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Communiqué
du 25 octobre 2005 |
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Diversité culturelle : une belle victoire de la France à l’Unesco |
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On ne compte plus les chroniqueurs du déclin français, qui maugréent à longueur d’éditoriaux sur cette France qui, pour des raisons qui leur sont obscures, s’obstine à refuser d’entrer dans le rang. « En disant Non à la guerre d’Irak, en disant Non à la Constitution européenne, en disant Non à la primature états-unienne, elle s’isole », clament-ils. Et pourtant... Acteur central des débats sur l’ouverture des négociations entre l’Union européenne et la Turquie, la France n’est manifestement pas devenue, d’un coup, quantité négligeable en Europe. Quant à son isolement sur le dossier de la politique agricole commune, chacun sait qu’il est historique et qu’il ne doit rien au résultat du référendum du 29 mai dernier. Hors d’Europe, même impression : le Non va bien à la France, qui vient de remporter une belle victoire à l’Unesco. Il y a deux ans, à Johannesburg, Jacques Chirac avait défendu l’idée que la culture n’était pas une marchandise comme les autres et que des mesures devaient être prises pour protéger la diversité culturelle contre le rouleau compresseur hollywoodien et l’uniformisation mondiale à la sauce ketchup. Cette conviction, vite partagée par le Canada, a gagné l’ensemble des États qui ont réussi à faire front commun malgré l’hostilité totale des États-Unis. Résultat : le 20 octobre, 151 États sur 191 ont voté la convention sur la protection et la promotion de la diversité culturelle qui donnera, dès qu’elle sera ratifiée par au moins trente États, la possibilité légale de protéger la création culturelle : « La Convention prend place parmi les instruments fondateurs du droit international de la culture. Elle réaffirme le droit souverain des Etats de conserver, d’adopter et de mettre en œuvre les politiques et les mesures qu’ils jugent appropriées pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles sur leur territoire. » Alors, isolée la France ?
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