Communiqué du 07 novembre 2007

 

Le PS dit oui au traité européen de Sarkozy et ... Benoît Hamon rend son tablier

 

 

Après plus de deux heures de débat, les instances dirigeantes du PS se sont prononcées pour la ratification du traité européen. En écartant le problème du référendum…

 

« C'est Sarkozy qui refuse le référendum, on ne va quand même pas nous en rendre responsable ! », tempête Vincent Peillon à la sortie du bureau national du PS, ce mardi 6 novembre. Par 36 voix contre 20 (et 2 abstentions et 1 non-participation au vote) et après plus de deux heures de débats, les instances dirigeantes du Parti socialiste se sont prononcées pour la ratification du nouveau traité. Mais si la question du référendum a été abordée par de nombreux intervenants, elle n'a pas donné lieu à un vote. Le PS aurait pu être tenté de voter non à la modification de la Constitution préalable au Traité, ce qui aurait permis une consultation des Français… mais la question est reportée à plus tard. Pour François Hollande, il est urgent d'attendre de savoir sur quoi portera exactement la modification de la Constitution.


Exit le compromis, exit Hamon

Résultat ? Benoît Hamon, secrétaire national du PS aux questions européennes a préféré quitter ce poste. Après avoir consulté tous les courants cet été, il avait proposé une position de compromis : « non » à la modification de la Constitution, « abstention » à la ratification du Traité. Mais hormis ce coup de théâtre, chacun est ressorti du bureau national comme il y était rentré : « pas de caporalisme au PS, cette réunion sonne la fin du débat plutôt que le début », lançait le fabiusien Claude Bartolone. Comprendre : les opposants ou traité et les partisans d'un référendum, comme Jean-Luc Mélenchon, Henri Emmanuelli et les fabiusiens voteront « en leur âme et conscience » au Congrès et à l'Assemblée. Et tant pis pour la ligne du parti. Les braises de la division ne sont pas éteintes. Inquiets de ne pas s'enferrer dans cette ornière, ceux qui caressent des ambitions présidentielles se font extrêmement discrets. A l'absence de Ségolène Royal des réunions du PS répond le départ précipité de Bertrand Delanoë du bureau national, à peine une heure après le début de la réunion. A l'issue de ces débats, le premier secrétaire s'est félicité de « l'excellent travail » réalisé par les socialistes.