22/03/2005


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Le 9 mars 2005, plus de 1000 personnes ont assisté au véritable lancement de la campagne pour un NON gaulliste et républicain.

Tous unis ... pour la France !

 

- François Morvan

 

- Jacques MYARD

 


Grand Rassemblement pour le NON Gaulliste
et Républicain au Référendum
sur la Constitution Européenne
 

  • Une approbation gaulliste d'envergure nationale

    Pierre Lefranc, gaulliste de la première heure, ici avec Nicolas Dupont-Aignan, apporte son soutien aux gaullistes de conviction.
     


     

    Le combat des gaullistes pour le NON s'amplifie : Pierre Messmer, Jean Foyer, Roland Nungesser, Gabriel de Poulpiquet, Gabriel Kaspereit, Jacques Trioral, Christian de la Malène,  Raymonds Triboulet, Jean Charbonnel, Etienne Rubin des Roziers,  ... tous compagnon du Général de Gaulle
     

 

 

  • Intervention de Nicolas Dupont-Aignan (extraits)

    Député-Maire UMP d'Yerres - Président de "DEBOUT LA REPUBLIQUE "

     

Merci, chers compagnons, chers amis d’être venus si nombreux nous soutenir.

Cette réunion marque le lancement de notre campagne pour un NON gaulliste et Républicain....

... Les défenseurs du OUI se croient les plus nombreux. Ils se trompent. Certes, ils tiennent deux des plus gros appareils politiques français : le PS et l’UMP, mais les militants et les électeurs de ces deux grandes formations sont beaucoup plus partagés qu'on ne le dit.

Le camp du OUI a la puissance de l’argent, le camp du NON a la force des idées.

Avez-vous remarqué la pauvreté des arguments des défenseurs du OUI ?...

... Dire NON à la Constitution ce serait remettre en cause la prospérité de l’Europe. Valéry Giscard d’Estaing, le père de cette «brillante œuvre», n’a t-il pas osé répondre dans une interview aux «Dernières Nouvelles d’Alsace», que la France, en cas de refus, ne pourrait plus exporter ses produits comme aujourd’hui et que ce serait la fin du programme Airbus…

Assez de ce chantage. Assez de cette caricature. Personne n’a le monopole de l’Europe. Le traité de Rome a presque 50 ans. Les liens entre nos pays, les échanges entre les jeunes générations sont si intenses qu’il serait heureusement impossible de remettre en cause cette belle idée européenne.

Ceux qui la menacent le plus d’ailleurs sont sans aucun doute les promoteurs d’une voie unique, supranationale, sans frontières, malthusienne et sous tutelle américaine.

La question n’est plus d’être pour ou contre l’Europe mais de savoir comment on la bâtit.

La Constitution, sorte de contrat de mariage entre les peuples est-elle la bonne voie pour renforcer l’Europe dans le monde d’aujourd’hui ? Voilà la vraie question....

... Turquie/Constitution, les deux questions ne seraient pas liées. Mais lorsqu’on se marie, on a quand même le droit de savoir avec qui.

Pourquoi approuver une Constitution qui permet justement cette adhésion ? Je vous rappelle que le Traité de Nice ne l’autorise pas, puisqu’il répartit entre seulement 27 Etats (les 25 plus la Bulgarie et la Roumanie) les voix au Conseil européen et les sièges au Parlement européen. On nous dit que le pire n’est pas sûr et que la Turquie ne rentrera peut être pas dans l’Union ? Mais comment le refus de la Turquie jugé impossible aujourd’hui deviendrait-il soudain possible dans dix ans ? Le Premier Ministre Erdogan a signé le projet de Constitution à Rome, comme «invité». Son parti islamiste, l’AKP, est déjà observateur au sein du groupe PPE du Parlement européen, où siègent nos députés.

Nos amis de l’UMP estiment que l’on peut dire NON à la Turquie et OUI à la Constitution. Je ne mets pas en doute leur sincérité mais je constate simplement que le OUI à la Constitution est irréversible alors que le NON à la Turquie est largement hypothétique...

... La France a-t-elle conscience des conséquences de ce passage dans un système supranational où une majorité d’Etats peut imposer sa loi à la minorité ? L’élargissement a changé le rapport de forces et nos positions sont souvent minoritaires : laïcité, PAC, services publics, immigration, la liste est longue des révisions déchirantes qui s’imposeront à nous si nous tombons dans ce piège. Déjà nous venons d’apprendre que la Commission a décidé de relancer la directive Bolkestein dès le lendemain du référendum français !

