FLASH-INFOS – 3 avril 2002Charles PASQUA : “ Je ne puis dire avec certitude si je pourrai bénéficier des 500 parrainages nécessaires à ma candidature ”Vous trouverez ci-après la déclaration faite ce matin par Charles PASQUA lors de la conférence de presse organisée au Press Club de France.
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Le Le
Conseil Constitutionnel ayant décidé de ne plus fournir de
renseignements aux candidats jusqu’à la publication de la liste définitive
le 5 avril, je ne puis dire avec certitude si je pourrai bénéficier
des 500 parrainages nécessaires à ma candidature. Qu’on
me permette d’abord de trouver cette décision anormale ! Elle
nous empêche de savoir quels sont les parrainages arrivés directement
au Conseil Constitutionnel. Nous
ne disposons donc que de nos propres renseignements ou estimations qui
montrent qu’il n’est pas certain, mais qu’il n’est pas exclu,
que nous atteignons le seuil fatidique. Nous verrons bien. Mais il est
évident que ma démarche se sera révélée plus difficile que je ne le
pensais. Il y a à cela des raisons simples. La
première est l’effet désastreux produit auprès des maires par
l’acharnement judiciaire dont j’ai été l’objet depuis 6 mois :
il a dissuadé une petite centaine des maires qui m’avaient promis
leur signature à l’automne dernier de respecter leur engagement. La
seconde raison est liée au système des parrainages. Tel qu’il a été
modifié en 1976 par Valéry GISCARD D’ESTAING qui a porté de 100 à
500 le nombre de signatures nécessaires, ce système donne la clé
d’une élection aux grands partis politiques et aux organisations très
structurées. Il aboutit, au mépris de ce qu’avait voulu le Général
de GAULLE en instaurant l’élection du Président de la République au
suffrage universel, à réintroduire le jeu des partis dans ce qui
devait être un dialogue direct entre les candidats et le peuple. La
cohabitation de longue durée, l’instauration récente du quinquennat
ont conduit, il est vrai, à une grave altération des institutions de
la Vème République. Plus qu’un Président, garant du bon
fonctionnement des pouvoirs publics et dépositaire d’une ambition
nationale, c’est désormais un chef de majorité parlementaire qu’on
semble vouloir désigner. Alors
que le rôle que doit jouer la France en Europe est plus que jamais
d’actualité, que sa mission dans le monde s’efface, comme le
montrent les événements dramatiques du Proche-Orient et ses répercussions
sur notre sol, que l’autorité de l’État est en jachère, cette évolution
que les Français n’ont pas voulue et
qui est le seul fait d’une classe politique encline à la démission,
est grosse de menaces. En
2004, dans deux ans à peine, les institutions européennes devront, on
le sait, être remises à plat. Le
combat engagé en 1992 pour une Europe qui se construit sur la réalité
de nations souveraines trouvera alors son aboutissement. D’ores et déjà,
la bataille des idées, contre le conformisme d’une pensée unique,
est gagnée. Mais la bataille politique ne l’est pas, illustrant le décalage
entre la volonté de notre peuple et celle des appareils partisans. Dans
toute l’Europe, la droite ne l’emporte que lorsqu’elle fait toute
sa place à ceux qui, en son sein, défendent l’idée nationale et la
souveraineté populaire. Elle ne peut l’emporter en France que si elle
agit de même. C’est
pourquoi, ma présence dans la campagne présidentielle est
indispensable. Elle seule peut permettre d’assurer, de façon
certaine, l’échec des socialistes et de leurs alliés. Aussi, quelle que soit la conclusion de l’affaire des parrainages, les idées que je porte seront présentes lors des élections législatives qui suivront l’élection présidentielle. Dans
le cas où je ne participerais pas à celle-ci, je ne prendrai aucune
position personnelle au 1er tour. J’appelle cependant
l’opposition de droite à méditer ses erreurs passées et à bien
considérer qu’elle ne peut parvenir au succès sans que les idées
que j’incarne depuis 1992 ne soient prises en compte. Tout
aura été fait, au cours des trois dernières années, après les élections
européennes de 1999, pour m’empêcher d’être candidat. Mais,
quelle que soit l’issue finale, rien ne pourra être fait contre la
force d’une opinion, qui sera, le jour venu, celle de la France
rassemblée. Mais
quoi qu’il advienne, je continuerai l’action que j’ai engagée au
service de la France.
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