Après
plus de deux heures de débat, les instances dirigeantes du PS se sont
prononcées pour la ratification du traité européen. En écartant le
problème du référendum…
« C'est Sarkozy qui
refuse le référendum, on ne va quand même pas nous en rendre responsable
! », tempête Vincent Peillon à la sortie du bureau national du PS, ce
mardi 6 novembre. Par 36 voix contre 20 (et 2 abstentions et 1
non-participation au vote) et après plus de deux heures de débats, les
instances dirigeantes du Parti socialiste se sont prononcées pour la
ratification du nouveau traité. Mais si la question du référendum a été
abordée par de nombreux intervenants, elle n'a pas donné lieu à un vote.
Le PS aurait pu être tenté de voter non à la modification de la
Constitution préalable au Traité, ce qui aurait permis une consultation
des Français… mais la question est reportée à plus tard. Pour François
Hollande, il est urgent d'attendre de savoir sur quoi portera exactement
la modification de la Constitution.
Exit le compromis, exit
Hamon
Résultat ? Benoît Hamon,
secrétaire national du PS aux questions européennes a préféré quitter ce
poste. Après avoir consulté tous les courants cet été, il avait proposé
une position de compromis : « non » à la modification de la
Constitution, « abstention » à la ratification du Traité. Mais hormis ce
coup de théâtre, chacun est ressorti du bureau national comme il y était
rentré : « pas de caporalisme au PS, cette réunion sonne la fin du débat
plutôt que le début », lançait le fabiusien Claude Bartolone. Comprendre
: les opposants ou traité et les partisans d'un référendum, comme
Jean-Luc Mélenchon, Henri Emmanuelli et les fabiusiens voteront « en
leur âme et conscience » au Congrès et à l'Assemblée. Et tant pis pour
la ligne du parti. Les braises de la division ne sont pas éteintes.
Inquiets de ne pas s'enferrer dans cette ornière, ceux qui caressent des
ambitions présidentielles se font extrêmement discrets. A l'absence de
Ségolène Royal des réunions du PS répond le départ précipité de Bertrand
Delanoë du bureau national, à peine une heure après le début de la
réunion. A l'issue de ces débats, le premier secrétaire s'est félicité
de « l'excellent travail » réalisé par les socialistes.
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