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Préparez-vous à aller à la bataille! Car, je vous le promets, mes amis, nos idées seront candidates en 2007 !

Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député UMP de l’Essonne
Président de Debout la République

 

 

Mes Chers Compagnons,

Merci d’être si nombreux aujourd’hui à Dourdan pour cette université de rentrée des Républicains.

Je salue notre hôte Dominique Echaroux, Conseiller Général de l’Essonne qui nous a fait découvrir hier le château de Dourdan. Merci, Cher Dominique pour ton accueil.

Merci aussi à tous ceux qui ont préparé ce rendez-vous.

Au-delà du plaisir de nous retrouver le temps d’un week-end, cette rencontre annuelle est l’occasion, si rare en politique, de prendre le temps de réfléchir au sens de notre engagement.

Observer les évolutions récentes avec un peu de recul, tirer le bilan de nos actions passées, définir nos priorités pour demain : la densité de nos échanges prouve que nous avons bien travaillé ces deux derniers jours.

Un débat d’autant plus précieux qu’il s’effectue toujours dans un climat de vrai compagnonnage où le souci de l’intérêt national l’emporte sur le reste.

Il est vrai qu’ici, nous partageons « cette certaine idée de la France » chère au Général de Gaulle et tant oubliée aujourd’hui.

Une certaine idée qui, dans les moments les plus difficiles, a toujours été la petite flamme qui nous a rassemblé et donné du courage.

Souvenez-vous l’an passé, en dépit de notre détermination, on ne donnait pas cher de notre pari de convaincre les Français de dire NON à cette Constitution européenne scélérate.

Les sondages promettaient 30% pour les opposants au texte. C’est à mains nues, ici, que nous avons ensemble débuté la campagne. Et, grâce à vous, comme à beaucoup d’autres à gauche comme à droite, grâce à votre indéfectible amour du pays et à votre ardeur militante, nous avons inversé le cours des choses, rendu service à la France et soit dit en passant sauvé l’honneur de la majorité.

Deux millions de tracts distribués, des milliers d’affiches collées, plus de 200 déplacements de nos élus, 57 émissions radio et télévision. Nous pouvons être fiers de nous. Vous pouvez être fiers de vous.

Mais, s’il y en a qui méritent d’être remerciés, ce sont les Français.

Merci en effet à nos concitoyens qui ont compris les dangers de ce texte non seulement pour la France mais aussi pour l’Europe.

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Ce référendum fera date. Le 29 mai, permettez-moi d’y revenir un instant, les Français ont été clairs, nets et précis.

Le NON est venu des profondeurs du pays. Le NON d’un peuple désireux de retrouver la maîtrise de son destin.

Après avoir tout fait pour empêcher les Français de se déterminer en conscience, les élites se sont aussitôt employées à confisquer leur vote. Ce qui devait, selon elles, produire le chaos est devenu subitement un épiphénomène. Un simple mouvement d’humeur contre le Gouvernement.

En réalité, chacun le sait, ce fut un vote très raisonné à l’issue d’un vrai débat de fond.

Nos compatriotes n’ont pas voté pour le repli sur soi et le refus de toute coopération européenne. Ceux qui seraient tentés d’exploiter le NON dans cette direction se trompent. Ils dénaturent ce NON magnifique et porteur de sens et font le jeu, en fin de compte, des avocats du OUI qui sont toujours heureux de caricaturer les partisans d’une autre Europe.

Car, en vérité, les Français ont manifesté deux souhaits le 29 mai.

Le souhait tout d’abord de réaffirmer la primauté du politique. Au niveau national comme européen et mondial. Nos compatriotes, les premiers à se battre pour la liberté démocratique au 18ème siècle, forment un peuple éminemment politique qui a compris que cette Constitution était un piège mortel pour notre démocratie. En confiant plus de « Pouvoir » à des organismes non élus, qui s’alignent toujours plus sur les intérêts dominants, le projet de Constitution signait la fin du volontarisme à la française, une exigence politique collective pour améliorer le sort des hommes aux antipodes de la régression économique, sociale et environnementale qui emporte tout sur son passage.

Le second souhait manifesté le 29 mai a été de bâtir une Europe qui s’appuie sur les Nations plutôt que sur leurs décombres. Garantie démocratique absolue, ultime repère collectif, instrument de développement économique, la Nation, cet irremplaçable « vouloir vivre ensemble », a soudain retrouvé ses lettres de noblesse.

Au moment du coup de grâce, les Français ont retenu le bras qu’avaient armé des dirigeants habillant depuis trop longtemps leurs propres démissions d’une mensongère mystique européenne.

Pour autant, les Français n’ont pas voulu donner le coup de grâce à l’Europe. Comme pour la mondialisation, ils souhaitent en infléchir le cours, en changer le contenu. Définir ses frontières en refusant l’entrée de la Turquie, mettre fin à la boulimie de compétences de la Commission, changer l’euro devenu synonyme de vie chère et de blocage de la croissance, retrouver l’esprit de conquête avec de grands projets technologiques, culturels, universitaires et des coopérations concrètes… Une Europe utile et concrète, voilà tout simplement l’exigence des Français.

