O.F.M.

n° 44

15 novembre 2006

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Le bloc-notes 

  • Écologie : HULOT au centre du jeu !

 

 

Toujours indécis sur ses intentions pour 2007, l’animateur de télévision suscite à la fois l’inquiétude et l’intérêt de la classe politique, en particulier dans le camp écologiste.

Il n’y en a que pour lui. Très populaire et détenteur d’une force de frappe médiatique impressionnante qu’il a encore démontrée lors de la présentation de son Pacte écologique, Nicolas HULOT s’est placé au centre du jeu en vue de 2007. En atteste un récent sondage (cliquez sur l'image) qui en fait le champion de la cause environnementale, loin devant les autres candidats tendance écolo. C’est donc avec une certaine assurance que l’animateur télé est venu présenter ses propositions. Quasiment sous forme d’ultimatum, puisqu’il décidera, après examen des réactions et engagements des différents candidats, s’il se lance ou non lui-même dans l’aventure.

Son éventuelle entrée en lice inquiète une grande partie de la classe politique et en particulier, évidemment, les Verts et Cap 21. Corinne LEPAGE et Yann WEHRLING, qui ne tarissent pas d’éloges sur l’action de sensibilisation de l’animateur d’Ushuaïa, souhaitent néanmoins le dissuader de se présenter et ne désespèrent pas de former avec lui une coalition de soutien à une plate-forme commune. Et usent donc avec lui d’un langage très diplomatique. Cap 21 a ainsi très rapidement fait savoir que le Pacte de Nicolas HULOT ne pouvait que susciter son adhésion. Quant à Yann WEHRLING, il dit approuver ces mesures "qui se rapprochent de ce que proposent les Verts et qui vont même, pour certaines, moins loin que ce que nous souhaitons en termes de budget et d’échéancier". Pour autant, le secrétaire national des Verts estime que "l’idée, c’est de travailler ensemble" et qu’il ne se sent pas "tenu de se placer derrière le grand panache blanc" de Nicolas HULOT.

 
  • Programme du colloque "La République face aux communautarismes"

  •    Organisé par l'Observatoire du communautarisme et le Comité Laïcité République, le colloque « La République face aux communautarismes » va poser dans le débat public la question de la pérennité des institutions républicaines face aux développement des revendications communautaristes, des lois mémorielles, des politiques de discrimination positive et des atteintes au principe de laïcité. Inscrivez-vous en ligne !

Colloque du vendredi 24 novembre 2006 de 13h à 18h, tenu au Sénat, salle Monnerville, 15 ter rue de Vaugirard 75006 Paris (présenter une pièce d'identité à l'entrée). Consulter le plan d'accès à la salle Monnerville sur le site mappy.com
Entrée libre sous réserve de votre inscription sur ce formulaire
Avec :

- Ouverture des débats par Julien Landfried, directeur de l'Observatoire du communautarisme

- Propos introductif de Gérard Delfau, sénateur PRG

- Définition du communautarisme, par Pierre-André Taguieff, philosophe, politiste et historien des idées, directeur de recherche au CNRS (CEVIPOF, Paris), auteur de La République enlisée. Pluralisme, "communautarisme" et citoyenneté (Éditions des Syrtes, janvier 2005)

- A propos des politiques de discrimination positive, par André Bellon, initiateur du groupe de réflexion République !, co-auteur du Mémento du républicain (Mille et une nuits, 2006)

- Altermondialisme et gauche radicale face au différentialisme, par Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'IRIS, spécialiste des extrémismes politiques, auteur de Extrémismes en France, faut-il en avoir peur ?, (Editions Milan, 2006)

- Contre la révision de la loi de 1905, par Henri Pena-Ruiz, philosophe, maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, auteur de Qu'est-ce que la laïcité (Gallimard, 2003)

- La concurrence des victimes et les lois mémorielles, par Paul Thibaud, initiateur de la pétition "La liberté de débattre", ancien directeur de la revue Esprit

- Multiplier les "phobies" pour pénaliser les débats et réduire la liberté d'expression : l'exemple de la loi dite anti-homophobie, par François Devoucoux du Buysson, co-fondateur de l'Observatoire du communautarisme, auteur des Khmers roses (Editions Blanche, 2004)

- Les ethno-régionalismes et la Charte des langues régionales et minoritaires, par Françoise Morvan, auteur du Monde comme si Nationalisme et dérive identitaire en Bretagne (Babel / Actes Sud, 2005)

- Conclusion des travaux par Patrick Kessel, président d'honneur du Comité Laïcité République

Les débats seront présentés par l'Observatoire du communautarisme et le Comité Laïcité République

  • Communiqué du bureau national de "Vive La République !"

    9 novembre 06

  •    Jean-Pierre Chevènement doit dissiper les ambigüités.

