René Pleven (1901-1993)
 

Il est le condisciple de Raphaël Moreau au lycée de Laval. Directeur pour l’Europe de l'« Automatic Telephone Company », il rejoint le général de Gaulle à Londres en juin 1940. Il participe activement au ralliement de l'Afrique équatoriale française (AEF) à la France libre et deviendra chef de la mission française de l’Air aux États-Unis. Il sera successivement commissaire aux Colonies, puis aux Finances, puis aux Affaires étrangères dans le Comité français de la Libération nationale d'Alger et dans le Gouvernement provisoire de la République française, à Paris. Il préside la Conférence de Brazzaville en 1944.

Il est élu député des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) dès 1945 et jusqu'en 1969 lorsqu’il n’est pas réélu (pour 51 voix). Bien que de sensibilité démocrate-chrétienne, il ne rejoint pas le MRP. Il est d'abord UDSR, le parti qu'il a fondé et dont il est président de 1946 à 1953, puis siège sous diverses étiquettes centristes.

En 1951, il fonde le Comité d'étude et de liaisons des intérêts bretons dont il reste président jusqu'en 1972.

 

Il fut élu :

  • président du conseil général des Côtes-du-Nord,

  • président du conseil régional de Bretagne, élu en janvier 1974, réélu en février 1975 puis en février 1976.

  • président de la commission de développement économique régional (CODER).

Il était l’un des hommes les plus écoutés de la IVe République et jouissait d’un grand prestige chez les centristes qui appréciaient son engagement européen.

  • Commissaire aux Colonies du gouvernement Charles de Gaulle (1) (du 26 août au 10 septembre 1944)

  • Ministre des Colonies du gouvernement Charles de Gaulle (1) (du 10 septembre au 16 novembre 1944)

  • Ministre des Finances du gouvernement Charles de Gaulle (1) (du 16 novembre 1944 au 21 novembre 1945)

  • Ministre de l'Économie nationale du gouvernement Charles de Gaulle (1) (du 6 avril au 21 novembre 1945)

  • Ministre des Finances du gouvernement Charles de Gaulle (2) (du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946)
    Il s’oppose à Pierre Mendès France sur l’avenir économique et financier du pays.* Ministre de la Défense nationale du gouvernement Georges Bidault (2) (du 29 octobre 1949 au 2 juillet 1950)

  • Ministre de la Défense nationale du gouvernement Henri Queuille (2) (du 2 au 12 juillet 1950)

  • Président du Conseil (du 12 juillet 1950 au 10 mars 1951)

  • Vice-président du Conseil du gouvernement Henri Queuille (3) (du 10 mars au 11 août 1951)

  • Président du Conseil (du 11 août 1951 au 20 janvier 1952)
    Comme président du Conseil, il lance la Communauté européenne de Défense (CED) et la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Il parvient à faire ratifier cette dernière.

  • Ministre de la Défense nationale du gouvernement Antoine Pinay (du 8 mars 1952 au 8 janvier 1953)

  • Ministre de la Défense nationale et des Forces armées du gouvernement René Mayer (du 8 janvier au 28 juin 1953)

  • Ministre de la Défense nationale et des Forces armées du gouvernement Joseph Laniel (du 28 juin 1953 au 19 juin 1954)
    Il doit faire face à la dégradation de la situation en Indochine.

  • Ministre des Affaires étrangères du gouvernement Pierre Pflimlin (du 14 mai au 1er juin 1958)

  • Garde des Sceaux, ministre de la Justice du gouvernement Jacques Chaban-Delmas (du 22 juin 1969 au 6 juillet 1972)

  • Garde des Sceaux, ministre de la Justice du gouvernement Pierre Messmer (1) (du 6 juillet 1972 au 15 mars 1973).