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Le verdict du 29 mai n’a malheureusement pas été entendu. Ni l’exécutif français, ni les chefs d’Etat et de gouvernements européens, ni les dirigeants des partis politiques, à l’exception peut-être de Nicolas Sarkozy, n’ont voulu regarder en face le verdict du suffrage universel.

Plus grave encore, insidieusement on tente de culpabiliser nos compatriotes de leur vote. Refus de convoquer le référendum dans les pays où le NON risquait de l’emporter (Grande Bretagne, Danemark), vote des parlements là où l’adoption était acquise, division mise en scène sur le budget européen où l’on savait qu’aucun accord n’était possible, refus de s’attaquer à la politique suicidaire de la Banque Centrale européenne ou de l’OMC… comment s’étonner alors que l’Europe n’aille pas fort ?

Ce n’est pas le NON qui a causé la crise. Il l’a simplement révélé.

Une crise que les dirigeants européens laissent pourrir croyant pouvoir, à l’usure, contourner les NON français et hollandais et faire entrer par la fenêtre des parlements ce qui a été rejeté par la grande porte du suffrage universel. De surcroît, avec esprit de vengeance, à gauche comme à droite, on essaye d’étouffer ceux qui ont ouvert les yeux des Français dans l’espoir que ces derniers n’aient finalement le choix en 2007 qu’entre les complices du OUI.

Après le 21 avril 2002, les défaites de 2004, le sursaut historique de mai 2005, les Français accepteront-ils d’être plus longtemps menés en bateau ?

La Gauche se déchire sur la place publique et se livre à des querelles d’appareils indignes de l’enjeu.

La Droite se livre de manière plus subtile à la course aux ego. Le spectacle offert le week-end dernier à la Baule n’incite pas à l’optimisme. La politique en est-elle réduite au jeu des apparences, (des plans de COM), des intrigues des petits entourages et des vivats de jeunes dressés à siffler ou à applaudir ?

Soyons clairs, nous avons la chance à l’UMP d’avoir deux figures de talent. L’une, Nicolas Sarkozy a compris l’ampleur de la colère du peuple, le besoin de changement, la nécessité d’une rupture. Mais il n’en précise guère le contour et quand il le fait, ce n’est pas obligatoirement dans le sens de nos valeurs multiséculaires, aujourd’hui incarnées dans la République. Je pense à la discrimination positive, à la décentralisation, à sa vision des religions dans la société, à son plan fiscal.

Le Premier Ministre, quant à lui, s’affirme gaulliste et nous nous en réjouissons tous. Il insuffle une nouvelle énergie au Gouvernement notamment dans le domaine de l’emploi. N’attendez pas de moi de compliquer sa tâche car nous avons besoin qu’il réussisse. Mais qu’il se donne donc les moyens de mettre en application ses intentions ! De grâce, qu’il nous écoute un peu !

Pourquoi diable s’engager ainsi dans la privatisation des autoroutes, cette aberration financière, politique et environnementale ?

Aberration financière car nous allons céder une rente qui rapporte chaque année plus que le coût de la part de la dette que l’on remboursera avec la vente des autoroutes. Tout cela pour respecter le plafond stupide de 3% de déficit public inscrit dans le Pacte de stabilité.

Non pas, bien sûr, qu’il faille oublier l’absolue nécessité de réduire le déficit budgétaire. Mais est-il raisonnable de combler un déficit structurel par une recette exceptionnelle et donc passagère ?

Pour y réussir nous le savons tous, il faut à la fois réduire les dépenses publiques annuelles et donc réformer l’Etat comme les collectivités locales, et augmenter les recettes c'est-à-dire relancer la croissance. Regardez Tony Blair que l’on encense aujourd’hui. Si la croissance est forte c’est bien parce qu’il a laissé ponctuellement le déficit atteindre 7% du PIB.

Aberration politique, car nous allons nous priver des sommes affectées par la majorité et le Gouvernement Raffarin au financement des infrastructures de transports des vingt prochaines années.

Aberration écologique enfin, car plus que jamais pour lutter contre l’effet de serre et réduire la facture énergétique, nous devons investir massivement dans les réseaux de transports propres en zones urbaines comme en régions.

Erreur sur les autoroutes, erreur aussi sur la Turquie !

Voilà un pays qui se refuse à reconnaître Chypre, l’un des membres de l’Union européenne à laquelle il souhaite pourtant adhérer. La Commission de Bruxelles, qui n’a aucune légitimité populaire, ordonne aux gouvernements d’ouvrir les négociations le 3 octobre. La France doit oser mettre son veto. Car il sera trop tard demain pour dire NON. Sous le faux prétexte d’éviter un choc de civilisations on en tricote un sur mesure pour les quinze prochaines années !

