"Si l'Europe
reste la seule affaire des responsables politiques et
économiques, sans devenir la grande affaire des peuples,
reconnaissons que l'Europe sera, à plus ou moins brève échéance,
vouée à l'échec.
Bien sûr,
l'Europe doit être au service des peuples, chacun peut le
comprendre. Mais l'Europe ne peut se construire sans les
peuples, parce que l'Europe, c'est le partage consenti d'une
souveraineté et la souveraineté, c'est le peuple. A chaque
grande étape de l'intégration Européenne, il faut donc
solliciter l'avis du peuple. Sinon, nous nous couperons du
peuple.
Si nous croyons
au projet Européen comme j'y crois, alors nous ne devons pas
craindre la confrontation populaire.
Si nous
n'expliquons pas, si nous ne convainquons pas, alors comment
s'étonner du fossé qui risque de s'amplifier chaque jour
davantage entre la communauté Européenne et la communauté
nationale ?
Je le dis comme
je le pense, simplement : je ne vois pas comment il serait
possible de dire aux Français que la Constitution Européenne est
un acte majeur et d'en tirer la conséquence qu'elle doit être
adoptée entre parlementaires, sans que l'on prenne la peine de
solliciter directement l'avis des Français."
... mais, c'était en 2004, alors
Président de l'UMP
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