n° 42 13 septembre 2006 |
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Le président socialiste du conseil
régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a été renvoyé, lundi 4
septembre, devant le tribunal correctionnel de Paris pour prise illégale
d'intérêt. L'affaire concerne notamment un emploi fictif présumé dont
aurait bénéficié son épouse. Les dates du procès de M. Huchon, qui doit
comparaître aux côtés de trois autres prévenus, notamment son épouse,
Dominique Le Texier-Huchon, doivent être décidées mardi lors d'une
audience de fixation devant la 11e chambre du tribunal
correctionnel. M. Huchon a été renvoyé devant la justice sur citation directe du parquet de Paris et est poursuivi pour "prise illégale d'intérêt" dans le cadre de la passation de quatre marchés publics entre mars 2002 et octobre 2003, et pour l'emploi de son épouse au conseil régional en 2004. Cette dernière, âgée de 55 ans, est poursuivie pour "recel de prise illégale d'intérêt".
Dominique Merchez, ancien responsable des
marchés au conseil régional et actuel membre de la direction du comité
régional du tourisme d'Ile-de-France, est poursuivi pour
"favoritisme" dans le cadre d'un marché public conclu en 2002.
Michel Sajn, chef d'entreprise de la société présumée bénéficiaire,
devra quant à lui répondre de "recel de favoritisme". "ACTIVITÉ COMPLÉMENTAIRE" Une enquête préliminaire avait été ouverte en novembre 2004 à la suite d'un courrier anonyme dénonçant des emplois fictifs au sein du conseil régional. Des perquisitions avaient eu lieu en mars 2005 au conseil régional et au domicile de Jean-Paul Huchon. Après la réélection de M. Huchon en avril 2004, son épouse, intermittente du spectacle, était devenue salariée du cabinet de son mari, où elle s'était vu confier l'organisation du Festival international du film d'environnement. Au cours de ses investigations, la brigade financière s'est également penchée sur les précédents emplois de Dominique Le Texier-Huchon. M. Huchon, président de la région depuis 1998, aurait fait salarier sa femme avant 2004 par trois sociétés de conseil et de communication. Or, ces dernières auraient bénéficié de contrats avec la région, ce qui pourrait relever de la "prise illégale d'intérêts".
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Le RIF constate, après le discours tenu par Nicolas Sarkozy, le 8 septembre, à Bruxelles que le masque est tombé. Déjà la méthode est condamnable. Nicolas Sarkozy n’a pas cru devoir réserver la primeur de son programme européen aux Français dont il s’apprête à solliciter les suffrages. Il a choisi de s’expliquer devant un aréopage européen comme s’il devait faire adouber, avant tout autre préalable, sa candidature par la nomenklatura bruxelloise. Sur le fond, les propositions de Nicolas Sarkozy sont tout aussi inacceptables. Prétendre établir un partage entre des clauses d’un traité constitutionnel, sur lesquelles un consensus se serait prétendument fait, et les autres relèvent de la pure escroquerie. Le traité forme un tout et les Français l’ont rejeté dans sa totalité. La stratégie du salami appartient aux systèmes d’inspiration soviétiques et non à une démocratie. Enfin choisir la voie parlementaire pour la ratification de ce nouveau traité est une insulte au peuple français. En guise de couronnement à son discours, Nicolas Sarkozy appelle à la création d’un impôt européen. Alors qu’ils ploient déjà sous la pression fiscale, nul doute que les Français apprécieront ce nouveau « cadeau ».
De ce discours
bruxellois, le RIF conclut que l’élection de Nicolas Sarkozy serait une
catastrophe pour la France. Face à cette menace, il ne pourra soutenir,
en 2007, qu’un candidat qui fera de la restauration de la souveraineté
nationale le cœur de son programme |
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Les
Britanniques aiment bien critiquer les Français, mais depuis le "non" de
la France à la Constitution, le ton est devenu particulièrement acerbe
et dépasse largement le cadre des tabloïds nationaux. Dernier exemple en
date : le cercle de réflexion indépendant britannique CIVITAS (dont le
directeur a été membre du parti travailliste pendant plus de dix ans)
publie dans le dernier numéro de sa revue un article intitulé "L’Europe
marcherait mieux sans la France". Les deux chercheurs Wil JAMES et
Gregory LOWE y affirment sans détour que "la France a sapé l’esprit de
coopération et de concessions mutuelles sur lequel le projet européen
est fondé, et représente aujourd’hui le plus grand obstacle à sa
réforme". Les auteurs s’appliquent ensuite à montrer comment notre pays
viole les quatre libertés économiques qui fondent le marché unique, de
la création d’un "champion national" du yaourt, qui va à l’encontre de
la liberté de circulation des capitaux, à la peur du "plombier
polonais", qui contrecarre la liberté de circulation des personnes. Et
de conclure sans appel : "L’exception française ne peut plus durer." "On
dit tout haut ce que beaucoup d’Européens pensent tout bas", assure l’un
des responsables de CIVITAS. |
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Quelques jours avant l’université d’été de l’UMP à Marseille, Johnny Hallyday, qui a clamé sa volonté d’aider Nicolas SARKOZY dans sa campagne présidentielle, a soudain hésité à faire le déplacement jusqu’à Marseille alors que sa venue avait été officiellement annoncée par l’UMP. Les conseillers de Nicolas SARKOZY ont dû déployer des trésors de persuasion auprès de Johnny pour qu’il n’annule pas sa venue. Le président de l’UMP a même décroché son téléphone pour l’appeler. Au grand soulagement des sarkozystes, le rocker français a finalement participé au meeting et ne l’a pas regretté. Il s’est dit impressionné par le show... |
Elle, symbole du renouveau, image de la pacification du politique, madone des nouvelles pratiques consultatives, prêtresse de l'écoute et de la proximité... Ségolène rassure les Français parce qu'elle incarne une "nouvelle manière de faire de la politique", plus proche des gens, de leurs préoccupations, faite d'empathie et d'humilité. Et pourtant, il n'aura fallu qu'un seul "débat", qu'une seule discussion, qu'un seul échange un peu moins confortable que ceux des banquets poitevins ou de la fête de la Rose, pour que Ségolène pète les plombs et révèle son vrai visage. Celle d'une femme politique instable, incapable de se maîtriser, et surtout totalement inapte à la contradiction. Qui ose se mettre sur son passage est désormais prévenu. Ségolène rugit, Ségolène dégaine rapidement, Ségolène ne se laisse pas faire. Tombée l'image de l'ingénue, de la sylphide candide et sympathique, si proche de nous. Plus rien désormais ne sépare Ségolène de Sarkozy : même cynisme, même ambition dévorante, même appétit de pouvoir dévastateur. Les naïfs tombent des nues. Nous savions à quoi nous en tenir. Ségolène, au long de sa très longue carrière politique, a déjà maintes fois écorné son image. Nombreux sont ceux qui ont rapporté ses coups de sang, son intransigeance, sa violence qu'elle use comme masque de son incompétence et de son manque de convictions. Ségolène, c'est décidément l'incarnation du vide, la désespérance du néant. Mais c'est pire encore, parce que ce vide, cette manipulatrice le comble de son dédain, de sa haine de l'intelligence et de son mépris de la réflexion collective. Publié sur www.levraidebat.com |
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