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Tandis que le monde continue de changer à vitesse accélérée avec ses délocalisations massives, ses vagues migratoires non contrôlées, sa crise énergétique, la volonté de l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, quelle image la politique renvoie-t-elle aux Français ?

La pagaille à gauche, la sourde bataille des ego à droite, beaucoup d’incohérences ici et là, la surdité au vote du 29 mai dernier… !

Voulons-nous une nouvelle crise en 2007 ?

La France peut-elle se permettre une élection présidentielle sur un champ de ruines démocratique ? Quelle serait la légitimité d’un nouveau président élu avec 60% d’abstention, ou sans aucun débat de fond au 1er tour ?

Si nous sommes rassemblés ici, c’est parce que nous n’acceptons pas cela pour notre pays. Nous n’appartenons nous à aucun camp, clan, écurie, coterie. Nous voulons placer les idées au cœur de la Présidentielle pour offrir un vrai choix aux Français et aider notre pays à prendre un nouveau départ.

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 Comment réussir ce redressement national ? Comment, nous les Républicains, pouvons-nous y contribuer ? Y sommes-nous prêts ?

Pour réussir le redressement, faut-il encore que les Français retrouvent confiance en la politique, mettant fin à l’impuissance publique.

Trois questions auxquelles je voudrais répondre.

Pour que les Français retrouvent confiance en la politique, il faut mettre fin à l’impuissance publique.

On ne compte plus les conférences de presse ministérielles martiales où, faute de moyens suffisants, d’aptitude à trancher ou de marge de manœuvre à Bruxelles, on se contente de donner l’illusion d’agir. La pensée unique, la caisse vide, la faible imagination des technocrates, sans compter la rotation accélérée des ministres ou l’obsession de la présidentielle, ne favorisent pas la résolution des problèmes. Mais les Français ne sont pas dupes. La parole politique est discréditée quand les résultats ne suivent ni les promesses, ni même les actes. Pour rompre ce cercle infernal, il faut une nouvelle méthode. Ecouter les Français, leur présenter un plan global et les laisser trancher.

Abordons tout d’abord les problèmes concrets des Français. Ne pas attendre qu’ils explosent à la figure du pays pour les regarder en face et tenter d’agir. Ainsi, j’appelle, depuis 2001, l’attention de nos « grands chefs » sur la crise du logement. Autre exemple, en 2003, Debout la République a publié, dans l’indifférence absolue, un remarquable cahier de François Durovray sur le défi de l’énergie. Depuis des années, nous tirons la sonnette d’alarme sur la constitution des ghettos, en raison d’une immigration incontrôlée. Je pourrais citer des dizaines d’exemples qui prouvent, s’il en était encore besoin, l’extrême difficulté à faire entendre les préoccupations de simple bon sens de nos compatriotes.

Menons enfin une action cohérente et donc globale.
Que vaut la multiplication de mesures disparates qui ne sont pas en cohérence dans un plan global ? Nous sommes là au cœur du mal français d’aujourd’hui.

Prenons l’exemple des OPA qui a défrayé la chronique cet été. D’un côté le Gouvernement, avec raison, dresse par décret la liste de 10 secteurs d’activités principalement liés à la défense nationale où une autorisation de l’Etat serait nécessaire pour toute prise de participation d’un investisseur étranger. Mais, de l’autre il accepte une directive européenne qui réduit considérablement les défenses anti OPA de nos grandes entreprises.

Il va de soi que l’Etat ne doit ni ne peut agir par lui-même sur les marchés pour contrer toutes les OPA. En revanche, il est de son devoir de préparer un environnement favorable à la stabilité du capital de nos grands champions.

Cet exemple, parmi d’autres, révèle la contradiction permanente entre la main gauche qui signe à Bruxelles (près de 80% de notre législation) et la main droite qui débat, oriente, promet à Paris. Tous les gouvernements depuis 1978 se sont condamnés eux-mêmes en pratiquant ce grand écart.

Souvenez-vous de la directive Bolkestein ! Elle a été, jusqu’à la caricature, le point d’orgue de ce double langage !

Comment prétendre maîtriser l’immigration quand il n’existe plus de frontières nationales et quand les frontières européennes sont des passoires, alors que le système social français est le plus généreux du continent et que le travail clandestin n’est pas combattu ?

Il n’est pas surprenant que les pays qui réussissent le mieux en Europe soient ceux qui, conservant un projet national, ont su géré avec intelligence leur engagement européen. A distance de Bruxelles quand il le faut, mais investissant en même temps ses rouages pour éviter tout dérapage nuisible à leurs intérêts.

L’Angleterre, le Danemark utilisent l’Europe comme un multiplicateur de puissance quand nous l’avons épousé comme un substitut d’ambition nationale.

Dépossédée de son projet national par une construction européenne mythique, la France, quant à elle, s’est laissée flotter comme un bouchon au fil de l’eau.

