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Les Kennedy à Paris. Retour Mis en ligne le 22 décembre 2006 |
Paris, 2 juin 1961
De réceptions en dîners officiels, les deux chefs d'Etats ont pu s'entretenir de sujets plus graves.
Kennedy doit rencontrer
Khrouchtchev à Vienne pour tenter de résoudre le problème de Berlin. Le
conseil du Général à son jeune et brillant homologue est sans ambigüité
: "Tenez bon". Agrandir la photo en cliquant dessus
JFK "avait du courage et aimait sa patrie".
Documents à visionner : u Kennedy et Charles de Gaulle à l'Arc de Triomphe
Mais ce dialogue entre le jeune champion américain et le vieux routier français promettait beaucoup…(Extrait de Voir de Gaulle - avec Jean Lacouture - Editions du Chêne)
Certes, jeune sénateur du Massachusetts, il avait été l'un des premiers hommes politiques américain à prendre position en faveur de l'indépendance de l'Algérie – ce qui avait dû irriter fort le président de la Ve République. Mais depuis son élection, le 1er novembre 1960, il avait manifesté à la France et à son président des sentiments favorables, qu'avivait la personnalité de son épouse, d'origine française. De plus, cet ami de l'émancipation algérienne ne pouvait avoir été enchanté par le "virage" stratégique pris en la matière par le général de Gaulle le 19 septembre 1959. Les négociations venaient de s'ouvrir à Evian entre la France et le FLN. Dès lors que le sujet de nature à les diviser les points de vue convergeaient, l'accueil du fondateur de la Ve République au Président Kennedy devait être chaleureux. Il fut presque affectueux, montrant que l'"antiaméricanisme de Charles de Gaulle était surtout une question de rapport de forces et de convergence (ou divergence) des objectifs. Ceux-ci ne concordaient pas totalement en matière nucléaire, les ambitions du Général paraissant audacieuses, ni à propos du Viêtnam, où J.F. Kennedy s'était engagé aux côtés de Ngô Dinh Diêm de façon que de Gaulle jugeait aventureuse. Mais ce dialogue entre le jeune champion américain et le vieux routier français promettait beaucoup…" |