Communiqué du 21 février 2008

 

Sarkozy chute encore un peu plus

 
  • Selon une enquête BVA réalisée les 15 et 16 février, soit après l'affaire du SMS, le chef de l'Etat recueille 36% de bonnes opinions, en recul de 9 points en un mois, et 58% d'opinions négatives.

Avec 36% de bonnes opinions soit un recul de 9 points en un mois, la popularité de Nicolas Sarkozy subit une nouvelle chute importante en février, selon un sondage BVA-L'Express à paraître jeudi 21 février et réalisé après l'affaire du SMS.

Le président de la République, qui était à 45% d'opinions favorables en janvier, subit donc un sérieux dévissage. Il voit en outre son taux de mauvaises opinions bondir de dix points, à 58%.
Selon ce sondage, il y a inversion presque exacte de l'opinion à son égard : le chef de l'Etat était, en septembre 2007, à 57% de pour et 33% de contre.


La gauche renforcée
Le premier ministre françois Fillon voit pour sa part sa cote de popularité légèrement orientée à la hausse : 44% contre 43% le mois précédent. Son taux de mauvaises opinions fléchit sensiblement, à 40% contre 43%.
Par ailleurs, interrogés sur le camp politique dont ils souhaitent le renforcement à l'issue des municipales, les Français répondent à 37% l'opposition de gauche, 28% la majorité présidentielle, 11% l'opposition centriste. Cependant presque un quart (24%) ne se prononcent pas.

 

- Sondage BVA réalisé les 15 et 16 février par téléphone auprès d'un échantillon national représentatif de 967 personnes de 18 ans et plus.

  • 58% de Français critiquent la politique économique

72% des personnes interrogées se déclarent par ailleurs "moins confiantes" dans l'avenir économique.

 

Près de 60% des Français jugent mauvaise la politique économique actuelle du gouvernement, et le pessimisme atteint un niveau record, selon le baromètre mensuel de l'institut BVA pour BFM, The Phone House et Les Echos, publié vendredi 22 février.

58% des personnes interrogées (+2 points par rapport à janvier 2007) estiment aujourd'hui que la politique économique du gouvernement est "mauvaise" (37% "plutôt mauvaise" et 21% "très mauvaise"), contre 36% qui l'apprécient (2% "très bonne" et 34% "plutôt bonne").

"Hormis les sympathisants de l'UMP, l'impopularité est aujourd'hui majoritaire auprès de toutes les catégories de la population, y compris auprès des jeunes et des travailleurs indépendants qui étaient en janvier les dernières catégories à soutenir la politique économique du gouvernement", explique BVA.


"
Indécision et électoralisme"
"Plus préoccupant encore, le moral des Français qui avait bondi de manière spectaculaire après l'élection de Nicolas Sarkozy retombe à un niveau de pessimisme encore plus profond que celui, jusqu'alors record, des ères Raffarin et Villepin", ajoute l'institut. 72% des personnes interrogées se déclarent "moins confiantes" dans l'avenir économique, contre seulement 36% en juin 2007.

Par ailleurs, "les récentes décisions sur la non-déréglementation des taxis et la hausse du minimum vieillesse sont perçues comme de l'indécision et de l'électoralisme", indique BVA, alors que 69% des personnes interrogées jugent que ces décisions montrent que le gouvernement "ne sait pas où il va et qu'il ne fait que réagir aux prochaines élections municipales".


"Renversement de tendance difficile"
Enfin, les 2/3 des sondés (67%) trouvent "justifié" le mouvement des salariés de l'audiovisuel public contre la suppression de la publicité sur leurs antennes.

"Renverser cette tendance sera sans doute difficile et long, et passera bien davantage par de meilleurs résultats économiques (notamment sur le front du pouvoir d'achat) que par une moindre ostentation de la vie privée du chef de l'Etat", commente BVA.

  • Sondage réalisé par téléphone les 15 et les 16 février, auprès d'un échantillon de 1001 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus