18/03/2002

Point de presse du candidat PASQUA

Le sommet de Barcelone : des résultats en trompe l’œil.

L’union Européenne marche mal. Elle l’a encore une fois démontré à Barcelone où la France a enregistré un échec, et non le succès proclamé par ses représentants.

L’ouverture du marché de l’électricité, dès 2004, aux “ professionnels ” concerne les 2/3 de la consommation totale. La France est plus vulnérable que d’autres pays, ne disposant que d‘un opérateur  puissant certes, mais unique.

La multiplicité des opérateurs, en Allemagne par exemple, y empêche en fait toute ouverture. Cette situation oblige Edf  à prendre des participations dans les  entreprises locales.

La France a définitivement consacré, à Barcelone le principe de la segmentation juridique et comptable des activités d’Edf (production, transport, distribution), donc son démantèlement à court terme.

Elle a ainsi cédé au dogme de la concurrence de la Commission de Bruxelles sans aucune contrepartie, en particulier la mise sur pied d’une politique commune d’indépendance énergétique, qui s’avère impossible.

Il est significatif que les États-Unis, au même moment, se dote d’une politique énergétique volontariste et défendent leurs intérêts nationaux dans le monde entier.

La libéralisation programmée n’apporte rien d’autre à terme que le risque de reconstitution de monopoles, cette fois privés. Le consommateur n’y gagne aucun avantage tarifaire, alors que la sécurité et l’environnement sont menacés.

La France n’a rien obtenu, et pour cause, sur l’engagement de ses partenaires en matière de service public. C’est à un nivellement par le bas qu’on assiste.

 

L’union Européenne doit être refondée

Cette situation illustre la nécessité de refonder l’Union Européenne sur des bases solides, par un nouveau traité, qui remplace et se substitue à ceux existant aujourd’hui. Personne ne peut dire que cette exigence est excessive. En 2004, il y aura de toutes façons de nouveaux traités, intégrant l’élargissement à de  nouveaux pays. Plutôt que de superposer, il faut tout remettre à plat, et revenir au principe d’une Europe fondée sur les nations, qui affirme son indépendance.

 

Les projets irréels  de Jacques Chirac et de Lionel Jospin

Ces deux candidats se trompent d’élection. Ils nous présentent des programmes de législatives

On y trouve aucune vision sur le destin de la France, aucune démarche de nature présidentielle, comme le montre le vide sidéral en matière de politique international.

Ces projets sont de plus totalement irréels, puisque ni Chirac ni Jospin n’envisagent de récréer les marges de manœuvre nécessaires en remettant clairement en cause le carcan du plan de stabilité et de croissance.

 

Le clivage droite/gauche est réactivé 

Ce clivage est bien réel et, de son point de vue Jacques Chirac a eu raison de le réactiver.

Mais son éventuelle réélection serait compromise s’il ne prenait pas en compte les aspirations profondes de l’électorat.

 

Faut-il un débat réunissant tous les candidats du 1er tour ?

Pourquoi pas ? De toutes façons, il faut bien comprendre que le 1er tour de cette élection sera décisif et il est dangereux de l’escamoter.

 

Où en sont les parrainages ?

J’ai un très bon espoir de recueillir les 500 parrainages nécessaires malgré quelques défections. Nous le verrons le 5 avril.

Quoi qu’il en soit le système est devenu mauvais et pervers. Il contribue à confisquer l’élection présidentielle par les partis, contrairement à l’intention du général de Gaulle et du principe de l’élection directe par le peuple. Beaucoup de petits maires craignent de ne plus recevoir les subventions des conseils généraux. Cela montre la perversité du système.

 

Quel financement pour la campagne ?

Je n’ai aucun financement de parti politique, contrairement aux autres candidats.

Dès les parrainages enregistrés, je recevrai de l’Etat une dotation de 4,8 MF, comme tous les candidats. Entre-temps, j’ai effectué un emprunt personnel et recueilli les fonds modestes d’une souscription auprès des militants.

Tous les déplacements en province, effectués par les “ transports en commun ”, se concluent    par des dîners –débats ou dîner républicains, où chaque participant apporte sa contribution.

Ma campagne est essentiellement effectuée par le biais des médias. 

Même si le plafond de remboursement est d’environ 45 millions de Francs, je ne prévois pas un budget supérieur à 15 MF, qui paraît largement suffisant.