"Il
y a quelque chose que la politique ne contrôle plus", a
estimé Dominique de Villepin, interrogé sur la crise
économique et la tension sociale qui monte au fil des
semaines, illustrée notamment pas les dernières
séquestrations de dirigeants d’entreprise. "Il y a une
forte colère qui s’exprime dans notre pays. Oui il y a
un risque révolutionnaire en France (…) Il faut prendre
cela très au sérieux", a ajouté l’ancien premier
ministre qui était l’invité dimanche du Grand
Rendez-Vous Europe1/Le Parisien/Aujourd’hui en France.
Un dialogue social
relancé et l’accent mis sur l’éducation où les réformes
ne se feraient plus avec un "objectif comptable", voilà
deux axes de réforme proposés par Dominique de Villepin.
L’ancien premier ministre ne s’est cependant pas joint
au concert de critiques contre le bouclier fiscal,
victime selon lui d’un "procès d’intention injuste fait
notamment par la gauche".
Face à une "situation
difficile voire dangereuse", faut-il un remaniement
ministériel ? "Deux ans c’est incontestablement long
pour un premier ministre", a répondu Dominique de
Villepin. Précisant : "Ou on maintient la même politique
et alors pourquoi changer. Ou on décide de passer à la
vitesse supérieure et alors oui ça vaut la peine de
chercher du renfort, peut-être un peu plus
d’expérience". Avec des personnalités comme Alain Juppé,
Philippe Seguin ? "Pourquoi pas". Ou Dominique de
Villepin ? L’ancien premier ministre a assuré ne pas
avoir "envie de redevenir ministre". |