le traité constitutionnel" - par la voie sans risque de leur Parlement a-t-il oublié de préciser - "nous devons prendre conscience que certains devront bouger plus que d'autres...", a-t-il ajouté, sans citer aucun pays. Suivez son regard... Il n'y a pas à dire, c'est quand même beau, l'Europe dirigée par de vrais démocrates.

  •  Medias sans tabous

  •    Les actes du colloque sont désormais disponibles. Vous pouvez les commander depuis le site

 www.nationetrepublique.fr 

Sous le haut patronage du président de l’Assemblée nationale, en présence du ministre de la culture et de la communication, les intervenants*, hommes des médias, spécialistes, politiques, ont apporté leur éclairage sur les relations nouvelles entre médias et démocratie.

 

Trois thèmes ont été au cœur des analyses : le marché des médias en mutation, la responsabilité de ces derniers dans la production d’une information de qualité, les moyens de mieux garantir la liberté d’expression et le pluralisme du paysage médiatique.  

 

Avec les contributions de : Jean-Louis DEBRE, Président de l'Assemblée nationale, Jacques MYARD, Député, Président du CNR, Philippe BAILLY, Président de NPA-Conseil, Bernard BROCHAND, Député-maire de Cannes, Philippe BAUDILLON, Directeur général de France 2, Bernard SPITZ, Président de BS Conseil, Louis DREYFUS, Directeur général de Libération, Yann CHAPELLON, Directeur général du Monde Interactif, Didier POURQUERY, Directeur de la rédaction de Métro, Jean-Pierre VESPERINI, Professeur d'économie, Membre du Conseil d'Analyse économique, Olivier GOHIN, Professeur des Universités, Jean-Paul MARTHOZ, Directeur des "Enjeux Internationaux", Denis MUZET, Président ed l'Observatoire du Débat Public, Médiascopie, Christophe BIGOT, Avocat, Jean MENU, Ancien chef du Cabinet militaire du Premier ministre, Richard MICHEL, Président de LCP-AN, Alexandra FEUILLADE, Directrice adjointe des programmes du CSA, Emmanuel HAMELIN, Député, Président de la Mission TNT, Henri FOUQUEREAU, Secrétaire général du Forum pour la France, Renaud DONNEDIEU de VABRES, Ministre de la Culture et de la Communication

  •  Qui veut travailler plus ?

  •     Par Hervé Nathan, rédacteur en chef à Marianne.

On doit se méfier des sondages, c'est entendu. Mais on devrait aussi les regarder de plus près. Par exemple celui sorti ce week-end par l'IFOP pour Acteurs publics, paru dans Metro et intitulé « les Français et le pouvoir d'achat ». Que nous dit ce sondage (1) que les médias n'ont pas repris ? Tout simplement que Nicolas Sarkozy, en matière de revenus, et particulièrement ceux des ouvriers, est à côté de la réalité. Le slogan du candidat UMP « travailler plus pour gagner plus » n'est entendu que par moins d'un Français sur cinq. Lorsqu'on demande aux sondés « laquelle de ces solutions permettrait d'améliorer votre pouvoir d'achat », ils répondent dans l'ordre : baisse de la TVA (57%) ; réduction de la fiscalité sur les carburants (43%), augmentation significative du Smic horaire (36%), nouvelle baisse de l'impôt sur le revenu (33%), augmentation du temps de travail hebdomadaire 17% !

Quant aux ouvriers, que Nicolas Sarkozy affirment tant aimer, ils placent l'augmentation du SMIC en tête à 55% ! Et ils ne sont que 18% à se dire prêt à bosser davantage pour gagner plus. Peut-être parce qu'ils savent ce que de longues journées à l'usine veut dire. Conclusion, si Nicolas Sarkozy apparaît en tête en matière de crédibilité personnelle, ce que tout le monde a repris, il est en queue de peloton pour les solutions (baisse des impôts et augmentation du temps de travail).

Il reste à formuler un souhait : que la campagne permette enfin aux Français de voter sur des programmes, des engagements, et non plus sur des « sentiments », souvent fabriqués par les médias.

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(1) sondage réalisé le 15 janvier 2007, échantillon de 963 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

  •  Doc Gynéco en promo

Doc Gynéco était hier au Grand Journal de Canal+ pour parler des Grands esprits se rencontrent, le livre qu'il a écrit au sujet de son soutien au candidat de l'UMP. Son engagement : « c'est comme l'amour, c'est mystérieux ». Ce qui lui a plu en premier chez Sarkozy, c'est le mouvement contre lui. De ses propres mots, le candidat le comprend, « lui sait m'utiliser » s'est-il permis d'ajouter. Face aux réactions hostiles à son ralliement, Doc Gynéco s'est désespéré : « Je ne savais pas que la politique était aussi violente. » Son coup de foudre avec Sarkozy n'est pas encore consommé puisque le rappeur a avoué ne pas avoir encore pris sa carte à l'UMP.