En obligeant leur gouvernement à leur soumettre les projets de directives négociés à Bruxelles, les parlements anglais ou danois garantissent la cohérence qui nous manque tant car en dernier ressort, ils respectent le peuple en le laissant trancher.

Voilà la troisième condition du sursaut. S’appuyer sur le peuple, respecter sa souveraineté.

Les Français qui, avec la Vème République, étaient redevenus des citoyens c'est-à-dire les premiers acteurs du destin collectif, ne sont plus aujourd’hui que des « sujets » d’ancien régime dans un monde qu’ils subissent de plus en plus !

Nos gouvernements successifs ont cru possible de se passer de la légitimité démocratique sans laquelle, les faits le prouvent, il n’y a en réalité aucune action durable possible.

La crise de notre démocratie (alternances à répétition, abstention, extrémisme), s’explique alors aisément. Le peuple a compris le mépris dans lequel il est tenu. Le jeu de rôle auquel on le convie. Il gronde avec les seuls moyens qui lui restent. Prenons garde, si vraiment rien ne change, qu’ils ne descendent dans la rue.

Nous le voyons bien, au cours des 20 dernières années, on a détricoté le modèle français. Le malaise identitaire, l’insécurité sociale, le recul économique et scientifique, les ruades politiques, forment malheureusement un tout mettant en danger l’existence de notre pays comme nation libre capable de peser sur le cours du monde et de préserver ses intérêts, son niveau de vie et son modèle social.

Il n’y a pourtant aucune fatalité subite à cet évanouissement. Notre pays ne manque pas d’atouts, nos compatriotes sont davantage prêts qu’on ne le dit, à relever les défis.

Faut-il encore retendre le ressort français, retrouver cette alchimie entre un peuple et une vision, c'est-à-dire mettre en œuvre un projet global associant tous les Français.

La force de la France a toujours été cette capacité si particulière qui a rassemblé autour de valeurs, autour d’un projet, d’une ambition, d’un message au monde, des populations d’origines et d’horizons divers.

Sommes-nous encore capables de retrouver cette alchimie ? Pour ma part, j’en suis convaincu, car toute notre Histoire est coutumière de longues périodes de stagnation et de brefs moments de sursauts.

Le temps du sursaut est venu.

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A ceux qui s’interrogent : quel rôle pourrons-nous jouer pour y contribuer, pour forger à nouveau cette alchimie ? Je réponds clairement, le premier.

Pourquoi ? Tout simplement parce que nous sommes les seuls, nous les gaullistes et républicains, à être porteurs d’un projet global, cohérent, respectueux de l’âme française.

Si la rupture est indispensable après plus de trente ans de démission, prenons garde en effet à ne pas proposer aux Français une rupture qui ne corresponde pas à leur tempérament, à leur âme et donc qui échouera.

Nos travaux depuis 1999, nos cahiers de 2002 « Gagner oui mais pour quoi faire », les livres, les colloques, rencontres ou universités, comme ce week-end, nous a permis de bâtir un beau projet pour la France adapté justement à cette belle âme française et capable de relancer une vraie dynamique nationale.

- redonner le goût de « vivre ensemble » grâce à la remise sous tension de la République,
- construire une nouvelle prospérité en articulant le social et l’économique,
- retrouver une marge de manœuvre nationale en redéfinissant l’Union européenne.

Voilà les trois mouvements à engager. Il faut le faire de manière concomitante car tout est lié.

C’est parce que la France aura redéfini son engagement européen qu’elle retrouvera sa marge de manœuvre pour réformer son économie. C’est en relançant sa croissance qu’elle rendra au peuple français un espoir et un avenir.

Et c’est parce que l’égalité des droits et des devoirs, fondement de notre République, sera rétablie, qu’ils seront de plus en plus nombreux à se sentir concernés par l’intérêt général.

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Pourquoi aborder en premier lieu l’absolue nécessité de retrouver ce « vouloir vivre ensemble » par lequel Renan définissait la Nation ? Tout simplement parce qu’un individu qui ne sait plus qui il est, ne peut plus surmonter les épreuves personnelles et collectives qui se présentent à lui. N’oublions pas en effet cet enseignement de l’Histoire : l’individu n’est fort que s’il appartient à une collectivité forte. La France s’émiette de l’intérieur et perd donc ses moyens dans une compétition mondiale qui ne pardonne aucun relâchement.

A force de valoriser toujours plus les différences, les particularismes, les communautés, les Français ont perdu le goût de vivre ensemble. Un chacun pour soi tribal et jaloux domine.

La gauche a une responsabilité écrasante dans cette démolition de la République. Voyez-vous sincèrement Jacques Lang à sa tête, lui qui a toujours prôné les droits sans jamais rappeler les devoirs ?

Alors oui ! Redresser notre pays, impose au préalable de rétablir son unité et sa cohésion. Que chaque Français ait le sentiment de constituer une partie d’un tout.