Tous les républicains se réjouissent de voir Jean-Pierre Chevènement reprendre pied sur la scène politique. Il a fortement contribué à tracer un sillon pour redresser la Nation, restaurer la République, permettre à la France de se rassembler pour faire face aux défis de la mondialisation afin de défendre ses atouts et son peuple, d'être un moteur pour une Europe repensée, et de peser sur le destin d'un monde mis à la dérive par les appétits incontrôlés de l'hyper-capitalisme financier. Sa campagne de 2002 a permis à des dizaines de milliers de citoyens venus de tous les horizons de se rassembler sur un projet fort, à la hauteur des enjeux, capable de redonner à notre peuple le goût de l'espoir collectif, alors que vingt-cinq ans de cohabitations et d'alternances entre une droite et une gauche factices, qui ont appliqué au pouvoir les mêmes politiques au détriment des intérêts du plus grand nombre, les en avaient dégoûtés. Elle a permis à un million et demi d'électrices et d'électeurs d'exprimer leur refus du pareil au même incarné par Jacques Chirac et Lionel Jospin.

En réintégrant le jeu politique institutionnel après sa campagne de 2002, en abandonnant le projet du « Pôle républicain » qui avait suscité tant d'espérances en dépassant les vieux clivages artificiels, Jean-Pierre Chevènement a contribué lui-même a faire retomber l'espoir qu'il avait soulevé. Les Françaises et les Français ont soif d'une rupture politique véritable et l'ont montré par leur vote lucide, intelligent et éclairé de 2005, en rejetant la "constitution européenne" qui prônait un gouvernement européen incontrôlable par les peuples et conduisait à la jungle économique. En revanche, les Françaises et les Français rejettent la politique des partis, ses mensonges, son conservatisme, son clientélisme et ses intérêts de pouvoir qui ne sont pas ceux de la France.

Si la candidature de Jean-Pierre Chevènement, dans un climat de tractation pour des postes où des circonscriptions, s'inscrit au sein d'une gauche hypocrite, démagogique, qui a trahi les espérances qu'elle a soulevées, et a pour but peser sur les débats d'un parti socialiste acquis dans sa majorité à la "constitution européenne", elle est stérile et sans avenir.

Cette candidature ne pourrait emporter l'adhésion que si elle reprenait l'élan de 2002, en regroupant les républicains au-delà de la gauche et de la droite.

Nous soutenons Nicolas Dupont-Aignan parce qu'il inscrit sa campagne dans cette direction, portant ainsi les espoirs d'une nouvelle génération qui se présente directement devant les Français en refusant les jeux de pouvoir institutionnel.

Il appartient à Jean-Pierre Chevènement lui-même de dissiper clairement les ambiguïtés. C'est ce qu'attendent les Françaises et les Français, et nous avec eux.

  •  TVA : le paquet fiscal prend l’eau

  •    La plupart des propositions fiscales de la Commission européenne sont au point mort. 

- Principale accusée : l’Allemagne. La réforme du régime européen de TVA et l’instauration d’un guichet unique pour les entreprises attendront. Signe qu’aucun accord politique n’est possible en la matière, la Commission s’apprête à jouer une fois de plus les pompiers de service. En jeu : la prolongation de la directive TVA applicable aux services de radiodiffusion et de télévision et à certains services fournis par voie électronique. Étroitement liée à l’adoption de la réforme de la TVA, cette directive (qui arrivait à expiration le 1er juillet dernier) avait déjà fait l’objet d’une prolongation de six mois, jusqu’au 31 décembre prochain. Pour mémoire, ce court délai avait été négocié dans le seul but d’inciter les 25 à trouver un accord global sur l’ensemble du paquet TVA. En vain. Faute d’accord, la Commission représentera donc mi-novembre sa proposition initiale, prolongeant la directive... jusqu’au 31 décembre 2008. Une absolue nécessité puisque sans prolongation, la prestation des services électroniques émanant d’entreprises issues de pays tiers, en particulier les États-Unis, ne serait plus taxée dans le lieu où est consommée la prestation, mais dans le pays où l’entreprise émettrice est installée. Soit un énorme manque à gagner pour les services fiscaux des États membres.

  •  Pouvoir d'achat
     

  •    les indicateurs sur la sellette

Le Premier ministre veut parvenir à un diagnostic précis et partagé en décembre, lors de la conférence sur les revenus.

C’est un rendez-vous que Dominique de VILLEPIN veut bien préparer. Le Premier ministre va convoquer en décembre une conférence sur l’emploi et les revenus à laquelle seront conviés les partenaires sociaux. À cette occasion, Matignon souhaite disposer d’une évaluation fiable de la situation. Face à des syndicats sceptiques, Dominique de VILLEPIN veut se donner toutes les chances. Le chef du gouvernement a donc demandé au Conseil d’analyse économique (CAE), présidé par Christian de BOISSIEU, de lui "proposer de nouveaux instruments" pour mesurer l’évolution du pouvoir d’achat.

Toujours dans la perspective de la conférence de décembre, Matignon recevra le mois prochain le rapport de Jacques DELORS, président du Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC). L’ancien président de la Commission européenne doit établir "la situation réelle" de l’emploi et des revenus en France. En confiant cette mission à une personnalité de gauche, le Premier ministre espère convaincre les syndicats de sa bonne foi. La demande adressée au CAE vise également à rassurer les confédérations sur la volonté du gouvernement.

