n°37 9 mars 2006 |
Le bloc notes
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Pour
le général de Gaulle, la Russie est quelque chose de fondamental, tout
autant que l'Allemagne et pour des raisons symétriques qui sont à la
fois de stratégie et de civilisation. Il voit cet État comme un
adversaire menaçant, mais qui fut à deux reprises un allié et pour
lequel il a toujours fait la distinction entre la Nation, l'État et le
régime. Par la diversité des apports et le niveau élevé d'exigence retenu, par la qualité des perspectives tracées en conclusion par Hélène Carrère d'Encausse, ce volume, sous la direction de Maurice Vaïsse, est d'un grand intérêt aujourd'hui pour cerner les facettes de la relation franco-russe à travers les vicissitudes du XXème siècle.
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Après avoir boudé suite à la mise en place du gouvernement de Dominique de Villepin, François Fillon, considéré par beaucoup comme un héritier du gaullisme, change de stratégie : il quitte la ligne sociale du gaullisme pour flirter, sans aucun remords, avec la stratégie ultra-libérale du Président de l'UMP. Interrogé lors de l'émission Questions d'Info de LCP-Assemblée Nationale/France Info sur le cas d'EDF, l'ancien ministre des Affaires sociales, puis de l'Éducation, a répondu qu'"il ne faut rien exclure (...) Les services publics qui sont en situation de concurrence, on voit bien l'intérêt qu'il y a à les privatiser". Et peut importe si l'ex ministre des finances par intérim avait "pris l'engagement que jamais la part de l'État dans GDF et EDF ne descendrait en dessous de 70%". Quant à Nicolas Dupont-Aignan, député UMP et candidat "gaulliste et républicain" à l'élection présidentielle de 2007, il dénonce cette dérive de l'UMP.
"Dix-huit mois après l'engagement solennel de Nicolas Sarkozy, alors
ministre de l'Économie de ne pas privatiser EDF, son conseiller
politique lance un ballon d'essai sans ambiguïté", a-t-il dénoncé dans
un communiqué dans lequel il a souligné "une dérive particulièrement
inquiétante de l'UMP". Oui, François, tu seras à nouveau ministre, à moins que !!!! |
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Estimant hier soir depuis l’Angleterre que « le rejet en France du traité constitutionnel a été une erreur qui devra être corrigée », Valéry Giscard d’Estaing conteste une fois encore la légitimité du suffrage universel en France. En proposant de soumettre à nouveau les parties I et II du traité à référendum et de faire ratifier la partie III par le Parlement, il infantilise le peuple français, mettant en doute sa capacité à décider de son propre avenir. Ce n’est ni plus ni moins que le remise en cause de son droit inaliénable et sacré à disposer de lui-même. C’est une remise en cause de la République de 1789 et de la démocratie française. De la part d’un ancien ministre du Général de Gaulle et ancien Président de la République, de telles déclarations sont inacceptables. VGE a cru pouvoir étayer son propos sur des sondages qui démontreraient que « les Français n’étaient pas contre le traité », comme si les sondages pouvaient remplacer le suffrage universel. A ce compte, il serait tout aussi légitime d’abolir l’euro, puisque, sondages après sondages, une très nette majorité de Français affirme regretter le franc (61%, le 15 juin 2005) et juge très négativement l’impact économique de la monnaie unique (68%, le 19 janvier 2006). Contrairement à ce qu’affirment à l’unissons certains ministres et éditorialistes, les représentants du PS, de l’UMP, de l’UDF et les fonctionnaires européens, le 29 mai n’est pas un accident de parcours qui doit être corrigé. Il exprime au contraire la volonté nette et massive du peuple français en faveur d’un changement radical de cap européen.
Nicolas DUPONT-AIGNAN |