Que chacun ait la chance de maîtriser son destin selon ses mérites, son travail.

Que chacun s’estime un minimum responsable de la collectivité.

Une multitude d’actions doivent être entreprise pour retisser les liens entre les uns et les autres.

Notre première responsabilité est d’intégrer, d’assimiler tous les jeunes Français, et j’y insiste, d’origine étrangère qui ont du vague à l’âme.

Ce n’est pas en instituant une discrimination positive, même « à la française » (si tant est que cette formule ait la moindre substance) qu’on y arrivera, mais en redonnant vie aux principes républicains. L’égalité devant la loi, la sélection par le mérite, l’aide personnalisée au rattrapage scolaire.

Luttons contre les discriminations, triplons les bourses ou internats.

Ainsi, on donnera les moyens à chacun de participer à armes égales à la sélection, tandis qu’avec la discrimination positive, on remplace une discrimination par une autre. On fait de la charité qui se retourne contre ceux qu’elle est censée favoriser.

Le comble de l’imposture venant de l’invention des fameux « cadets de la République ». Au lieu d’aider les jeunes des banlieues à passer les concours de policier, on a inventé une procédure particulière qui en fera des sous policiers.

De même, veillons au respect de la laïcité et cessons de considérer les citoyens selon leur appartenance religieuse, celle de leurs parents ou pire, celle du pays dont ils sont originaires.

Mais le succès d’une politique d’assimilation est indissociable d’une vraie maîtrise de l’immigration.

Assez de ce discours insupportable sur le prétendu besoin démographique qui impose l’arrivée de migrants que les belles âmes défendent en parole mais laissent en actes vivre dans des ghettos aux services d’employeurs sans foi ni loi et au détriment des jeunes de nos cités qui ne trouvent plus d’emploi.

Accepter cela c’est priver les pays d’origine des moyens de leur développement et introduire chez nous un dumping social sans précédent. Il est temps de punir sévèrement ces employeurs de travailleurs clandestins, comme il est temps de restreindre le regroupement familial, de prolonger à 10 ans la durée du mariage ouvrant la voie à la nationalité.

Parallèlement, relançons l’aide au développement, sans laquelle rien ne pourra sérieusement être fait dans notre pays.

La rénovation de l’école publique est au cœur de notre projet. Depuis des années, nous ne cessons de défendre une ligne originale capable de réconcilier les jeunes Français avec l’effort et la réussite. Une réforme globale ne pourra être adoptée, selon nous, que par référendum.

Enfin, l’égalité entre les territoires est indissociable de l’égalité des chances.

La fragmentation des territoires nécessite une double politique d’aménagement du territoire: l’une pour mieux organiser les espaces qui accueillent toujours plus d’habitants, l’autre pour revitaliser ceux qui se meurent. Le monde rural est aux abois, notre agriculture est traquée. Qui entretiendra les paysages français demain, tout est à revoir avant que la France ne soit en friche. Cette politique nécessite des moyens financiers pour à la fois investir dans les infrastructures et des services publics réformés et efficaces.

Enfin, comment ne pas aborder le thème de la République sans évoquer nos institutions. Là aussi nous devons décoincer le système. Retour du septennat, nouveaux pouvoirs au Parlement, dose de proportionnelle, référendum d’initiative populaire. Autant de réformes permettant d’oxygéner la Vème République sans revenir à l’impasse de la IVème dissimulés sous le mythe de la VIème .

Un peuple enfin écouté, un Etat réformé, des collectivités locales regroupées, une école remise sous tension, un territoire ordonné, une justice qui applique la loi, une immigration maîtrisée. Voilà notre projet pour remettre debout notre République !

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Rassembler les Français autour de leur pacte républicain ne suffira pas à leur redonner confiance, si au même moment leur modèle économique et social ne résiste pas à la mondialisation. Nos compatriotes savent au fond d’eux même l’inutilité des rafistolages. Ils sont prêts au changement, mais ne veulent pas n’importe lequel.

Après avoir subi la démagogie de l’immobilisme, ne cédons pas à la tentation de la démagogie du bouleversement tout en masquant les conséquences.

Qui peut croire, par exemple, possible de supprimer le déficit budgétaire (3 points du PIB) et de réduire les prélèvements obligatoires d’environ 4 points du PIB pour les aligner sur la moyenne européenne sans un bouleversement colossal de notre modèle et la disparition d’une grande partie de notre action publique. (7 points de PIB représentent près des 2/3 de nos dépenses de santé).

Soyons clairs entre nous. Je suis le premier à croire indispensable une maîtrise de nos déficits et une stabilisation à la baisse de nos prélèvements obligatoires. Cela est possible si nous réformons l’Etat, simplifions les échelons des collectivités locales, gérons mieux la santé publique.

