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Candidat
"gaulliste et républicain"
Nicolas Dupont-Aignan, |
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Ainsi, face à la maladie, la création de la Sécurité Sociale a permis la prise en charge des soins par la collectivité. Mais, depuis 30 ans, cet enchaînement vertueux s’est brisé. La France s’est enfermée dans un cercle vicieux : croissance molle, chômage de masse, précarité généralisée, dégradation des conditions de travail, effondrement du moral des actifs. Face à cette spirale et à l’émergence d’une nouvelle culture d’entreprise liée à la mondialisation, la France a de surcroît négligé l’enseignement professionnel et fait le double choix suicidaire de la généralisation des préretraites et de la diminution du temps de travail. Résultat, sous le double effet de l’entrée tardive et de la sortie précoce de la vie active, la France détient le record d’Europe du plus faible taux d’activité, ce qui nuit à son dynamisme économique, à son bien-être et à ses emplois.
Elle a
ainsi échoué à relever le défi de l’économie du XXIème siècle et les
Français ont logiquement perdu l’espoir que leurs enfants vivront aussi
bien qu’ils ont vécu. ![]() La fameuse « insécurité sociale », quasi institutionnalisée à tous les étages de la vie professionnelle, a des conséquences dramatiques sur notre économie parce qu’elle bride la créativité et la prise de risque, a un effet dépressif sur la consommation, limite l’investissement et favorise des attitudes trop précautionneuses (portant l’épargne des ménages en France au record mondial de 17% du PIB national !). La question est de savoir comment sortir de cette impasse, mais par le haut. Nos concitoyens ont compris que la surenchère de la gauche, qui promet comme toujours de raser gratis, est une chimère ne pouvant qu’accélérer la lente agonie de notre économie. De même, ils rejettent à juste titre la logique à l’œuvre du chacun pour soi, d’un libéralisme débridé où quelques uns tirent leurs épingles du jeu au détriment de tous les autres. Les Français ont conscience des efforts d’adaptation de notre pays à l’économie du XXIème siècle. Ils prennent le monde tel qu’il est et acceptent certains changements auxquels il conduit. Mais ils veulent que ces changements ne s’entendent pas uniquement sous la forme de précarisation et d’incertitude, mais qu’ils offrent aussi des contreparties, la perspective d’évolutions personnelles et d’amélioration des carrières.
De la
même manière que nos aînés ont inventé la sécurité sociale pour courir
le risque de la maladie, ils attendent de nous que nous couvrions le
nouveau risque de la précarité de l’emploi par la création de la
sécurité professionnelle.
Un jeune sorti de l’école à 16 ans, puis ayant travaillé 4 ans comme agent d’entretien décide une réorientation dans le secteur de la restauration. Il utilise son capital formation pour suivre une formation qualifiante d’un an en alternance dans un restaurant. L’employeur ne paye pas de formation et bénéficie d’une exonération de charges sociales sur le mi-temps. Une secrétaire comptable dont le service a été délocalisé, après un an de chômage et alors que son indemnité de chômage a déjà diminué, s’engage dans une formation de trois mois aux métiers de la vente. L’ANPE finance la moitié de la formation en abondant le compte de sécurité professionnelle. Le demandeur d’emploi utilise le solde de son compte pour suivre cette formation.
Un
préretraité de 55 ans vient de trouver une occupation de bénévole dans
un club sportif. La commune décide d’abonder son compte professionnel en
points de retraite. A terme, un lien peut tout à fait être envisagé
entre la carte de service public et la gestion de son système de
retraite.
La création de la sécurité professionnelle s’inscrit dans un plan économique d’ensemble pour renforcer la compétitivité de l’économie française et restaurer la cohésion sociale. Pour les gaullistes, l’une ne va pas sans l’autre. · Impôts sur les sociétés modulés en fonction de la part des CDI dans les entreprises comme en fonction de la pyramide des âges, afin de dissuader les entreprises de recourir de manière abusive aux CDD ou aux préretraites. · Exonération des charges sociales pour inciter au tutorat (maintien d’un salarié ancien dans l’entreprise formant un jeune recruté). · Simplification du CDI qui a été surchargé au fil du temps de multiples dérogations en tous sens. · Transformation du Revenu Minimum d’Insertion en Revenu Minimum d’Activité obligeant chaque allocataire à travailler une journée par semaine au service d’une collectivité. · Développement de la participation pour associer davantage les salariés aux fruits de leur travail et protéger les entreprises contre les OPA. Obligation pour les entreprises, de réserver 15% de leur capital à leurs salariés dans un délai de 5 ans. · Préparation de la France à l’économie du futur en doublant d’ici à 2010 l’effort de recherche. Exonération d’ISF pour les capitaux investis dans les fonds pour la recherche, l’innovation et les 67 pôles de compétitivité français. · Combattre les délocalisations, en plaçant nos entreprises et notamment les PME, sur un pied d’égalité vis-à-vis de leurs concurrentes étrangères : 1. Baisse des charges qui pénalisent l’emploi et incitent aux délocalisations en faisant participer les importations, au même titre que les produits français, au financement de notre protection sociale (TVA sociale). NDLR : voir dossier TVA sociale de OFM 2. Obligation pour les collectivités et établissements publics de réaliser 25% de leurs achats auprès de PME-PMI françaises (comme aux États-Unis).
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