 

  •  Oui, le gaullisme a un avenir...

  • Pour résoudre cette situation, il ne faut pas changer de régime mais la pratique des institutions. Ceux qui rêvent d'une VIe République sont en fait des nostalgiques de la IVe gouvernée par les parlementaires.
     


René Rémond


historien et politologue français
professeur émérite des universités
président de la Fondation nationale des sciences politiques
et membre de l'Académie française

  •    Le gaullisme appartient à notre patrimoine"
                                                              Propos recueillis par Sophie Besse (le jeudi 9 novembre) - NOUVELOBS.COM

Qu'est-ce que le gaullisme ? Quelles en sont les différentes époques ?
- Aujourd'hui le gaullisme est davantage une référence que l'expression organisée d'un courant politique, il appartient à notre patrimoine, car Charles De Gaulle a tenu un rôle historique sur une période très longue.

De Gaulle demeure en premier lieu l'incarnation du refus de la défaite. En 1940 il fait un acte de rupture et un pari sur l'avenir, ce fut une affirmation volontaire par laquelle l'homme est devenu symbole de la poursuite de la lutte. La deuxième figure qu'il personnifie intervient à partir de la libération du territoire et du rétablissement de la légalité.

Chef du gouvernement provisoire, De Gaulle réforme l'ensemble des structures, le statut social, engage des nationalisations. Son nom devient lié à une vision réformatrice de la société et nous vivons encore en partie sur l'héritage de ses réformes.

Le troisième temps du gaullisme s'est accompli dans les institutions.

Celles de la IIIème République explicitent en partie la préparation de la guerre : avec un Etat insuffisamment fort et une absence de pouvoir continu, le régime ne garantissait pas l'avenir.

Après sa traversée du désert, le général convainc de nouveau, fonde la Ve République et dote le pays d'institutions qui lui survivent.

Quelle est la signification du gaullisme aujourd'hui ?
- De Gaulle a été amené à jouer des rôles qui ne se confondent pas. Trente-sept ans ont passé depuis qu'il a quitté le pouvoir, plusieurs générations de gaullistes se sont succédé. Les premiers héritiers, Jacques Chaban-Delmas, Georges Pompidou ont disparu. A mesure que le temps passe, l'image perd un peu de sa force. A l'UMP, on ne parle plus beaucoup de Charles de Gaulle, son portrait qui trônait lors des réunions de parti a disparu.

De Pompidou à Sarkozy, on s'est fortement éloigné du général De Gaulle, même si l'admiration sincère reste, comme celle de tous les Français.

De Gaulle ne voulait pas épouser les clivages politiques, il récusait être à droite et a fondé le Rassemblement pour le Peuple français. De Gaulle réussit partiellement puisque hormis l'extrême droite, la seule composante du pays qui n'ait jamais été tentée par le gaullisme, il a pu faire quasiment l'unanimité comme lors du vote du référendum de 1958 pour la nouvelle Constitution.

Aujourd'hui, le gaullisme appartient au consensus national, représentant des phases glorieuses de l'histoire de la France.

 

La Ve République est-elle ce qu'en aurait voulu le général De Gaulle ? Ce lien, auquel se réfère Jacques Chirac aujourd'hui n'est-il pas obsolète ?

De Gaulle n'a pas seulement patronné, préconisé une Constitution, il l'a mise en pratique pendant près de dix ans. Le texte de Debré était parlementariste, mais la pratique a imposé une lecture présidentialiste.

Les évènements d'Algérie ont créé, par exemple le domaine réservé du président, après la tentative de putsch.

Par la suite tous ses successeurs sont allés au-delà de la lecture parlementaire. Les élections législatives sont bien dans le sillage de la présidentielle et non l'inverse.

Mais la réduction du mandat présidentiel est un coup de canif au gaullisme, consenti par Jacques Chirac.

Le Parlement s'est récemment prêté à une obstruction systématique de l'exécutif par le dépôt de milliers d'amendements. C'est la preuve que l'on s'est éloigné du point d'équilibre de départ.

Pour résoudre cette situation, il ne faut pas changer de régime mais la pratique des institutions. Ceux qui rêvent d'une VIe République sont en fait des nostalgiques de la IVe gouvernée par les parlementaires.
 

  • 10.000 euros d'amende requis contre Gollnisch.

Le procureur de la République a requis 10.000 euros d'amende devant le tribunal correctionnel de Lyon à l'encontre du numéro 2 du Front National poursuivi pour des propos controversés sur les chambres à gaz tenus devant la presse le 11 octobre 2004. Le jugement a été mis en délibéré au 18 janvier 2007. Lors de l'audience, l'avocat de la Licra et de l'Union des étudiants juifs de France, s'est retiré de la procédure estimant avoir "gagné le procès". Pressant Bruno Gollnisch de reconnaître la Shoah en tant que "crime contre l'humanité incontestable", la réponse de ce dernier avait été : "Ma réponse est affirmative". Dont acte.