Pour autant, je suis hostile à un système anglo-saxon où l’école, l’université, la retraite, la santé seraient réservés à ceux qui peuvent y mettre les moyens. Quand on regarde le système anglo-saxon on s’aperçoit que lorsque l’on additionne les coûts privés d’assurance santé, retraite et les frais scolaires, les dépenses collectives des ménages sont aussi chères qu’en France avec moins d’efficacité et beaucoup plus d’inégalités.

Réformer notre modèle OUI, le jeter avec l’eau du bain NON. Le choix est essentiel et la majorité, si elle veut rester crédible, ne peut réclamer tout et son contraire.

Notre priorité à Debout la République est de réconcilier l’économique et le social. Le réconcilier pour gagner la guerre économique qui fait rage et développer la croissance et l’emploi au bénéfice de tous.

A cet égard les discussions byzantines sur l’impôt sur le revenu n’ont pas de sens quand au même moment l’excès des charges condamne les entrepreneurs aux délocalisations.

Tout doit être fait pour favoriser la création de richesse, d’entreprises, d’innovations dans notre pays.

C’est pourquoi, nous proposons :
1. la TVA sociale qui permettrait, en baissant fortement les charges des entreprises, de financer durablement notre protection sociale et de rééquilibrer la concurrence entre produits importés et produits nationaux.
2. l’exonération de l’impôt sur la fortune pour les sommes investies dans les fonds de capital-risque, de recherche et d’innovation, qui permettront de rapatrier des dizaines de milliards d’euros en France.
3. la participation des salariés qui stabiliserait le capital de nos finances devenues la proie des groupes étrangers et rétablirait une vraie dynamique de confiance dans les entreprises françaises.

Trois réformes fondamentales qui prouvent qu’entre un programme « robinet d’eau tiède » et « le grand soir libéral », il y a un chemin.

Un chemin, qui vous l’avez remarqué permet d’être plus compétitif en associant les Français au combat à livrer. En leur faisant partager non seulement l’effort, mais aussi les fruits.

Ce pacte économique et social s’accompagne dans notre esprit de mesures fortes pour améliorer la vie des Français. 5 millions de Français supplémentaires pourraient ainsi avec nos propositions devenir propriétaires de leur logement. Des millions de familles auraient la chance d’avoir le nombre d’enfants qu’elles désirent en les aidant par de multiples mesures, majorant leur retraite et en liant ainsi l’avenir du pays aux leurs.

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Redonner aux Français le goût de « vivre ensemble » et de croire en l’avenir en appliquant d’un côté les principes exigeants de la République et en refondant de l’autre notre pacte économique et social, est possible.

Faudrait-il encore s’en donner la marge de manœuvre politique, financière et donc réformer de fond en comble la construction européenne.

 

La France ne sera rassemblée, prospère et humaine que si elle redevient libre.

J’en ai déjà abondamment parlé aujourd’hui comme depuis des mois au cours de la campagne référendaire. Pour la simple bonne raison que la souveraineté, la légitimité ne se partage pas. A un moment donné, il faut arbitrer, trancher et c’est le peuple qui doit le faire.

Ce n’est pas seulement une question de principe mais c’est aussi une obligation d’efficacité. Comment le peuple se sentirait-il concerné, comment fournirait-il des efforts, comment patienterait-il pour en récolter les fruits s’il n’a pas laissé les grandes décisions déterminant son avenir ?.

Curieux pays qui a inventé le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et qui le refuse à son propre peuple.

Il ne peut donc y avoir de sursaut réel et de redressement durable sans un projet national et un projet ambitieux. Permettez-moi d’insister sur ces deux points.

Un projet national ne veut pas dire un projet exclusivement national. Il doit s’articuler avec un projet européen. Qui peut croire un instant que nous puissions nous en passer. Mais l’articulation entre les deux doit être maîtrisée.

C’est pourquoi, nous en sommes convaincus, et Jacques Myard en a bien dessiné les contours, que seule une Europe des Nations permet de concilier la vitalité des pays membres et la coordination de leurs politiques sur des sujets clés.

Je ne reviendrai pas sur nos propositions mais je voudrais mentionner quelques défis collectifs où la France doit montrer le chemin plutôt que de suivre le plus petit dénominateur commun.

Le défi de la monnaie : si rien ne change dans la gestion de la Banque Centrale européenne, l’euro disparaîtra prochainement.

L’Italie la première en sortira pour la simple raison qu’elle ne pourra éternellement subir un taux de change si défavorable à son économie sans réagir.

Anticipons les choses : en premier lieu coordonnons les politiques économiques des Etats de la zone euro, reprenons en main la Banque Centrale européenne au moins dans la définition du taux de change.

En second lieu, si nos partenaires n’y consentent pas, préparons-nous à l’inéluctable mise en place d’une monnaie commune avec sa double circulation, celle de l’euro et celles des monnaies nationales dont le franc. Cela permettra ainsi d’ajuster les parités tout en faisant de l’euro l’instrument de réserve dont le monde aura besoin quand le dollar s’écroulera.