Comment les Gaullistes peuvent-il accepter cela ?

Le Général de Gaulle a toujours voulu la réconciliation des peuples d’Europe. Le Général de Gaulle a mis en œuvre un partenariat solide avec l’Allemagne. Le Général de Gaulle, de façon prémonitoire, a refusé l’entrée de la Grande-Bretagne. Contrairement à ce qui est dit, il n’a jamais imaginé le partenariat avec la Turquie autrement que comme un partenariat.

Le Général de Gaulle a toujours été hostile à la supranationalité qui court-circuite les démocraties nationales et casse donc la légitimité des décisions publiques. Ce texte des mémoires d’espoir est limpide.

 

«Ainsi commencée, la mise en œuvre du Marché commun va donner lieu à un vaste déploiement d’activités, non seulement techniques, mais aussi diplomatiques. En effet, l’opération, indépendamment de sa très grande portée économique, se trouve enveloppée d’intentions politiques caractérisées et qui tendent à empêcher la France de disposer d’elle-même. C’est pourquoi, tandis que la Communauté se bâtira dans les faits, je serai, à plusieurs reprises, amené à intervenir pour repousser les menaces qui pèsent sur notre cause. La première tient à l’équivoque originelle de l’institution. Celle-ci vise-t-elle – ce qui serait déjà beaucoup ! – à l’harmonisation des intérêts pratiques des six Etats, à leur solidarité économique vis-à-vis de l’extérieur et, si possible, à leur concertation dans l’action internationale ? Ou bien est-elle destinée à réaliser la fusion totale de leurs économies et de leurs politiques respectives afin qu’ils disparaissent en une entité unique ayant son Gouvernement, son Parlement, ses lois, et qui régira à tous égards ses sujets d’origine française, allemande, italienne, hollandaise, belge ou luxembourgeoise, devenus des concitoyens au sein de la patrie artificielle qu’aura enfantée la cervelle des technocrates ? Il va de soi que, faute de goût pour les chimères, je fais mienne la première conception. Mais la seconde porte tous les espoirs et toutes les illusions de l’école supranationale. Pour ces champions de l’intégration, «l’exécutif» européen existe déjà bel et bien : c’est la Commission de la Communauté économique, formée, il est vrai, de personnalités désignées par les six Etats, mais qui, cela fait, ne dépend d’eux à aucun égard.»...

...

Le NON des Français au référendum aura donc à la fois un sens national et européen.

Il affirmera la renaissance d’une France qui enfin veut sortir de la politique d’abandon qui la caractérise, gauche et droite confondue, depuis 30 ans.

Il affirmera l’ambition d’une Europe qui ne se plie pas à une mondialisation inhumaine et qui, tout au contraire, reprend le flambeau de l’esprit des Lumières. Quel pays mieux que la France peut incarner cette résistance d’un humanisme face à cette nouvelle jungle ?

 

Au terme de son intervention, Nicolas Dupont-Aignan nous a invité à rechercher l'auteur du texte suivant ...
lire le texte

 

... Nous qui rassemblons des femmes et des hommes venus de tous les horizons de la vie politique, de l'extrême-gauche au souverainisme, Si nous avons soutenu Jean-Pierre Chevènement en 2002, et si nous lui gardons notre amitié, et si nous sommes aussi ici ce soir, c'est parce que nous pensons que la France joue son destin.
La gauche et la droite ? Ce sont des notions respectables, ancrées dans notre histoire. Elles ont eu leurs qualités et leur défauts dans ce débat sans cesse renouvelé entre l'aspiration révolutionnaire à l'égalité, à la justice sociale et à l'internationalisme, et la nécessité de l'autorité publique, de la cohérence nationale, de la transmission de l'héritage du passé. Finalement, la République, jusque dans sa devise, et à travers son histoire chaotique, s'en est voulue la synthèse.
Mais que sont la droite et la gauche aujourd'hui pour la masse de nos concitoyens désabusés de la politique du pareil au même ? Deux machines à renoncer, face à la à la transformation du monde en marchandise, face à la volonté d'une oligarchie planétaire de tout vouloir convertir en actions et en stock-options, jusqu'à la nature et au corps humain. Deux machines de pouvoir à broyer les minorités et les pensées libres, et je crois comprendre que vous en savez quelque chose à "Debout la République". Deux machines qui veulent réduire la démocratie au droit de vote entre deux variantes de la même politique, si bien qu'on décourage le vote lui-même et que c'est au nom de la démocratie qu'on tue la démocratie, c'est à dire la capacité et l'envie d'un peuple éclairé sur les choix véritables à décider de son destin...

