n°37
9 mars
2006
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Le bloc notes

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La suppression de la
conscription lancée par Jacques Chirac en 1996, est ressentie
aujourd'hui, par une majorité de nos concitoyens, comme une erreur.
Des changements étaient sans doute nécessaires dans le
déroulement du service national, mais il est faut d'affirmer,
comme cela a été le cas très longtemps, qu'il était incompatible
avec la professionnalisation des armées.
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Il aura fallu attendre
les déplorables évènements de cette fin 2005 pour reconnaître
combien le service national avait une mission importante pour la
cohésion nationale : fusionner, pour un temps et sur des activités
d'intérêt général, tous les jeunes de notre nation.
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Il ne s'agit pas de
réveiller une nostalgie du service national ancien; on ne pourra pas
revenir en arrière.
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A l'initiative du
Président Chirac (Veut-il, partiellement, corriger ses erreurs ?),
le principe d'un service civil semble être acquis. C'est une bonne
décision ; reste maintenant au gouvernement à la mettre en oeuvre.
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A notre avis, il est
indispensable :
. qu'il soit obligatoire pour tous (filles et garçons) afin de
respecter l'esprit républicain français;
. qu'une part suffisante de sa durée totale (10 mois, soit une année
scolaire) soit consacrée au domaine militaire;
. que les activités proposées soient valorisantes
. que ces activités soient menées par tous les profils d'appelés (Il
ne faut pas, sous aucun prétexte, discriminer les utilisations à
partir des niveaux d'études);
. enfin, qu'elles ne génèrent pas une quelconque hiérarchie.
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Communiqué
"Les
très brèves de l'Observatoire – février, mars 2006"
Dans un entretien
accordé au Monde,
le premier président de la Cour des Comptes prend position pour la
discrimination positive et le recensement ethnique. Une opinion pour
le moins surprenante de
la part de l'ancien président du RPR et
opposant au traité de Maastricht, qu'il justifie de la sorte :
"le modèle canadien ou britannique
apporte des solutions plus efficaces qu'un modèle français non
appliqué". Assurément ! Mais on regrettera que la
curiosité des journalistes du quotidien de référence n'ait pas été
jusqu'à lui demander ce qui nous empêcherait, précisément,
d'appliquer avec plus de détermination le modèle républicain. Manque
de volonté politique et démission des élites ?
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De
là à penser que le gaullisme est mort, il y a un pas
qu'Objectif-France Magazine ne franchira pas. Déception, certes, de
voir Philippe Seguin renier ainsi une part de son passé politique,
mais phénomène insignifiant par rapport à l'élan politique que de
Gaulle et le gaullisme suscitent aujourd'hui notamment auprès des
jeunes; Au revoir, Philippe ! La relève est assurée.
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Pour
le général de Gaulle, la Russie est quelque chose de fondamental, tout
autant que l'Allemagne et pour des raisons symétriques qui sont à la
fois de stratégie et de civilisation. Il voit cet État comme un
adversaire menaçant, mais qui fut à deux reprises un allié et pour
lequel il a toujours fait la distinction entre la Nation, l'État et le
régime.
La vingtaine d'études françaises et russes ici rassemblées porte sur les
conceptions du général de Gaulle quant à la Russie et l'URSS, les
rapports de la Russie de Staline avec la France Libre, les relations des
deux États durant les crises des années soixante et, enfin, sur
différents aspects de la coopération durant la période de la détente,
notamment en matière économique, techniques et scientifique. Un ensemble
de trois témoignages historiques sur le traité de Moscou, signé en
décembre 1944, vient enrichir ce volume.
Par la diversité des apports et le niveau élevé d'exigence retenu, par
la qualité des perspectives tracées en conclusion par Hélène Carrère
d'Encausse, ce volume, sous la direction de Maurice Vaïsse, est d'un
grand intérêt aujourd'hui pour cerner les facettes de la relation
franco-russe à travers les vicissitudes du XXème siècle.
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Après
avoir boudé suite à la mise en place du gouvernement de Dominique de
Villepin, François Fillon, considéré par beaucoup comme un héritier du
gaullisme, change de stratégie : il quitte la ligne sociale du gaullisme
pour flirter, sans aucun remords, avec la stratégie ultra-libérale du
Président de l'UMP.
Interrogé lors de l'émission Questions d'Info de LCP-Assemblée
Nationale/France Info sur le cas d'EDF, l'ancien ministre des Affaires
sociales, puis de l'Éducation, a répondu qu'"il ne faut rien exclure
(...) Les services publics qui sont en situation de concurrence, on voit
bien l'intérêt qu'il y a à les privatiser".
Et
peut importe si l'ex ministre des finances par intérim avait "pris
l'engagement que jamais la part de l'État dans GDF et EDF ne descendrait
en dessous de 70%".
Quant
à Nicolas Dupont-Aignan, député UMP et candidat "gaulliste et
républicain" à l'élection présidentielle de 2007, il dénonce cette
dérive de l'UMP.
"Dix-huit mois après l'engagement solennel de Nicolas Sarkozy, alors
ministre de l'Économie de ne pas privatiser EDF, son conseiller
politique lance un ballon d'essai sans ambiguïté", a-t-il dénoncé dans
un communiqué dans lequel il a souligné "une dérive particulièrement
inquiétante de l'UMP".
Le député s'est élevé contre "une telle privatisation contraire à
l'intérêt national". "Dans aucun pays développé, le secteur stratégique
de l'énergie, qui nécessite des investissements de très long terme et
des garanties de sécurité comme d'approvisionnement, n'a été
complètement abandonné à des intérêts privés", a-t-il souligné avec
fermeté.
Oui,
François, tu seras à nouveau ministre, à moins que !!!! |

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Estimant
hier soir depuis l’Angleterre que « le rejet en France du traité
constitutionnel a été une erreur qui devra être corrigée », Valéry
Giscard d’Estaing conteste une fois encore la légitimité du suffrage
universel en France.
En
proposant de soumettre à nouveau les parties I et II du traité à
référendum et de faire ratifier la partie III par le Parlement, il
infantilise le peuple français, mettant en doute sa capacité à décider
de son propre avenir. Ce n’est ni plus ni moins que le remise en cause
de son droit inaliénable et sacré à disposer de lui-même. C’est une
remise en cause de la République de 1789 et de la démocratie française.
De la
part d’un ancien ministre du Général de Gaulle et ancien Président de la
République, de telles déclarations sont inacceptables.
VGE a
cru pouvoir étayer son propos sur des sondages qui démontreraient que «
les Français n’étaient pas contre le traité », comme si les sondages
pouvaient remplacer le suffrage universel. A ce compte, il serait tout
aussi légitime d’abolir l’euro, puisque, sondages après sondages, une
très nette majorité de Français affirme regretter le franc (61%, le 15
juin 2005) et juge très négativement l’impact économique de la monnaie
unique (68%, le 19 janvier 2006).
Contrairement à ce qu’affirment à l’unissons certains ministres et
éditorialistes, les représentants du PS, de l’UMP, de l’UDF et les
fonctionnaires européens, le 29 mai n’est pas un accident de parcours
qui doit être corrigé. Il exprime au contraire la volonté nette et
massive du peuple français en faveur d’un changement radical de cap
européen.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député-Maire d'Yerres
Président de Debout la République |