Le défi démographique ensuite : Comment imaginer une Europe sans jeunesse. Là aussi tout est lié. Seule une économie de croissance, d’innovation qui sache défendre son modèle social peut redonner aux adultes le goût de laisser une descendance.

La France doit montrer l’exemple en retirant du calcul de son déficit public les dépenses familiales, au même titre que les dépenses de recherche et de défense.

Le défi scientifique : Seule une Europe à la carte dotée d’agences thématiques financés par les Etats qui s’y engagent permettra de regrouper les forces du continent quelles soient publiques, privées, universitaires.

Vous le voyez mes amis, c’est justement parce que nous partageons un projet national, que nous savons où nous voulons aller, que nous serons d’autant plus capables de coopérer avec nos partenaires. Et c’est parce que nous serons des partenaires égaux, non assujettis à des autorités sans légitimité que nous pourrons négocier et aboutir à des accords porteurs de sens pour tous.

Une France libre ayant redéfini ses relations avec l’Union européenne, c’est aussi une France capable d’adresser un message au monde.

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Non pas pour imposer un chemin mais pour offrir une alternative.

Sur quatre dossiers majeurs, la France a un message à porter. Elle doit par conséquent être exemplaire, c'est-à-dire cohérente dans ses actes, fidèle à ses valeurs et performante dans ses résultats.

La lutte contre le terrorisme, les questions de défense imposent une coopération étroite entre les nations. Pour autant, elle n’implique pas une unicité de vues sur tout et n’impose donc pas à notre pays de se fondre progressivement dans l’OTAN.

Car de deux choses l’une : soit l’OTAN dont l’utilité après le démantèlement du bloc soviétique a disparu, devient le cœur d’une défense européenne et alors nous devrons préférer une alliance des pays européens sans les Etats-Unis, soit l’OTAN a vocation à devenir le système d’alliance mondiale de la 1ère puissance et nous n’avons pas intérêt à y être assimilé. En revanche, nous ne devons pas hésiter à faire corps avec les Etats-Unis d’Amérique selon les sujets et ne pas confondre indépendance et lâcheté. S’il était juste de s’opposer à l’invasion américaine de l’Irak, je crois qu’il le serait tout autant d’additionner nos efforts à ceux des Etats-Unis pour dissuader l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, au lieu de jouer l’apaisement.

La question culturelle et linguistique est plus décisive qu’on ne veut le croire. En matière de francophonie, le contraste entre les intentions et les actes est saisissant. Promouvoir notre langue, assurer la diffusion de notre façon de penser par une chaîne internationale de radio TV, garantir l’exception culturelle pour nous comme pour les autres : autant de priorités à mettre en oeuvre.

Troisième thème central pour l’avenir de l’humanité, celui de l’environnement. L’enjeu du XXIème siècle est bien là. Une course de vitesse s’est engagée entre les hommes et le temps pour éviter l’irréparable : la destruction de notre planète.

Oui, mes amis, notre majorité a toujours négligé cette question à l’exception du Président de la République qui, reconnaissons le, a compris l’immensité du problème. Nous lui souhaitons une rapide convalescence. Est-ce la gauche avec ses « pauvres verts» qui confondent l’environnement et la culture du cannabis, qui peuvent montrer le chemin.

Non, bien sûr, c’est pourquoi nous publierons bientôt un cahier spécial sur ce thème. Car cette problématique environnementale doit inspirer toutes les décisions publiques nationales, européennes et mondiales.

Le quatrième et dernier thème concerne le système économique mondial qui nous régit et qui marche sur la tête.

Si la mondialisation est un fait (qui n’est d’ailleurs pas nouveau dans l’histoire des hommes), sa forme, son visage, son contenu ne sont pas une fatalité. Allons-nous subir plus longtemps ce nivellement par le bas sans précédent accompagné d’un creusement inédit des inégalités. Les pauvres des pays riches deviennent aussi pauvres que ceux des pays pauvres et les riches des pays pauvres deviennent aussi riches que ceux des pays riches.

Le 29 mai, les Français, une fois de plus, ont montré aux autres peuples de la terre une capacité de résistance. Il nous reste à mettre en perspective ce message et à proposer des réformes concrètes du système international.

Mettre en œuvre une aide au développement grâce à la taxe sur les mouvements aériens, réformer le système monétaire mondial avant que le dollar ne s’effondre, revoir les règles de l’OMC et de son libre échange intégral pour élever le niveau de vie dans chaque pays.

La transformation de la Chine en atelier du monde n’est pas durable. Le goulot d’étranglement du pétrole, le coût écologique des transports, les déséquilibres sociaux, l’effondrement de l’Afrique, militent plus que jamais pour la mise en œuvre de zones régionales telles que Maurice Allais le préconise. Loin d’un néoprotectionnisme désordonné, cette solution aurait le mérite de mieux réguler les échanges, ceux qui veulent vendre dans une des zones étant obligés d’y investir.