... La réalité de la France d'aujourd'hui, c'est celle d'une oligarchie politico-médiatique, qui comme aux heures les plus sombres de notre histoire, ne croit plus en son pays ni dans son peuple. Voilà l'image qu'ont donné, sans s'en rendre compte je veux bien l'admettre, les parlementaires qui ont voté à Versailles le suicide de la Nation. Voilà l'image cruelle que renvoient d'eux-mêmes François Hollande et, pardonnez-moi, Nicolas Sarkozy, si prompts à s'affronter sur tout et le reste pour savoir qui sera calife à la place d'un calife qui n' a pas de suite dans les idées, mais qui se retrouvent d'accord sur l'essentiel. A ce jeu du tous perdants, La France y perd son industrie et ses emplois, son système éducatif, sa culture, sa place dans le monde, hier si chèrement défendue, et pour tout dire sa dignité...

... Alors faisons un serment : travaillons a ce que ces femmes et ces hommes montrent au pays, au delà de leurs différences, qu'ils ont une vision commune, celle qui combine la défense du monde du travail et la défense de l'indépendance nationale dans une nouvelle Europe à la hauteur des enjeux du monde. Faisons en sorte dans les quelques semaines qui nous restent, de montrer à un peuple désabusé qu'il vaut la peine de se battre pour lui-même et pour le pays. Transformons les "non" particuliers de gauche, de droite, de ceci ou de cela, en une force convergente capable de créer l'événement et de changer la donne. Soyons capables de nous dépasser nous mêmes en tendant la main à nos adversaires d'hier. Créons un courant d'opinion irrésistible qui va changer l'avenir.
C'est pour cela que nous sommes ici avec vous : pour être tous ensemble pour le "non" !

 

  • Intervention de Jacques MYARD (extraits)

 

Député UMP et Président du "CERCLE NATION ET REPUBLIQUE"

Nous voilà rassemblés comme l’ont été avant nous depuis des siècles les humbles, les obscurs, les sans grades qui font la Nation et qui face à la trahison des clercs et des opportunistes se lèvent pour dire NON et changer le cours de l’Histoire...

... Posons-leur les bonnes questions pour leur répondre tous ensemble

 

  • Est-il acceptable de transformer une communauté de Nations fondée par le traité de Rome en une fédération supranationale qui réduit la France au statut d’une province ?

La réponse est NON !

  • Est-il acceptable de doubler les compétences des technocrates de l’Union européenne alors qu’ils réglementent déjà presque tout ?

La réponse est NON !

  • Est-il acceptable que l’exception culturelle française passe sous les fourches caudines de Bruxelles ?

La réponse est NON !

  • Est-il acceptable que le droit européen prime sur toutes les règles nationales, y compris la Constitution ?

La réponse est NON !

  • Est-il acceptable que le compromis de Luxembourg voulu par le Général de Gaulle pour préserver nos intérêts soit abrogé ?

La réponse est NON !

  • Est-il acceptable que le Conseil européen composé des chefs d’Etats et de Gouvernement ne puisse pas adresser des orientations à la Banque centrale qui se fout du chômage comme de l’An 40 ?

La réponse est NON !

  • Est-il acceptable que la laïcité à la française puisse être remise en cause par la Charte des droits fondamentaux pour le bénéfice des intégristes religieux et notamment les Islamistes radicaux ?

La réponse est NON !

 

... La politique de la France est mondiale et nous avons tout à perdre que de nous fondre dans ce carcan, c’est notre place au Conseil de Sécurité qui est en cause, certains veulent d’ailleurs que nous abandonnions notre siège de membre permanent au Conseil de Sécurité de l’Union européenne. C’est le sens du rapport Laschet voté par le Parlement européen...

...

Je sais ce soir que nous sommes écoutés et que le 29 mai prochain nous serons entendus.
Faisons gagner le NON pour la France et l’Europe

Vive la République, Vive la France !