Communiqué du 02 octobre 2007

 

Atteintes à la francophonie

 

Les atteintes à la francophonie ne s’arrêtent pas à l’affaire des brevets qui vient de mobiliser votre attention. Une autre offensive contre l’utilisation du français en France se déroule en ce moment même avec, à nouveau, la complicité des pouvoirs publics.

Jusqu’à présent, les pilotes français, atterrissant ou décollant sur un terrain français, avaient l’habitude et le droit de dialoguer en français avec les « aiguilleurs du ciel », eux aussi français, qui les guidaient. Cette habitude remonte aux premiers temps de l’aviation et constitue une forme d’hommage à notre rôle de pionnier dans cette activité. Elle est notamment utilisée par les pilotes d’Air France dans leurs conversations avec les contrôleurs de l’aéroport de Roissy. Les uns et les autres y sont très attachés. Leur fierté nationale en est accrue. Bien entendu, les pilotes étrangers sont, s’ils le souhaitent, accueillis en anglais.

Bruxelles ne pouvait supporter une atteinte aussi flagrante à ses objectifs uniformisateurs. Une directive impose qu’à partir de mars prochain, toutes les conversations aériennes se fassent en anglais. C’est dans cette langue que des Français seront tenus de parler à d’autres Français.

Je rappelle que le Commissaire européen aux transports est un Français (Jacques Barrot) et que la directive en question a été avalisée sans résistance par le ministre français des transports.

Le candidat Sarkozy avait promis de veiller à ce que les salariés français travaillant en France ne soient plus contraints d’utiliser une langue étrangère dans leur activité quotidienne. Le président Sarkozy semble l’avoir oublié.

Michel Pinton