Cette question est au cœur de toutes les autres. Car comment garantir la diversité culturelle, la protection de l’environnement, la paix entre les hommes, si avant tout notre système économique et financier n’est pas un minimum maîtrisé ?

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Vous le voyez mes amis nous ne manquons pas de propositions. Mieux encore, elles trouvent naturellement leur force et leur cohérence dans une certaine idée de la France et de l’homme.

Alors, je le sais bien, comme l’an passé d’ailleurs à la même date, pour un autre combat, vous vous dites :

Très bien, nous savons qu’il faut changer de méthode.
Très bien, nous avons le projet qui répond aux attentes des Français et qui peut permettre de relever les défis du pays.

Mais comment mener le combat politique pour faire gagner nos idées en 2007 ? Y sommes-nous prêts ?

Je conclurai mon propos en répondant à cette question pratique fondamentale.

Ne sous-estimons ni nos forces, ni l’ampleur de la tâche à accomplir.

N’ayons pas de complexe tout d’abord. Certes, la tâche n’a jamais été aisée pour nous.

- Parce que nous avons toujours privilégié nos convictions à notre intérêt politique immédiat.
- Parce que nous avons toujours affirmé notre indépendance d’esprit en refusant d’appartenir à la nomenklatura de la majorité.
- Parce que nous avons toujours préféré réfléchir, étudier, avant de proposer.

Notre chemin a été souvent plus escarpé, plus difficile et je sais bien que personne n’est venu ici par intérêt.

Mais là est notre chance. Souvenez-vous de cette phrase du Général de Gaulle : « soyons fermes, purs et fidèles, au bout de nos peines il y a la plus grande gloire du monde, celle des Hommes qui n’ont pas cédé ». Surtout au moment où les Français ne veulent plus entendre parler de discours politiciens, des ambitions personnelles, des formules simplistes.

Nous allons surprendre. Car, c’est justement parce que nous faisons de la politique autrement que nous avons pu convaincre tant de Français le 29 mai et que beaucoup (à l’échelle de notre mouvement) nous ont rejoints.

C’est justement parce que notre projet est conçu différemment des autres (il n’obéit à aucun sondage ni aucune clientèle) qu’il peut toucher, qu’il va toucher le cœur des Français.

Ces derniers commencent tout juste à entendre parler de nous. Ils sont intéressés mais veulent en savoir plus.

A nous donc, d’aller à leur rencontre pour leur faire entendre notre message d’espoir et d’effort.

A nous de transformer l’essai car si bien sûr il ne faut pas sous-estimer nos forces, il ne faut pas non plus croire que nous avons atteint notre but. Le chemin sera long.

Tout d’abord nous devons inlassablement rassembler les forces républicaines et gaullistes d’où qu’elles viennent. Nous progressons. Les Républicains regroupent des parlementaires qui sont déterminés à mieux coordonner leurs actions. Quant à vous sur le terrain, allez-y !
Nous devons doubler nos adhérents pour dépasser les 10.000 en 2006. Nous savons que c’est possible quand nous constatons notre organisation dans certaines régions.

Ensuite, nous devrons peaufiner notre projet, l’améliorer encore, le faire connaître. Je compte sur vous pour le nourrir de vos réunions dans les fédérations. Nous nous retrouverons le 15 octobre pour l’approuver définitivement.

Enfin, nous devons faire gagner nos idées à la présidentielle.

J’entamerai un nouveau tour de France pour les présenter aux Français, pour parler à nos compatriotes de leur pays tout simplement, de leur demander de croire et oser.

Voulons-nous le retour de la gauche, NON ;
Voulons-nous revivre ces trois dernières années d’espérances déçues, NON.

Notre pays peut-il continuer longtemps ainsi ? NON !

Les discours, projets, des uns et des autres, répondent-ils aux maux des Français et à leurs attentes d’aujourd’hui? NON !

Les Français ont-ils le droit à un vrai choix ? OUI !

Il nous reste donc 18 mois pour leur offrir ce vrai choix.

Pas un choix de carrière, de communication, de clans.

Le choix entre une France fantôme de sa grandeur passée s’enfonçant inexorablement, et une France vivante, forte de ses valeurs et porteuse d’un message au monde.

Voilà le vrai choix.

Ma position est claire.

- Nous ne transigerons pas en 2007 comme nous l’avons fait en 2002.

- Nous ne transigerons pas sur : le refus de toute constitution et de l’entrée de la Turquie, la refondation européenne, l’égalité républicaine, la relance économique, le partage social, la vision environnementale du monde.

- Nous ne transigerons pas car la majorité ne gagnera pas sans vous et les millions de Français qui veulent changer les choses et partagent notre vision de la France.

 

Quel que soit le cas de figure, préparez-vous à aller à la bataille ! Car, je vous le promets, mes amis, nos idées seront candidates en 2007 !